tag:blogger.com,1999:blog-51010139351884990922024-03-16T19:50:10.173+01:00Le domaine de SquirelitoEcureuil arboricole déposant des noisettes dans le monde littéraire.
De conseils en aide à la communication je lance en 2024 une programmation
Des Monuments et des Livres
puisque l'animation est également une passion pour partager et faire découvrir la culture sous toutes ses formes.
Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.comBlogger861125tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-75342608003918002242024-03-10T15:59:00.002+01:002024-03-10T16:16:36.381+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette historique<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><br /></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La Nuit des ombres </span></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(Les marais de
Bourges)<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Édouard Brasey<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLTOxBTzdnwPUXCWt2GpMQwrsH5b_Cy1NcBHZFDEAREXSYD-y2lNBBLttH9M5BVMv_VlNtKVNVcXDh221Z9iwlkyTmsyeVjbAC5TQe_FJS9yApWoBzZbFTIX4GZtVwSsMoiW-13PsoaWEHeqiybe8kcBL4pps-c7fVgEUgKhLGI4g_iVCotAoNeGoAp5Ir/s640/417491821_2066927157024864_9201831380326419715_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="512" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLTOxBTzdnwPUXCWt2GpMQwrsH5b_Cy1NcBHZFDEAREXSYD-y2lNBBLttH9M5BVMv_VlNtKVNVcXDh221Z9iwlkyTmsyeVjbAC5TQe_FJS9yApWoBzZbFTIX4GZtVwSsMoiW-13PsoaWEHeqiybe8kcBL4pps-c7fVgEUgKhLGI4g_iVCotAoNeGoAp5Ir/w512-h640/417491821_2066927157024864_9201831380326419715_n.jpg" width="512" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Zoé
et Jacques s’aiment. Ils n’ont pas encore vingt ans et l’avenir est devant
eux. Sauf que la percée de Sedan est proche : nous sommes en mai 40. Un
mois environ plus tard, le Bourges de Jacques est en zone occupée, le
Saint-Florent-sur-Cher de Zoé est en zone libre, la ligne de démarcation
traversant le Cher jusqu’au 11 novembre 1942. Zoé hait aussitôt l’ennemi,
Jacques est plus modéré. Les deux vont travailler pour l’Allemagne nazie :
Zoé pour une usine d’armement, Jacques à la Kommandantur où il est chargé de
trier le courrier. Très rapidement Zoé devient Cosette. Jacques hésite à
s’engager dans la résistance. Au milieu du chaos, un homme continue de croquer
les trains et les monuments de la ville malgré le dénuement le plus
total : pauvre mais libre il restera. C’est un artiste, il s’appelle
Marcel Bascoulard. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Autant
le dire tout de suite, ce roman est monumental, à l’image de la superbe
couverture représentant la cathédrale de Bourges dessinée par… Marcel
Bascoulard, un double hommage lui est donc rendu dans ce livre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Les
deux qualités principales de ce roman sont d’avoir su habilement incorporer des
personnages de fiction avec des personnes ayant existé – certaines avec un
nom modifié, d’autres non – comme le bienveillant franciscain Alfred Stanke,
employé de la Wehrmacht et l’odieux monstre Pierre-Mary Paoli au service de la
sécurité SS, et, de raconter avec une exactitude confondante la réalité sous
l’occupation. En lisant ce roman, j’avais l’impression d’entendre la voix de ma
mère me racontant ce qu’elle avait vécu : la ligne de démarcation, les
collabos, les résistants, les tickets et le rationnement, les habits et les
semelles de bois, les cartes pré-écrites, les fouilles, les profiteurs, les
rumeurs de déportation, la haine du juif et cette milice française parfois
encore pire que l’ennemi (et encore, elle avait fait l’exode et connu les
bombardements de 44). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Vous
l’aurez compris, un roman très fort et qui mérite une critique bien plus
fournie que « lecture agréable » ou « qui se lit facilement’.
Car c’est tout un pan de la société française pendant la seconde guerre
mondiale qui est décrit, avec ses âmes vaillantes et ses âmes morbides. De
cette histoire française découle une histoire locale au cœur même de la France avec
ses héros et ses traitres. La narration de l’exécrable Paoli est telle qu’elle
donne envie d’aller cracher sur sa tombe (si tombe il y a) et, à côté, l'engagement total de la résistance où chacun était conscient du danger et des possibles
trahisons. La guerre, les conflits faisant surgir le pire comme le meilleur de ce que renferme l'humain. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Pour
éclairer un peu cette noirceur, Édouard Brasey apporte de la poésie pour
décrire Bourges et ses environs, nomme chaque chapitre par un air populaire de
l’époque, et, termine sur une note – plutôt des vocables – qui </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">provoque l’esquisse d’un sourire sur les
lèvres. Sans oublier, la référence au plus illustre des Berruyers :
Jacques Cœur, père du « À cœur vaillant, rien d’impossible ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Les
hasards ne sont parfois que des futurs rendez-vous car joli clin d’œil indirect
pour Bourges 2028 : </span><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i>« Lassé de la superficialité des salons
littéraires parisiens, ne tenant pas pour autant à s’enterrer dans une
lointaine province, il avait estimé que Bourges était un excellent compromis.
