Une noisette, un livre
La part du héros
Andrea Marcolongo
Quand
on referme les dernières pages de ce livre, on regrette que la lecture soit
terminée mais cependant les pensées qui suivent pourraient devenir immortelles
dans notre âme si nous étions des dieux. Cela dit, peut-être qu’ils continuent
à nous guider, à nous inspirer, car tout porte à croire qu’une divine chouette
s’est penchée sur la plume d’Andrea Marcolongo ou que cette dernière est une
nouvelle Athéna, protectrice de ses lecteurs et montrant le chemin de la
sagesse universelle à travers les siècles, à travers les civilisations.
Andrea
Marcolongo est la capitaine d’une initiation au voyage, celui qui débute à
l’intérieur de soi pour ensuite partir vers les autres ou un horizon inconnu,
une navigation initiatique ou peut-être des retrouvailles, selon que vous soyez
sédentaire ou nomade, qui mène vers l’infini, à l’image de Jason et les
Argonautes c’est une recherche vers l’étincelle qui deviendra la plus précieuse
des Toisons d’or. Une longue route du passé pour un appel vers le présent, pour
ne jamais baisser les voiles mais les pousser avec force et conviction pour
réaliser sa part de rêve.
Ceci
n’est pas un livre comme les autres, c’est un manuel, une bible antique dans un
monde contemporain, un guide pour ne pas oublier d’être simplement soi-même
pour être prêt à embarquer tel un Argô en prenant notre part de héros qui
existe dans notre chair, dans notre âme sur lequel il faut souffler pour
réanimer notre véritable destinée, éveiller les rêves enfouis sous la cendre
pour les faire jaillir dans la lumière de la réalité. Et peu importe si l’on
tombe, le vrai courage est celui de prendre conscience de nos faiblesses pour
les transformer en des forces insoupçonnées.
Le
héros est celui qui ne « renonce jamais à son objectif », parfois
fragile (les larmes dans l’antiquité n’étaient pas un signe de pusillanimité)
mais toujours vaillant.
Ce
récit qui prend sa source dans la mythologie montre que les Anciens sont
excessivement modernes, que rien ne s’efface mais que tout se renouvelle
perpétuellement, la vie est un palimpseste qu’il faut savoir saisir, aussi bien
dans la souffrance que dans la joie, qu’il faut entourer de tout l’amour
possible. Et ainsi, évacuer tout le superflu, chasser le superficiel pour ne
jamais se mentir, relativiser et s’inspirer de ces héros antiques qui peut-être
veillent toujours depuis les cieux à nous offrir des lueurs d’espoir même dans
l’obscurité.
Un
livre de chevet pour cueillir les pensées les plus positives à chaque réveil et
trouver l’énergie nécessaire pour continuer son chemin de vie sous les
meilleures augures et toutes les couleurs de l’existence.
« Se relever est
plus héroïque que ne jamais tomber »
« Aller au-devant
de ce qui nous arrive. Les portes existent surtout pour être ouvertes, pour
accueillir et laisser entrer la lumière, les autres ».
« Se dépasser
soi-même pour devenir grands, peu importe l’âge que nous avons ».
« Les larmes sont
souvent le meilleur moyen de se préparer à la nouveauté (…) elles nous sauvent
bien souvent la vie ».
« Les Anciens
savaient que l’amour demande de la force pour être choisi, mais de la tendresse
pour être vécu ».
« Prenez toujours
soin de vos nostalgies, aimez-les, réjouissez-vous de leur présence ».
La part du héros /
Le mythe des Argonautes et le courage d’aimer – Andrea Marcolongo –
Traduction : Béatrice Robert-Boissier – Editions Les Belles Lettres –
Février 2019
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