lundi 28 octobre 2013

Une noisette, un coup de patte

 


Combat pour l’égalité





Le week end de votre serviteur a été particulièrement enrichissant, non pas pour une récolte de noisettes, mais pour le fonctionnement des petites cellules grises si chères à Mr Hercule Poirot !
Et oui, le gris, quelle belle couleur, du noir avec du blanc, un métissage colorimétrique qui permet de nuancer sans tomber dans l’extrême...


Vendredi, j’ai eu droit à deux heures d’émotion, d’histoire, d’images qui défilent pour vous arracher des larmes, parfois des sourires et vous faire quitter la salle obscure avec un esprit plus clair qu’en y entrant : Le Majordome de Lee Daniels. L’histoire vraie, quoique fortement scénarisée, d’Eugene Allen qui a servi à la Maison Blanche pas moins de sept présidents des Etats-Unis, de Eisenhower à Reagan !

Impressionnant tant pour la réalisation et le jeu des acteurs que par la narration, ce film permet de retracer dans sa mémoire le long et difficile parcours de la communauté noire au sein de la société américaine, des premiers mouvements pacifiques de Martin Luther King jusqu’au durcissement des Black Panthers, sans oublier l’extrémisme du Ku Klux Klan ne reculant devant rien pour une idéologie qui rappelle les heures sombres des génocides.


Dimanche, c’est confortablement assis sur une des branches de mon arbre, que je regardais un reportage qui se mariait très bien avec ce que j’avais vu l’avant-veille : « Allons enfants » de la journaliste @AliceGauvin diffusé dans le cadre du magazine 13h15 le dimanche sur France2.

Un document, également révélateur du long combat contre le racisme : il y a 30 ans, dans les pas de Martin Luther King et de Gandhi, une poignée d’humanistes a décidé de créer une marche de la la liberté contre le racisme (pour le seul été 1983, 13 arabes avaient été assassinés juste en raison de leur origine). En arrivant à Paris, les marcheurs étaient 100.000 ! A travers le récit de ces anciens marcheurs, on réalise combien leur cause était juste et plus que nécessaire.

 
Mais une question se pose : le combat est-il terminé, existe-t-il encore un esprit « Voltaire » languissant... ? La réponse est hélas oui ! Un seul fait : samedi lors d’une manifestation la Garde des Sceaux Christine Taubira a été comparée à une guenon... No comment !


Alors, puisse dans chaque esprit s’inscrire deux citations ouvrant et terminant Le Majordome 
  • « Les ténèbres ne peuvent chasser les ténèbres, seule la lumière le peut » Martin Luther King
  • « Yes, we can » Barack Obama

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Le majordome, réalisation de Lee Daniels avec dans les deux rôles principaux : Forest Whitaker et Oprah Winfrey. Musique de Rodrigo Leao.


---> Pour revoir le document « Allons enfants » de Alice Gauvin :

http://www.france2.fr/emissions/13h15-le-samedi-le-dimanche/diffusions/27-10-2013_144437
 
 
 
 
 
(Source photo : http://nedhardy.com/2013/01/21/the-wise-words-of-martin-luther-king-jr/ )

mardi 22 octobre 2013


Une noisette, une émission
 
"Un Jour Un Destin"


Le 4 juillet 2007 apparaissait, dans l’univers cathodique, une nouvelle forme d’écriture télévisuelle : du document scénarisé où réalité et fiction étaient réunies pour décortiquer, développer la psychologie de personnalités : "Un Jour Un Destin" de Laurent Delahousse et les équipes de Magneto Presse.

Je ne sais pourquoi, mais rapidement, j’ai associé l’écrivain Stefan Zweig à cette série documentaire. Probablement parce que chaque biographie est écrite à partir d’un fait, un peu comme dans "Les très riches heures de l’humanité" où un événement provoque en un seul jour la portée d’un destin.

Et puis, au fil des « épisodes » de nombreux thèmes se retrouvent avec l’auteur de "La confusion des sentiments" : le secret, la complexité des rapports humains, l’impossibilité de retour en arrière, le sens de la vie mais aussi l’illumination des rencontres improbables.

Des portraits éclectiques que nous savourons minute après minute, des petites madeleines de Proust, tant nous aimons revoir ce qui a formé, transformé un Jean Gabin ou un Louis de Funés.

Comme pour tout programme, des préférences, des coups de cœur surgissent, tant pour la force de la réalisation que pour l’attachement à des personnes comme Daniel Balavoine, Patrick Dewaere, Coluche, Annie Girardot, Michel Berger ou Romy Schneider, des destins tragiques mais d’une richesse inouïe.