Une ville à taille humaine, assez proche de la capitale, avec suffisamment
d’animations pour y mener une vie sociale agréable ».</i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">La
Nuit des ombres – Les marais de Bourges – Édouard Brasey – Éditions La
Bouinotte – Février 2024</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-67605921095886466612024-03-01T12:57:00.001+01:002024-03-01T13:15:19.630+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #c00000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette aventureuse</span></b><b><span style="color: #c00000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #c00000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">D’or et de jungle<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #c00000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Jean-Christophe Rufin<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj09hAOIPzOp0HBn1KUHmC3iruuylmwUj81Rk2eWYzOZivai8fChuNZ5rNkkrCmZlbf1LIt06dGl-IkhWpv_Q-nL2TOOYLccnyZxLeNxSC-P6F-lGhvYTMd3lAEoOIbTUZVE4VDgyIpxWfZp8Ukg2Fudv-ceTjXcIDj5Qhp5V8Fd_aJs881NW4zvgxYVQvN/s1080/Design%20sans%20titre%20(3).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: xx-small;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj09hAOIPzOp0HBn1KUHmC3iruuylmwUj81Rk2eWYzOZivai8fChuNZ5rNkkrCmZlbf1LIt06dGl-IkhWpv_Q-nL2TOOYLccnyZxLeNxSC-P6F-lGhvYTMd3lAEoOIbTUZVE4VDgyIpxWfZp8Ukg2Fudv-ceTjXcIDj5Qhp5V8Fd_aJs881NW4zvgxYVQvN/w400-h400/Design%20sans%20titre%20(3).jpg" width="400" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;">Jean-Christophe Rufin descendant le célèbre escalier du premier siège des Éditions Calmann-Lévy<br />le 6 février 2024</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">L’or
s’avère plutôt noir et la jungle n’est pas uniquement peuplée d’êtres
simiesques ; leurs descendants « Homo erectus » se chargeant
d’ériger des compétitions machiavéliques depuis qu’ils sont devenus soi-disant
« sapiens ». <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">La
distribution de cette aventure livresque est emmenée par deux personnages
principaux : Flora et Ronald. Flora garde en elle une admiration sans
faille pour son grand-père mercenaire. Elle suit ses traces, peu importe le
danger et les échecs. Sauf que son destin aurait été tout autre si elle n’avait
croisé au large des Galàpagos un requin baleine… Sa nouvelle mission sera de
participer à un coup d’état nouvelle génération pour offrir un beau produit
clef en main au patron d’une entreprise numérique en Californie. Le concepteur
2.0 est un certain Ronald qui a pour devise : tous les coups sont permis.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Pour
décor, le sultanat de Brunei : petit par la taille, immense par la
richesse avec tranquillité politique garantie malgré quelques soubresauts de
temps à autre, mais, sans conséquence aucune. Le pays idéal selon les analyses
du professeur de géopolitique Delachaux qui a pris l’occasion aux cheveux
lorsque Ronald lui a proposé une collaboration.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Faisant
référence à Malaparte, Jean-Christophe Rufin offre un roman d’anticipation où
un coup d’état ne vient plus d’une force armée mais d’un pouvoir technologique ;
bienvenue à l’ère 2.0 des Gafam ! Et le lecteur y croit. Tout est minuté,
calculé : un talent d’horloger au service des belles lettres, un Dumas du
XXI° siècle qui vous emporte dans une aventure avec moult rebondissements tout
en décortiquant la géopolitique et les comportements humains. Captivant mais
effrayant aussi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="color: #c00000; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">« L’aéroport de Singapour ressemble à ce que pourrait
devenir l’humanité, si une catastrophe la contraignait à se réfugier dans un
colossal abri souterrain. Tous les types physiques s’y croisent, perdus dans
d’immenses couloirs éclairés au néon (…) Des centaines de boutiques hors taxes
vendent plus cher qu’ailleurs des produits inutiles. Les différents secteurs de
la fourmilière sont reliés par des trains intérieurs. Avec un flegme qui frise
le désespoir, des employés chinois renseignent les égarés, sans leur offrir
d’autres perspectives que de marcher encore et encore dans des décors toujours
semblables ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">L’Académicien
est un écrivain double, il se fond dans la palette d’un peintre, il se glisse
dans la partition d’un musicien : descriptions colorées, précises qui vous
transportent dans d’autres lieux inconnus devenant presque familiers, et , un
tempo qui va crescendo en utilisant un rythme sémantique qui va se terminer en
un final explosif ! Tant, qu’il pourrait passer devant vous un éléphant en
train de danser le fox-trot sur le Thriller de Mikael Jackson que vous vous en
ficheriez comme de votre première corde à sauter !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Malgré
le sujet grave, la légèreté est de mise et c’est ce petit plus qui caractérise
l’œuvre de Jean-Christophe Rufin en général et de ce roman en particulier. Que
de panache, même pour la description d’un bipède : </span><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><span style="color: #c00000;">« Ronald avait vécu son enfance parmi les animaux et
c’étaient eux qui lui servaient de référence pour juger les humains. Il avait
toujours associé Marwin à une espèce d’écureuil, avec son petit visage pincé,
son nez perpétuellement frémissant, ses incisives écartées et une grosse touffe
de poils d’un brun roux rabattue sur le front ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">D’or
et de jungle – Jean-Christophe Rufin – Éditions Calmann-Lévy – Février 2024</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-79033666406153476542024-02-28T10:27:00.001+01:002024-02-28T10:27:41.899+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="color: #274e13;">Noisette montagnarde<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="color: #274e13;">Hors saison<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="color: #274e13;">Basile Mulciba</span><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNO8pfQuE9k4TUOkMUFpwgF4UkIknMaCmpu4BkBwRmFJMuZgo9AEHm-XjIDKfYDkvLLIOEVBlwnj5NNrGe7F0GEFHqh0OO1xwtq5zLglne48ttVxKY661kAsyk5OHNfGoV98zjw_4JTPCFfva8Hz42FR3mcGAyV0zX8M56_iLaBwJNsLkBakM5mlEqZOby/s599/IMG_20240228_102154.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="441" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNO8pfQuE9k4TUOkMUFpwgF4UkIknMaCmpu4BkBwRmFJMuZgo9AEHm-XjIDKfYDkvLLIOEVBlwnj5NNrGe7F0GEFHqh0OO1xwtq5zLglne48ttVxKY661kAsyk5OHNfGoV98zjw_4JTPCFfva8Hz42FR3mcGAyV0zX8M56_iLaBwJNsLkBakM5mlEqZOby/w472-h640/IMG_20240228_102154.jpg" width="472" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Il
n’y a plus de saison ! Très kitsch comme introduction, je l’avoue. Mais le
dérèglement climatique fait que les hivers sont nettement moins rudes ces
dernières décennies et que l’enneigement est problématique pour les stations de
sport d’hiver – même si le désastre est d’abord d’ordre environnemental. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Hans,
qui dirige un vieil hôtel familial, en fait le triste constat. Les clients se
font de plus en plus rares et son entreprise est à la peine. Néanmoins, il
décide d’embaucher quelques saisonniers dont Yann, un jeune étudiant en
médecine passablement désœuvré et qui espère trouver quelque chose en partant
sur les hauteurs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">L’absence
de réelles occupations lui permet de partir randonner, d’humer un autre
environnement, de se dévêtir du poids des inquiétudes et de partager quelques
moments festifs avec ses collègues. Aussi taiseux que Hans, les deux hommes
vont s’apprendre à se connaître et lorsque les employés vont devoir quitter
l’établissement, faute de réservations, Yann décide de rester.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
roman d’apprentissage aux notes poétiques où Basile Mulciba joue avec les
métaphores et une lenteur délicieusement reposante. Mais la première qualité de
cette histoire est sans doute la simplicité qui l’environne. La vie dans cet
hôtel est assez rudimentaire mais une force indescriptible fait qu’une certaine
délivrance du monde suffocant se libère : cette force est la nature pour
qui sait la regarder, se fondre en elle. Les mêmes conditions de vie dans une
ambiance de béton provoquent le désarroi.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Enneigement vôtre, </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Hors
saison – Basile Mulciba – Éditions Gallimard – Août 2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-68135921051832214972024-02-23T15:58:00.001+01:002024-02-23T15:58:14.226+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette corse<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Sève<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Olivier Gallien<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL0Zby_Ww3nkWZUAslh2ZADH0ffo1KKvuOqWTsJ3d_WzohjbOTTRPG8Tzv7MEi1moO0XTS5ExJthoTtULynFSHWtF-7J40tHoRZOBIAuRrqUVl3Lo_ZJ4qYM1nnVy0kLOjEMu6Oex3s6rYB3R27AZoOLAcTMrdsrilo973-tb0B9eJhuNq_0tzxJhli2jw/s599/IMG_20240223_151920.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="448" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL0Zby_Ww3nkWZUAslh2ZADH0ffo1KKvuOqWTsJ3d_WzohjbOTTRPG8Tzv7MEi1moO0XTS5ExJthoTtULynFSHWtF-7J40tHoRZOBIAuRrqUVl3Lo_ZJ4qYM1nnVy0kLOjEMu6Oex3s6rYB3R27AZoOLAcTMrdsrilo973-tb0B9eJhuNq_0tzxJhli2jw/w478-h640/IMG_20240223_151920.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Ghjulia
n’aime pas la Corse, seul le macadam parisien et son travail chez un éditeur
trouvent grâce à ses yeux. Mauvais souvenirs de cette Corse après le divorce de
ses parents, puis plus récemment, le suicide de son frère Antoine près du puits
de la demeure familiale des Mondoloni. Ghjulia est la dernière héritière de
cette lignée. Pourtant, elle y retourne malgré les appréhensions, elle sait qu’elle
sera bien accueillie par son cousin Jean, un être foutraque au bon cœur. En
arrivant elle fait connaissance de Julie, une jeune fille, espiègle et
rigolote. Les deux femmes s’entendent très rapidement malgré leur différence
d’âge. Julie semble en savoir beaucoup sur son cousin et sur cette ambiance
lourde rodant autour de la propriété. Le danger gronde et la violence va
éclater de toute part. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
roman court et intense qu’il est difficile de lâcher en cours de route, un
roman qui commence très doucement, une « drôle d’intrigue » où rien
ne semble jamais jaillir quand d’un seul coup tout explose. La sève des choses
cachées va ramper pour tous les personnages mis en dichotomie dans un huis clos
haletant au milieu de cette garrigue corse où seules les feuilles et fleurs de
caféier semblent imperturbables.... Violent et pourtant étrangement poétique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Sève
– Olivier Gallien – Éditions Robert Laffont – Janvier 2024</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-86469439648036592732024-02-19T12:44:00.000+01:002024-02-19T12:44:11.986+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette cinématographique<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Poussière blonde<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Tatiana de Rosnay<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia2EAsfA9eErG2zwoGsJb3j2edys3FHE5UFv-Cw02wmwBiBeCTDe9ZUvkNVRMVOlk_O4_LoRZPSNlTnxdicqFLIXkyYOL55PHRYRN1qqa__2Mw2_kJ-BZqfz_CBTNleYH9KBHJ-MBnhH5qRZpXe_o_jJxToX9kHOGit47S0ePGD_uC6XOzslcYj9XdI0Iy/s940/Design%20sans%20titre%20(27).png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="788" data-original-width="940" height="335" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia2EAsfA9eErG2zwoGsJb3j2edys3FHE5UFv-Cw02wmwBiBeCTDe9ZUvkNVRMVOlk_O4_LoRZPSNlTnxdicqFLIXkyYOL55PHRYRN1qqa__2Mw2_kJ-BZqfz_CBTNleYH9KBHJ-MBnhH5qRZpXe_o_jJxToX9kHOGit47S0ePGD_uC6XOzslcYj9XdI0Iy/w400-h335/Design%20sans%20titre%20(27).png" width="400" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">À
l’annonce de la démolition de l’hôtel Mapes, Pauline replonge dans ses
souvenirs. Née en France, elle est partie dès l’enfance vivre dans le Nevada
suite au remariage de sa mère avec un soldat américain juste après la seconde
guerre mondiale.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Passionnée
par les grands espaces et les mustangs elle rêve de devenir vétérinaire ;
elle est déjà très engagée auprès des chevaux sauvages avec son amie
Billie-Pearl. Hélas, elle se retrouve très jeune fille-mère et n’a pas d’autre
choix que de travailler pour subvenir à ses besoins. Engagée comme femme de
chambre au prestigieux Mapes Hôtel dans la ville de Reno, elle est trop souvent
cantonnée au nettoyage des toilettes jusqu’au jour où elle remplace au pied
levé une collègue pour s’occuper de la suite 614. Alors qu’elle pense que tout
est vide, surgit une femme nue et hagarde : Marylin Monroe ! L’actrice
est en tournage pour Les Désaxés et au bord de la rupture avec le réalisateur
du film, son mari Arthur Miller. Progressivement, les deux femmes sympathisent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Quel
roman ! Quel régal livresque ! Une rencontre entre deux femmes que
tout oppose, en apparence, et qui fait partie de ces hasards qui ne sont que
des rendez-vous avec le destin. Pauline, dotée d’une force qu’elle ignore va
gagner la confiance de l’actrice en sachant écarter tout orgueil et en veillant
à garder une discrétion absolue alors que les rumeurs et ragots ne cessent de
circuler à chaque étage de l’hôtel. De son côté, la star va trouver un
apaisement avec cette jeune femme discrète et n’hésitera pas à lui apporter son
aide et de précieux conseils : dans la vie il faut savoir s’imposer et ne
pas hésiter à tenir tête, voire à sortir ses griffes en douceur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
portrait de Marylin Monroe est touchant au possible, apparaît la fragilité de
cette femme, entraînée dans un tourbillon de paillettes, qui s’égare par
l’alcool et l’abus des anxiolytiques mais qui conserve un vrai cœur
contrairement à certains vautours…</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">En
parallèle, Tatiana de Rosnay nous emporte par magie dans le désert du Nevada au
milieu des hordes de chevaux et des vaillantes personnes s’occupant du sort des
mustangs pour ces animaux, synonymes de liberté, puissent continuer à galoper
dans cette immensité. Noisette sur la chevauchée, la délicieuse métaphore avec
Commander… Je ne vous en dis pas plus !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Poussière
blonde – Tatiana de Rosnay – Éditions Albin Michel – Février 2024</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-87742526419893389692024-02-16T08:09:00.002+01:002024-02-16T10:24:16.948+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 107%;"><span style="color: #660000;">Noisette
psycho-thrillesque<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><span style="color: #660000;">Entendre nos fantômes<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><span style="color: #660000;">Sacha Perrine</span><span style="color: #6600cc;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-KYy5Fz5sPj_m3OD5l45CL0CS3g87FFqqcxDdW6uBjxEsUQmg_FiwFBlVZl_emNgdj9hrCzFY6J4wBDKysZlWxNaaKirUZhPaXPydNdY_8d2jOfZ0duPJ1kVSd7YjIeEVNxJkoYyydSjhCXJ5p4uFp2-m4kjZD0cgO4aORmSmSUHRY14MYCTDR-SmogQH/s599/IMG_20240216_075506.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="462" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-KYy5Fz5sPj_m3OD5l45CL0CS3g87FFqqcxDdW6uBjxEsUQmg_FiwFBlVZl_emNgdj9hrCzFY6J4wBDKysZlWxNaaKirUZhPaXPydNdY_8d2jOfZ0duPJ1kVSd7YjIeEVNxJkoYyydSjhCXJ5p4uFp2-m4kjZD0cgO4aORmSmSUHRY14MYCTDR-SmogQH/w494-h640/IMG_20240216_075506.jpg" width="494" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Uzès, 1986 : un château, une psychiatre, un capitaine de police, deux femmes
qui se détestent, une famille de résistants, des adorateurs de Pétain, des
cochons, des rats… Le premier à passer sous la vengeance du Meurtrier Invisible
est le boulanger dont il ne reste qu’un doigt sur la scène du crime… de quoi
mettre les enquêteurs dans le pétrin ! Un deuxième assassinat va suivre,
puis un troisième. Dans cette confusion totale, la presse se déchaîne au fur et
à mesure que l’enquête piétine. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
capitaine Dick Burgaud, revenu juste au pays après dix ans d’absence ne pouvait rêver meilleur accueil ! Au départ opposé à ce que son amie d’enfance, le Dr
Vick Vickensen se mêle aux investigations, il consent à la
« consulter » pour tenter d’expliquer les motifs sanguinaires du
tueur. Surtout que la première victime était un patient assidu du médecin et
que les rêves de la psychiatre ont quelque chose d’étrange. Elle seule est
susceptible de délier les fils que tissent cet ogre mystérieux. Et si des
fantômes avaient quelque chose à dire ? Et si les ombres du passé ressurgissaient ?