Cette émission possède une saveur particulière : celle d’offrir à chaque téléspectateur un plat judicieusement préparé mais dont chaque ingrédient conserve son origine, ses faiblesses, sa délicatesse. On dévoile, on perce l’intimité de chaque âme mais avec discrétion et en prenant soin de baisser le rideau pour éviter tout voyeurisme inopportun.

Esope, dont le parcours n’est pas une fable, déclarait : "on ne peut rien changer à son destin". Puisse cette émission sur le "destinare" de l’être humain, ne rien modifier dans sa conception et dans le plaisir d’une émotion parfois retrouvée, parfois prolongée...



  • Depuis 2007, Un Jour Un Destin a dressé le portrait de plus de 50 personnalités issues du monde du spectacle et de la politique. En 2012, une version jumelle est née sous le nom de "Un Jour Une Histoire" avec un document exceptionnel sur Klaus Barbie et un portrait croisé de Nicolas Sarkozy et François hollande "Les Ambitieux" Prochainement, un biopic sur Pétain devrait être diffusé sur France2 en prime time.
  • Nombreux sont les journalistes ayant participé à la réalisation de cette série documentaire , impossible de tous les nommer, mais je tiens à citer particulièrement : Laurent Delahousse lui même, Florent Chevolleau, Laurent Allen-Caron, Laure Matthey, Erwan L’Eléouet, Fabien Boucheseiche, Simon Thisse, Dominique Fargues et Sarah Briand.
  • La semaine dernière, la saison 2013 a ouvert le bal avec un document très émouvant sur Michel Serrault. Bourvil, les frères Léotard, Jacqueline Maillan, Mireille Darc, Johnny Hallyday, Charlie Chaplin et bien d’autres encore vont suivre sur France2 chaque mercredi en 2° partie de soirée ou en prime time, et ce pour notre plus grande satisfaction !
 
Pour revoir ou découvrir le making-off de Floriane Gilette et César Charbonnier :
 
La page officielle de "Un jour Un Destin" :
 
 
 
 
 




dimanche 20 octobre 2013


Une noisette, un livre

"L’invention de nos vies" par Karine Tuil


Trois personnages, Samir, Samuel et Nina, deux hommes amoureux de la même femme, classique, oui mais...Pour arriver à une situation flamboyante, Samir va voler le passé de Samuel, plus dure sera la chute quand l’autre...Non, je n’en dis pas plus, à vous de découvrir !

Un récit captivant/haletant/absorbant au rythme dynamique et saisissant. Au fil des pages, les masques tombent/basculent/dégringolent, les faux-semblants surgissent/ressurgissent/transpirent comme le lecteur qui retient son souffle à chaque ligne, chapitre après chapitre en sachant que le mensonge va fouetter/balayer/anéantir d’un rien une carrière comme une bourrasque s’abattant sur une magnifique palmeraie dont le sol n’était que sables mouvants.

Un roman à lire/à relire/à décrypter tant pour la force de l’écriture que pour la transcription de la complexité d’une société dans laquelle les personnages s’enfoncent avec tous les paradoxes que seul l’être humain est capable de construire.

Que Karine Tuil me pardonne l’emprunt des barres obliques. Mais c’est pour mieux attirer l’attention de cette forme d’écriture inspirée par le rap qui fait de ce roman une description inédite de la violence et la fragilité de l’univers du 21° siècle.
 
 

mercredi 16 octobre 2013


Une noisette, une émission

"Génération Quoi" ou quand la jeunesse positive


Les équipes de France Télévisions, Yami2 et Upian ont lancé depuis des mois une enquête sur la génération des 18-34 ans afin de dresser un portrait sur la jeunesse d’aujourd’hui, sans préjugés et en toute transparence.

Dans la lignée, une série a été réalisée par Laetitia Moreau, trois documentaires tournés à Cergy (préfecture la plus jeune de France) et dont les deux premiers étaient diffusés hier en deuxième partie de soirée sur France2 dans l’incontournable case Infrarouge.

Le résultat est sans appel : tous les clichés sur cette soi-disante jeunesse non motivée et lasse, sont balayés en quelques minutes.

Ils s’appellent Amine,Vincent, Marie-Laure, Massira, Sabrina, Clément, Jean-Pierre, Elodie...Tous ont quelque chose à nous dire, à transmettre, à partager, le tout avec une sincérité excessivement touchante.

Aucun profil n’a été oublié : étudiant en grande école (ESSEC), à l’université, ou parcours sans diplômes. Chemin chaotique pour la plupart car tous sont conscients qu’une épée de Damoclès baptisée "chômage" plane sur chacun d’entre eux mais la rage de s’en sortir est plus forte.