À force d’avoir caché de terribles secrets, l’orage éclate au cœur de l’été.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Sacha
Perrine signe un premier polar absolument époustouflant, laissant le lecteur
essoufflé après avoir parcouru 378 pages sans marquer un arrêt. Un livre qui
peut déranger et c’est tant mieux car il permet de révéler les mécaniques
psychiques d’un tueur en série, d’éviter de galvauder le terme
« fou » - bien placer dans un coin de sa tête qu’un fou met en danger
avant tout lui-même – d’essayer de comprendre l’incompréhensible et que
l’inconscient est un révélateur de gestes a priori inexplicables. Fouiller,
chercher sans pour autant donner l’absolution (c’est là que votre serviteur
pourrait avoir une sérieuse discussion avec le Dr Vick).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">L’auteur,
psychanalyste de son état, puise ses références dans la pensée de Freud et
parfois dans celle de Lacan, en brouillant les pistes avec moult faits qui
s’enchainent et permettent de découvrir progressivement l’histoire du village. Le
dénouement est surprenant, très bien ficelé même si votre serviteur avait
découvert le pot à noisettes aux deux tiers du roman.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #660000;">« Yvette n’était pas psychiatre, mais elle avait appris une
chose dans la vie : mieux valait parfois blesser quelqu’un qu’on aime
plutôt que de répondre à ses interrogations. Et il y avait une règle
universelle en la matière : plus la blessure était violente, moins l’être
aimé continuait à poser des questions ».</span></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #660000;">« La vérité, c’est qu’elle aimait se trouver au cœur des
drames. C’était le bonheur qui la terrifiait ».</span></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Entendre
nos fantômes – Sacha Perrine – Éditions Robert Laffont – Février 2024</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-25643675148825141032024-02-13T10:57:00.001+01:002024-02-16T08:36:06.561+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #843c0c; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 150%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #843C0C; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent2; mso-themecolor: accent2; mso-themeshade: 128;">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #843c0c; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #843C0C; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent2; mso-themecolor: accent2; mso-themeshade: 128;">La maîtresse italienne<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #843c0c; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #843C0C; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent2; mso-themecolor: accent2; mso-themeshade: 128;">Jean-Marie Rouart<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #843c0c; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #843C0C; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent2; mso-themecolor: accent2; mso-themeshade: 128;"><o:p> </o:p></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI2SL0uaxCYKQdlxsb5yJ-PUqQY6MVgRbDvMUkntfBp5mFVgnHQ2ZzuodwhwenBF3NOnLpunSZ1uDtczh2cnwP2yoXuiMxIdvhT0_8ic0AZEv7Q5bQo6nVDVasR05mdoOsB7hTlh119MtoxR2LUUK_ZinCznk7e69QVJrojqebpirx8NK-aHJjAU7pcqpa/s599/Ma%C3%AEtresse%20italienne.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="448" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI2SL0uaxCYKQdlxsb5yJ-PUqQY6MVgRbDvMUkntfBp5mFVgnHQ2ZzuodwhwenBF3NOnLpunSZ1uDtczh2cnwP2yoXuiMxIdvhT0_8ic0AZEv7Q5bQo6nVDVasR05mdoOsB7hTlh119MtoxR2LUUK_ZinCznk7e69QVJrojqebpirx8NK-aHJjAU7pcqpa/w478-h640/Ma%C3%AEtresse%20italienne.jpg" width="478" /></a></b></div><b><br /></b><p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #843c0c; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 20pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #843C0C; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent2; mso-themecolor: accent2; mso-themeshade: 128;">« On commet moins d’erreurs en ne décidant rien »<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Suite
à son abdication en avril 1814, Napoléon reçoit – par le traité de
Fontainebleau – la souveraineté de l’île d’Elbe, entre Corse et côtes toscanes.
Il y débarque le mois suivant avec une population qui l’acclame et une petite
cour dont fera partie sa mère et sa sœur Pauline. Marie-Louise n’y viendra
jamais. Napoléon prend ses quartiers sous la surveillance du jeune colonel Neil
Campbell pour empêcher toute évasion… <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Pendant
ce temps-là, Louis XVIII aménage aux Tuileries, et, en septembre c’est le début
du célèbre congrès de Vienne entre gens de soi-disant bonne compagnie. Là,
entre autres, le prince de Bénévent rumine comme à son habitude entre deux
œillades à sa nièce Dorothée…</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Espionnage
de part et d’autre, intrigues, chacun ourdit un complot dans le secret des
dieux et entre les bras de diverses femmes dont la comtesse Miniaci résidant en
Toscane. Elle fait perdre la tête au jeune Campbell pendant que Napoléon agite
ses pions pour son retour à Paris.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">La
suite tout le monde la connaît. Mais pas forcément racontée façon Jean-Marie
Rouart qui prend un délicieux plaisir à peindre chaque personnage avec une
verve explosive et moult sous-entendus.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="color: #843c0c; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #843C0C; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent2; mso-themecolor: accent2; mso-themeshade: 128;">« La carrière
de ce Jaucourt est des plus plaisantes, c’est lui aussi un virtuose de l’équilibrisme
politique, un maestro du retournement de veste : il est passé
successivement, apparemment, sans états d’âme, de la protection de la famille
de Condé à la Révolution, du Tribunat et des faveurs de l’Empereur, qui l’a
fait comte, à un ralliement immédiat à Louis XVIII ; accessoirement, pour
complaire à son nouveau maître, il a poussé le zèle jusqu’à faire mettre sous
séquestre les biens de la famille impériale. Bien sûr, il se ralliera à la
monarchie de Juillet : sénateur, il votera pour Louis Napoléon, et
applaudira au coup d’État du 2 décembre. C’est ce qu’on appelle un homme de
conviction qui a de la suite dans les idées ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">La
maîtresse italienne – Jean-Marie Rouart – Éditions Gallimard – Janvier 2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-59682921095271889912024-02-12T07:55:00.000+01:002024-02-12T07:55:17.807+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 150%;"><span style="color: #990000;">Noisette de
réconciliation<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><span style="color: #990000;">De ruines et de gloire<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><span style="color: #990000;">Akli Tadjer</span><span style="color: #c88800;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p> </o:p></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuPetwcfyvjkZb89NA_9ecTp5qDPipExvjhMqdb2GLK6uyVar6XmMYlGNbjmBNdgSsnZBjuszS-D81ZnVPLz3T5zOUmMqfihgC38MLwUt9A3mIgiCWtml2Mvy5OaUqqVUmVj1e4309rFMpf12Vqh28R1JFQaTHWgaF3SpNqoa2NiRqtyC08cCKvRN1JQdM/s801/IMG_20240212_074032.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="801" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuPetwcfyvjkZb89NA_9ecTp5qDPipExvjhMqdb2GLK6uyVar6XmMYlGNbjmBNdgSsnZBjuszS-D81ZnVPLz3T5zOUmMqfihgC38MLwUt9A3mIgiCWtml2Mvy5OaUqqVUmVj1e4309rFMpf12Vqh28R1JFQaTHWgaF3SpNqoa2NiRqtyC08cCKvRN1JQdM/w400-h299/IMG_20240212_074032.jpg" width="400" /></a></b></div><b><br /></b><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Certaines sagas s’essoufflent : l’intérêt décroît, l’émotion perd de sa superbe.
Avec ce troisième opus sur le destin d’Adam, Akli Tadjer termine superbement
cette histoire commencée en 2021 avec D’amour et de Guerre. Souvenez-vous de ce
garçon qui part dans les montagnes algériennes avec sa bien-aimée pour fuir la
deuxième guerre mondiale, il a trop en mémoire l’image de son père revenu cassé
des tranchées et sans reconnaissance aucune de la France. Puis, vint le
deuxième tome : D’audace et de liberté. Adam s’est émancipé, est resté en
France après avoir survécu à la guerre mais a soif de liberté. Il rêve de
retourner en Algérie avec la personne la plus chère en son cœur : Adam,
son fils né de sa liaison secrète avec Zina. Si Zina a disparu, il a été nommé
pour s’occuper officiellement du fruit de ses amours inoubliables.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Les
années ont passé, nous sommes en mars 1962, à Alger. Les accords d’Évian sont
imminents mais le pays est déchiré entre l’OAS et le FLN avec des attentats quotidiens. Les colons veulent garder leur identité française en
Algérie pendant que la métropole s’éloigne de son nationalisme et que le peuple
algérien veut retrouver son identité et sa liberté. Adam fils est un jeune et
brillant avocat vivant avec son père adoré et qui souhaite se mettre au service
de l’Algérie libre. Eux deux espèrent tant avec cette indépendance qui se
profile. Un dilemme va le mettre dans une position délicate : le cabinet
où il travaille lui confie la défense de l’ennemie : une jeune activiste
en faveur de l’Algérie française.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
pilier central du roman est là : le cas de conscience du fils Adam à
l’aube de l’indépendance algérienne. Un pays fracturé par des décennies de
colonialisme autoritaire ; deux peuples qui se déchirent entre haine et
mépris. Pourtant, le jeune Adam – comme son père – refuse la loi du Talion, son
seul désir est de retrouver une Algérie apaisée en faisant rejaillir toutes les
sources de sa culture.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Akli
Tadjer pétrit encore et toujours son stylo dans un bain d’humanisme avec cet
esprit de réconciliation entre les deux rives de la Méditerranée. Si les êtres
odieux ne manquent pas, le romancier s’attarde sur ceux qu’il veut mettre en
lumière : personnages attachants, parfois ambigus mais toujours solaires.
Certains passages sont d’une intensité si forte qu’il est parfois difficile de
retenir ses larmes ; la base est une fiction mais avec une réalité en
transparence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">En
ce XXI° siècle, d’autres peuples se déchirent, d’autres guerres ravagent des
vies et des rancœurs sont toujours omniprésentes de chaque côté de la
Méditerranée. Puissent les romans d’Akli Tadjer traverser les terres, les mers,
franchir les montagnes de l’intolérance pour qu’une humanité se retrouve un
jour en paix dans le respect de l’autre, des autres.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Plus qu'un roman, une tribune pour une fresque de la paix. Merci
Akli Tadjer, merci.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">De
ruines et de gloire – Akli Tadjer – Éditions Les Escales – Février 2024</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-68971313226970318942024-02-08T10:48:00.000+01:002024-02-08T10:48:11.825+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette espionne<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">L’affaire Martin Kowal<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Éric Decouty</span></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_33I04c1hDnlFJcrPo6VgUXyCnzfkPuU4XUxO3pVd9YL38gBnLRe5r6WF45EwxYWnFIMYKNHC95TTmN8oex7qkiyNGKBsJbdM7AM4IVWCE-pRdMKeazxy3M4CICNuEKtU0BoV2mgfWAPmdgN3skg6p9nHlr_H0SOLlK30LZuQGUXAhmBSbX7-4mLytN-H/s599/decouty.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="448" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_33I04c1hDnlFJcrPo6VgUXyCnzfkPuU4XUxO3pVd9YL38gBnLRe5r6WF45EwxYWnFIMYKNHC95TTmN8oex7qkiyNGKBsJbdM7AM4IVWCE-pRdMKeazxy3M4CICNuEKtU0BoV2mgfWAPmdgN3skg6p9nHlr_H0SOLlK30LZuQGUXAhmBSbX7-4mLytN-H/w478-h640/decouty.jpg" width="478" /></a></b></div><b><br /></b><p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 20pt;"><span style="color: #660000;">« En politique, il faut
toujours avoir un ennemi que l’on peut charger de tous les maux »</span><span style="color: red;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">11 mai 1976 :
assassinat en pleine rue et à la vue de tous de Joaquin Zenteno Anaya,
ambassadeur de Bolivie en France depuis octobre 1973. L’affaire n’est jamais
réellement élucidée même si l’attentat est revendiqué par un groupe terroriste
d’extrême gauche. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le journaliste Éric
Decouty revient sur ce mystère de la V° République sous la présidence de Valéry
Giscard d’Estaing où rien n’est limpide quand il s’agit d’affaire d’État et
entre états. En créant le personnage – et quelques autres – d’un jeune
inspecteur des Renseignements généraux, le lecteur va suivre une enquête
particulièrement sombre et qui laisse, évidemment, une sensation de malaise
avec l’envie de s’éloigner encore un peu plus de l’univers du militantisme
politique face aux mensonges et procédés machiavéliques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Martin Kowal, bien que
jeune, semble un homme sans illusion aucune. Élevé par son père lui aussi flic
et passablement d’idéologie d’extrême-droite, il ne ressentira que de la haine
lorsque son géniteur disparait sans laisser de traces pour, paraît-il,
trahison. Il est mis sur l’affaire et, plus curieux encore, va être en liaison
avec la DST. Il retrouve des « connaissances » de son père ce qui
amplifie soit la suspicion, soit la confiance. Plutôt candide et l’esprit
parfois embrumé par la consommation de produits illicites, le jeune Kowal finit
pas douter et se demander si lui aussi n’est pas victime d’une manipulation
diabolique. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Un roman absolument