Au fil des minutes, on constate également que la France accuse un retard considérable au niveau de l’éducation. Seulement 10% des jeunes issus de milieux populaires font des études après le bac, rien ne bouge depuis des années. Et pourtant, au Danemark, l’Etat verse 1000 Euros dès les 18 ans de chaque citoyen pendant 5 ans sans condition de revenus... A méditer !

Le dernier documentaire sera diffusé mardi 22 octobre dans la même case horaire sur France2, et je vous conseille fortement de regarder et de vous imprégner de ces paroles de jeunes qui nous donnent un sacré exemple de ténacité et de lucidité. Quelques petits exemples pour illustrer mes propos :

"Toute seule, je cherche encore mon parcours dans ce monde, cela a été dure mais j’y arriverai" Marie-Laure, 19 ans, qui a souffert de phobie scolaire.

"Quelques années de retard à l’échelle d’une vie, ce n’est rien" Massira, 23 ans, étudiante en 3e année de droit.

Ou encore "A l’usine, toujours les mêmes gestes, mais ça va, y a pire" ; "On est tous dans l’obligation de construire son propre chemin, et c’est compliqué parce que nous n’avons pas tous les mêmes atouts au départ".

Un savant mélange d’utopisme et de réalité, des jeunes excessivement attachants quelque soit leur parcours, qui luttent, espèrent, connaissent la galère mais ne se plaignent pas et ne souhaitent qu’une seule chose : TRAVAILLER !


Notre pays possède une belle jeunesse, dommage de ne pas la considérer telle qu’elle est. Et enfin, donner sa chance à tout le monde, peu importe les failles et les passages à vide. J’espère que les politiques de tous les horizons et les décideurs ont regardé ce documentaire et auront quelques bonnes initiatives pour concrétiser le rêve de milliers de personnes et ne pas envoyer les illusions au pays de l’oubli.


Pour voir/revoir l’émission en replay :

Le site de Génération Quoi :
 
Le site Infrarouge :
 
 
 








jeudi 10 octobre 2013


Une noisette, un mot


Aujourd’hui votre serviteur va laisser place à une amie bipède rencontrée il y a quelques années et qui force plus que l’admiration. Son combat permanent contre les épreuves de la vie, son énergie, sa spiritualité, sa conviction profonde de ne jamais se plaindre, son désir de toujours aider... la liste est longue. Mais Françoise a un talent qu’elle n’ose avouer : celui de l’écriture, art dans lequel elle excelle depuis l’âge de 11 ans ! Afin de la convaincre d’ouvrir un blog, de publier ses poèmes et autres réflexions, j’ai décidé de vous offrir ce petit apéritif. N’hésitez pas à m’envoyer vos commentaires et impressions, je lui transmettrai avec plaisir.


Merci à toutes et à tous pour entrer pendant quelques instants dans la musique des vocables...

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La valse des mots


Tu dis un mot
Un mot banal
D’un ton égal
Et d’autres mots
En un écho

Mots illusoires
Sur l’écritoire
Valse des mots
Venant en flots

Des mots d’amour
Soie et velours
Des mots amers
Pleins de colère

Des mots de joie
Vifs, qui flamboient
Mots de midi
Ou mots d’ennui

Des mots tristesse
Âme en détresse
Des mots légers
Comme un duvet

Mots ambigus
Sous entendus
Des mots coquins
Des mots taquins

Des mots joueurs
Ronds et rieurs
Mots évasifs
Très relatifs

Mots réfléchis
Mots enrichis
Mots dictionnaire
Expliqués, clairs

Mots adoucis
Comme un merci

Valse des mots
Et d’autres mots
Encore des mots
Et tout est clos

© Françoise Dinet




samedi 5 octobre 2013


Migrer vers l’adieu suprême

 


Un regard, juste un seul, vif, unique, en direction de l’horizon, horizon porteur d’espoir pour un cœur meurtri dans un corps à bout de souffle ;


Une décision, partir, fuir, s’enfuir...pour vivre, se renouveler, partager des moments de sérénité avec sa famille, ne plus entendre les pleurs même quand ils sont silencieux, retrouver l’ingénuité dans le sourire des enfants ;

Une lutte, à nouveau, contre les profiteurs, contre ceux qui se nourrissent de la pauvreté quelque soit le curseur de la détresse ;

Combattre l’adversité, s’apparentant à l’oeil du cyclope, pendant encore quelques jours, quelques nuits, mais avec la ferme conviction qu'un rayon d’un soleil bienfaiteur vous enlacera pour toujours ;

Mais c’est encore long, très long, un tunnel dont une ouverture semble s’écrouler quotidiennement, et puis la peur, la faim, les nausées, les crampes, le corps qui ne suit plus l'âme d'une force abandonnée, et ce sommeil qui ne vient pas...