captivant, sans temps mort faisant glisser l'atmosphère dans l’une de ses énigmes classées dans les profondeurs de l’Élysée et
des services secrets. Retour également sur une période où les dictatures
d’Amérique latine faisaient florès avec la bénédiction de puissances étrangères
dont la France, et, la mouvance de l’OAS parfois recasée pour des motifs peu
avouables. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Une bibliographie très
pointue est ajoutée permettant de constater que l’auteur a recherché moult
documents pour raconter cette histoire pas très éloignée d’une opération du nom
d’un rapace…<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L’affaire Martin Kowal –
Éric Decouty – Éditions Calmann-Lévy – Octobre 2023<o:p></o:p></span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-25714736887252382562024-01-30T10:35:00.000+01:002024-01-30T10:35:08.249+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #222a35; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 150%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 128;">Noisette vengeresse<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #222a35; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 128;">Le ciel en sa fureur<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #222a35; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 128;">Adeline Fleury<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBkBH24vqwj9yPMktj01rc1ylkwl02U55p1TG-878zRc6Kbiw140uC1fEW5panMj8OkNrWvo3Yg7UjujOH7Ah9aSPA66EE3_AgSYItPP3KJFZsBXdt_ioc73052Ni_nCDW_Z30K4paDGBe4eCYKSIkeZlik7pwy7Iy7xi4Y3SemSozP_qhtVjqCISCFGNi/s1080/Photo_cielensafureur.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBkBH24vqwj9yPMktj01rc1ylkwl02U55p1TG-878zRc6Kbiw140uC1fEW5panMj8OkNrWvo3Yg7UjujOH7Ah9aSPA66EE3_AgSYItPP3KJFZsBXdt_ioc73052Ni_nCDW_Z30K4paDGBe4eCYKSIkeZlik7pwy7Iy7xi4Y3SemSozP_qhtVjqCISCFGNi/w400-h400/Photo_cielensafureur.png" width="400" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Lorsqu’il
commence à pleuvoir des crapauds sur une petite commune normande, les habitants
du lotissement commencent à prendre peur malgré le flegme des gendarmes. La
suite des évènements sera beaucoup plus inquiétante et remettra en lumière la
disparition brutale, plusieurs années auparavant - d’un enfant-fée d’une ferme
voisine. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Deux
« étrangères » vont mener l’enquête pour savoir ce qui se passe dans
cette série morbide et meurtrière. Toutes deux viennent de la ville :
Julia est vétérinaire et tente progressivement de se faire accepter, surtout
que les jumeaux blonds du centre équestre ne lui sont pas indifférents, et
Stéphane arrive de Paris pour oublier son lourd passé. Elle est
maréchal-ferrante et en pince pour Julia. Chacune habite dans des lieux où des
fantômes pourraient ressurgir… Au milieu, les fermes, le lotissement – deux
mondes que tout sépare – et un autre enfant -fée qui sème la frayeur parce que
différent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Ne
pas en dire trop, au lecteur de découvrir ce roman à mi-chemin entre le conte
et le thriller. Mais, ce qui est certain c’est que cette lecture ne peut
laisser indifférent et met en parallèle une fiction et les dérives d’une
société qui juge sans savoir, tend vers la loi du Talion, suit un courant puis tourne
casaque… Sujets déjà rencontrés à maintes reprises tout comme la ruralité qui
s’étiole, la multiplication des lotissements dortoirs et les lourds secrets de
famille. Se taire sur le moment peut provoquer de futures innocentes victimes…
Tout l’art est de pouvoir créer encore la surprise, susciter l’intérêt avec des
propos pertinents et une écriture adaptée aux personnages. Ce qu’a parfaitement
accompli Adeline Fleury. Addictif. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">« Ceux du lotissement savent que la
fillette du pavillon numéro 13 est une sale gamine qui terrorise la plupart de
leurs gosses, mais personne ne la punit car, après tout, elle occupe leurs
enfants et les sort de l’ennui ambiant qui plane sur ceux du
lotissement ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">« La ville est si lointaine, la grande
Stéphane se sent de plus en plus terrienne. C’est ici sa place. Malgré la
rudesse des paysans, malgré les regards méfiants. Cette maison pleine de
poussière et d’araignées lui va bien finalement, elle exerce une fascination
sur elle qu’elle n’arrive pas à expliquer ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
ciel en sa fureur – Adeline Fleury – Éditions de l’Observatoire – Janvier 2024</span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-34849497421506145812024-01-26T17:23:00.000+01:002024-01-26T17:23:27.583+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28.0pt; line-height: 150%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette
biographique<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les vies rêvées de la baronne
d’Oettingen<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Thomas Snégaroff<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjF6S9yZJqT8nQx1-cae4ApuYzSH1scMv_1FVsQ8pNEPNU-u8iQD40usC1UJ4j6YzsLPjVmTdNPztnRBk10slMIDdGwdMQIx5MQPUckrPbHxPOfUlnSjrZlaEody3mDiZL-nxN1W3AIDVKHO7xVmYl1naJNwmORPECDWAHqgkg1jGIXOkZ31Doj_pUbKhWP/s599/IMG_20240126_165805.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="448" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjF6S9yZJqT8nQx1-cae4ApuYzSH1scMv_1FVsQ8pNEPNU-u8iQD40usC1UJ4j6YzsLPjVmTdNPztnRBk10slMIDdGwdMQIx5MQPUckrPbHxPOfUlnSjrZlaEody3mDiZL-nxN1W3AIDVKHO7xVmYl1naJNwmORPECDWAHqgkg1jGIXOkZ31Doj_pUbKhWP/w478-h640/IMG_20240126_165805.jpg" width="478" /></a></div><br /> <p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #c00000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 20.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« Qui, un jour, se
souviendra de moi ? »<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Paul
Éluard aurait écrit qu’il n’y a pas de hasard mais que des rendez-vous.