Hélas, le sommeil est venu mais celui-là est pour l’éternité. Un départ sans ticket de retour, un exode définitif, dans les tourbillons de l’oubli emportés par les vagues de l’indifférence.

Partir ce n’est pas mourir un peu, c’est mourir pour toujours,
 
 




mercredi 2 octobre 2013


Une noisette, un film  

Du petit au grand écran : "Les fils de la terre"

 
 
 

Jean de la Fontaine par "Le laboureur et ses enfants" voulait démontrer que le travail de la terre héritée était un trésor. Mais le poète a bien écrit une fable, en ce XXI° siècle, le monde paysan souffre entraînant tout un secteur qui est pourtant la source de la vitalité d’un pays.
 
Le réalisateur Edouard Bergeon, à travers la tragédie familiale vécue, a voulu "rompre ce silence assourdissant" comme il l’a déclaré lui même lors de la projection de son film "Les fils de la terre" en pays poitevin.

Ce documentaire tourné en 14 mois, est un hommage à la terre et aux personnes qui luttent pour pouvoir continuer ce noble travail. C’est l’histoire de Sébastien, un jeune agriculteur de la région de Figeac, reprenant la ferme des parents mais où se mêlent histoires personnelles et crise agricole sans précédent. Après une descente aux enfers, Sébastien retrouve des forces, finit par positiver peu à peu et se regroupe avec d’autres collègues (26 exploitants des départements du Lot, du Cantal et de l’Aveyron) afin de pouvoir s’en sortir par leur propre travail via les circuits courts de distribution. Et comme le réalisateur le souligne "l’histoire d’une famille est universelle".


Un film poignant, sincère, pudique, sans artifice, où s’entrecroisent le combat de Sébastien Itard et le destin tragique de Christian Bergeon, père du journaliste-réalisateur.

Un film où se fait enfin entendre la colère silencieuse de toute une profession mais aussi d’une société où tout devient "mercantile" dans sa notion la plus cruelle.

Un film qui replace l’homme au cœur de la société et non l’inverse. Derrière chaque drame, se cachent dans l’ombre voire l’obscurité, les angoisses, les pleurs d’une famille, d’une mère, d’une compagne, car il ne faut pas "oublier l’importance des femmes dans le milieu rural" comme l’indique si élégamment Edouard Bergeon.

Un film qui mérite d’être vu, revu et nourri de débats afin que chacun de nous, par nos réflexions et nos petites graines semées, puissions permettre que s’ouvre un champ d’espérance et de vie épanouie dans une nature préservée.


Merci à Edouard Bergeon et aux équipes Sable Rouge/ Magneto Presse pour la réalisation de ce film ainsi qu’à toutes les petites mains qui en permettent la diffusion.

Merci à la Société de distribution Shellac pour la confiance accordée au réalisateur et à son équipe. 

Merci à l'équipe Infrarouge et France Télévisions pour le soutien financier et avoir été le premier diffuseur du documentaire en février 2012.

 
Pour en savoir plus :


Le site officiel des "Fils de la terre" : http://www.lesfilsdelaterre.fr/LES-FILS-DE-LA-TERRE

Le lien direct pour le DVD : http://www.lesfilsdelaterre.fr/DVD 

Un article de l’excellente revue XXI sur le portrait d’un autre agriculteur ruiné, filmé aussi par Edouard Bergeon et diffusé dans le cadre du non moins excellent magazine 13H15 de Laurent Delahousse sur France2 : http://www.revue21.fr/Le-troisieme-fils

Par ailleurs, si vous souhaitez que ce film soit programmé dans votre secteur, vous pouvez contacter Philippe Hagué : philippe.hague@gmail.com

Et pour les encouragements et autres remerciements, n'hésitez pas à tweeter à Edouard Bergeon : @EdouardBergeon

Le lien direct pour Infrarouge et 13H15 afin de connaître les différents programmes proposés : http://www.france2.fr/emissions/infrarouge et http://www.france2.fr/emissions/13h15-le-samedi-le-dimanche
 
 
 
 

Enfin et surtout, reconnaissance et respect à ces agriculteurs combatifs et exemplaires car n’oublions pas que sans eux aucune vie sur terre n’est possible.
 
 
 






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