Assurément, cachés dans un bureau, papiers, manuscrit anonyme et trois portraits de Dmitri Snégaroff
peints par une certaine Françoise Angiboult attendaient tranquillement qu’une
main les découvre un jour. Cette main est celle
de l’arrière-petit-fils de l’imprimeur russe : Thomas Snégaroff. Quant à
la mystérieuse Françoise Angiboult, elle était tout simplement la
« baronne » d’Oettigen qui s’inventait moult vies pour fuir la
réalité. Mais qui étiez-vous Hélène d’Oettingen ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Thomas
Snégaroff peint un tableau livresque tout en nuances et en couleurs malgré les
nombreuses teintes grises – et carrément noires à partir des années 30 – qui
ont jalonné la vie de cette inclassable. Née en Ukraine sous le nom de
Miontchinska, la date réelle de naissance et le nom de son géniteur resteront
un mystère. Elle se plaisait à dire que son père était François-Joseph… quand
on s’invente une vie, autant que ce soit grandiose ! Après une brève union
avec le baron et officier du star Otto von Oettingen elle part en France :
l’oiseau éprit de liberté ne pouvait se retrouver sous le joug d’un époux. L’argent
continue de couler à flots, la belle s’entoure d’amants et de luxe, profitent
de soirées interminables entre artistes et rêve, rêve, rêve. Seule échappatoire
à ses soubresauts psychiques, à son spleen, à ce désir d’amour tout en quittant
ses amants de peur qu’ils s’attachent trop à elle et en souffrent. Du talent,
elle en avait à revendre, trop peut-être pour être admise.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
journaliste retrace ce parcours avec brio et fantaisies entre les frasques d’un
Modigliani, la verve d’un Apollinaire et du moderne Survage, entre autres. Toute
une époque ! Quant à cette femme, que de paragraphes lumineux pour lui
redonner vie, la faire ressurgir de l’oubli. Une réussite.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="color: #c00000; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">« Je suis féministe et je ne reconnais pas l’autorité d’un
homme ! Hélène, qui ne supporte pas cette distinction factice entre les
hommes et les femmes, va encore plus loin : elle n’apprécie pas non plus
l’autorité d’une femme sur un homme. »</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="color: #c00000; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">« Autant Hélène jette les hommes qu’elle a aimés et qu’elle
aime encore dans les bras d’autres femmes, autant elle ne veut pas les prendre
à d’autres bras ».</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Les
vies rêvées de la baronne d’Oettingen – Thomas Snégaroff – Éditions Albin
Michel – Novembre 2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-24056477710768725722024-01-24T14:16:00.001+01:002024-01-24T14:16:19.415+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 150%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette caribéenne<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La femme debout<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Catherine Bardon<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_F3wr_chXjzKnQqdPuGvrnHRUfj7bLAU5FiXgh-xM_BLtrxkyT0rfWKewCYuiSXVdWg8si7XwvCzM87woZJ54StbXWrQLGNvxUMKCoCa-i_iWLpcg_6_LMlNj7O2-GjIDb6JxuxsuoruMgdltuXXVC0wxYeqGEfbpEDvuFuDS6DefVogEaE9b-r3wJoHM/s599/IMG_20240124_140158.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="448" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_F3wr_chXjzKnQqdPuGvrnHRUfj7bLAU5FiXgh-xM_BLtrxkyT0rfWKewCYuiSXVdWg8si7XwvCzM87woZJ54StbXWrQLGNvxUMKCoCa-i_iWLpcg_6_LMlNj7O2-GjIDb6JxuxsuoruMgdltuXXVC0wxYeqGEfbpEDvuFuDS6DefVogEaE9b-r3wJoHM/w478-h640/IMG_20240124_140158.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">La
littérature est une évasion. Certes. Elle est aussi une école perpétuelle,
celle où apprend à toute âge, en tout lieu et en toute heure, ce qui a fait,
fait et peut-être fera notre monde. Avant nous et après nous. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Ce
nouveau roman de Catherine Bardon – souvenez-vous de la saga des Déracinés –
nous entraîne à nouveau sur l’île d’Hispaniola, là où se situe une histoire
commune mais ô combien conflictuelle entre Haïti et la République Dominicaine.
C'est celle d’une femme, trop méconnue et emportée bien
trop tôt par la grande faucheuse : Sonia Pierre. Une femme née en
République Dominicaine de parents Haïtiens ayant émigré sur l’île voisine
pensant y trouver un refuge économique. Hélas, comme des milliers de leurs
compatriotes, un enfer les accueille après les promesses d’un travail bien
rémunéré comme coupeurs de canne à sucre. Des adultes, des enfants, avec
comme épée de Damoclès, le risque de se retrouver apatride dans leur misère incommensurable.
</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Très
tôt, la petite Sonia surprend par son dynamisme et son esprit éveillé. Si elle
partage avec son amie Kerline jeux et espiègleries malgré la désolation
ambiante, Sonia semble vouloir apprendre. Grâce au père Anselme, elle va suivre
une éducation de la part du missionnaire et dès l’adolescence elle prendra part
aux premières révoltes des ouvriers. C’est le début d’une grande aventure de
cette femme combative qui la mènera jusqu’aux plus hautes instances
internationales et ne cessera au long de sa trop courte vie de défendre les
opprimés et porter secours aux victimes des hommes et des éléments.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Catherine
Bardon retrace la vie de cette femme exceptionnelle avec une biographie
romancée pour relater le sort des habitants de ces
deux pays mitoyens balancés entre le pouvoir dictatorial des hommes et le
déchaînement des éléments. Le résultat est efficace, brillant, méritoire. Face
aux sempiternelles indignations à géométrie variable et émotions éphémères –
catalysées par les écrans et la virtualité des échanges – un bon roman sans
aucune date de péremption est peut-être le dernier rempart pour s’informer et
ouvrir les yeux sur le monde.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Une
femme debout – Catherine Bardon – Éditions Les Escales – Janvier 2024</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-68968291564294985632024-01-21T16:46:00.004+01:002024-01-22T14:16:39.615+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 150%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Noisette corporelle</span></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Insula<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Caroline Caugant<o:p></o:p></span></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4GKanOx_CmMT-XGcoHBBTfPI5xm9PuXK3rE6NputG54AvFIvfC5NM8KhIT5zmvLnC8BH0C4Reah-u-3rxFlwKImFefgMi2tWdO8Unii9KGP1gm4YITq40cfDcW5y1ddxnfD4Bs3enhmH7M7IbTX33KD2pOS3Zp0CkZxe46UlWNsw0wSXKIdJlzMnqDOJh/s599/Insula.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="448" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4GKanOx_CmMT-XGcoHBBTfPI5xm9PuXK3rE6NputG54AvFIvfC5NM8KhIT5zmvLnC8BH0C4Reah-u-3rxFlwKImFefgMi2tWdO8Unii9KGP1gm4YITq40cfDcW5y1ddxnfD4Bs3enhmH7M7IbTX33KD2pOS3Zp0CkZxe46UlWNsw0wSXKIdJlzMnqDOJh/w478-h640/Insula.jpg" width="478" /></a></b></div><b><br /><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></b><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Caroline
Caugant semble trouver ses sources d’inspiration dans l’un des premiers
éléments de la terre, l'eau. Son nouveau roman – après son très remarqué Les heures
solaires – est une rivière de mots entremêlés de poésie et de réalisme autour
d’un personnage : Line, hôtesse de l'air et survivante d’un tremblement de terre à Tokyo lors
d’une escale dans la capitale japonaise.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Line
s’envole pour le Japon et son compagnon Thomas, enseignant, est toujours
inquiet de la savoir dans ce grand oiseau métallique, lui qui a la phobie des
avions. Le lendemain, il voit à la télé les premières images de
l’impressionnant séisme survenu quelques minutes plus tôt. Appels en
série : où est Line ? Line est une miraculée, retrouvée plus d’une semaine
après les premières secousses. La terre l’a rejetée après l’avoir avalée dans
ses entrailles. Si physiquement, Line s’en sort bien, son état mental est
évidemment bien chaotique. Elle se cherche elle-même, dans ce corps transformée en
secousses telluriques. Cauchemars à la chaîne et « tap, tap, tap » ce refrain avec Saki. Une seule chose peut la
sauver : partir à la recherche de cette inconnue, aller sur cette île perdue que lui a
décrit cette compagne dans le ventre de la terre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Surprenante
histoire que celle d’Insula. Celle d’une reconstruction mais sur un terrain
inhabituel, avec narration tout en douceur face à la brutalité su séisme. Une
fusion entre la terre et le corps où s'ajoute une Dame nature à la fois dévastatrice –
avec l’aide de la main de l’homme – et réconfortante. Survivre à un drame n’est
pas chose aisée : la culpabilité – pourquoi moi suis-je encore en vie – et
l’onde de retour une fois que le calme est revenu. Là on mesure qu’une
crevasse vous sépare entre avant et après. Flash-backs s’entrecroisent comme un
pas de deux sur le fil du destin ; un roman comme une toile qui se tisse.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">L’eau,
la terre, les airs, tout le poumon de la vie dans une série de métaphores nées
sous la plume lierreuse de la romancière.</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Insula
– Caroline Caugant – Éditions du Seuil – Janvier 2024</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-77230769404453484552024-01-10T13:45:00.002+01:002024-01-10T14:22:45.419+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34pt; line-height: 150%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Deux grands hommes et demi<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Diadié Dembelé<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixzds_mP_HTlayOTkItSRVh2z4IzyQQmeJ71eWJLyBIrBzhBGh2dtFVj1Cq-wgwRtxp8HKg03IlBlesXW4uUkALILzVFfVA7cbA-1qu0zHgG5Yd8TQLZWMaZJ8X0tvh-dlsAo2GfjiIIesSeXZGia6iUBRpzL0nEXQtJ3G0R237C2J85p6CncZ7GbgQa3B/s4640/1704890454175.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixzds_mP_HTlayOTkItSRVh2z4IzyQQmeJ71eWJLyBIrBzhBGh2dtFVj1Cq-wgwRtxp8HKg03IlBlesXW4uUkALILzVFfVA7cbA-1qu0zHgG5Yd8TQLZWMaZJ8X0tvh-dlsAo2GfjiIIesSeXZGia6iUBRpzL0nEXQtJ3G0R237C2J85p6CncZ7GbgQa3B/w478-h640/1704890454175.jpg" width="478" /></a></b></div><b><br /></b><p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><i><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 20pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« Un homme sur les routes est un
homme sans patrie »</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Diadié
Dembelé – Prix littéraire de la Vocation 2022 – replonge dans l’histoire du
Mali avec ce nouveau roman qui est un tour de force sur l’échelle des belles
lettres. Le jeune romancier déploie un éventail de mots, d’expressions, de
métaphores, de poésie à en faire tourner la tête : c’est beau, subtil,
vivant et d’autant plus une gageure que le sujet est grave : l’exil et
cette foutue intégration qui veut à la fois tout dire et ne rien dire. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Manthia
et Toko sont nés dans un même village au Mali. Leurs vies sont différentes,
leurs caractères distincts mais ils se considèrent comme deux frères. Manthia
est sous la coupe de son père et travaille sans interruption, une vie de labeur
dans cette campagne malienne. Toko vient l’aider de temps en temps. La famille
de Manthia a été riche, puissante mais tout est parti de Charybde en Scylla
et Manthia, pour pouvoir aider ses parents, doit partir chez un oncle à Bamako
où le rejoint Toko. Un oncle qui exploite, des troubles politiques font que
Manthia va partir beaucoup plus loin, en France. Toko partira aussi mais
séparément. Les deux prennent alors une trajectoire bien différente. Toko
s’intègre, obtient des papiers. Manthia s’enfonce chaque jour un peu plus,
refuse l’exploitation de ses pairs et des Européens. Depuis le centre de
rétention administrative, Manthia raconte à son traducteur sa, déjà, longue
histoire et pourquoi il a atterri dans ce centre. Car la tradition orale est un
socle en Afrique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
roman bouleversant, entre violence et amitié, amour et désamour, espoir et
résignation. Avec une parfaite maîtrise de la langue - puisée dans le berceau de l'humanité - le romancier relate avec
une incroyable authenticité les us et coutumes maliennes sans fioritures
aucune. À coups de plume, il fait exploser le choc des civilisations, les
règles et injonctions claniques et le miroir aux alouettes du continent
européen.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Deux
grands hommes et demi – Diadié Dembelé – Éditions JCLattès – Janvier 2024</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-92134539767013881262024-01-02T10:50:00.000+01:002024-01-02T10:50:03.785+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 150%;"><span style="color: #a64d79;">Une
noisette, un livre<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><span style="color: #a64d79;">L’enfant de l’ermitage<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><span style="color: #a64d79;">Claire Cros-Joulia</span></span></b><b><span style="color: #ff3399; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjV6-lQAxKTwFOh2mmEhWKY6y4yqTaV1ij6gtPHImFLmcxqG-99zm9nz02h6I613UpiWEfjY_W3VZ88IjG7-vck-kAg1H1HTYb4H41ruawWOUhW9LbbdNTdPuvzoMM7SyGHGnQdBifiwqMbk3U12Ese3Ly2ictdzh7S89-bOfF4E84EYxzCM9g-8qon3mc_/s4640/1703928320611.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjV6-lQAxKTwFOh2mmEhWKY6y4yqTaV1ij6gtPHImFLmcxqG-99zm9nz02h6I613UpiWEfjY_W3VZ88IjG7-vck-kAg1H1HTYb4H41ruawWOUhW9LbbdNTdPuvzoMM7SyGHGnQdBifiwqMbk3U12Ese3Ly2ictdzh7S89-bOfF4E84EYxzCM9g-8qon3mc_/w478-h640/1703928320611.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Au
milieu des années soixante-dix, un chercheur de renommée internationale,
alertant sur les risques climatologiques et écologiques de notre planète,
disparaît sans laisser de traces après une plongée au cœur des Cyclades, près
de l’île méconnue de Sikinos. Sa jeune épouse Hélène quitte Châteauroux pour
aller investiguer sur place après une enquête menée plus que légèrement par la
police locale. Charmée par ce petit paradis, elle s’y installe malgré le rejet
des habitants. Sauf un. Un tout jeune garçon, passablement sauvage, qui va à sa
rencontre dans cet ancien ermitage perdu dans la nature avec vue sur la mer
Égée. Progressivement, l’enfant se rapproche d’Hélène qui, en retour, se prend
d’affection pour lui. Il est orphelin et seule sa grand-mère malade s’occupe de
lui. De loin, une femme tout de noir vêtue les observe… <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
roman qui fait partie de ces livres que nous ne voulons plus lâcher dès les
premières pages lues. Un voyage dans les îles – avec quelques retours dans le
Berry – des personnages attachants, un feu mari énigmatique, une pointe de
thrillesque, un peu de musique avec un goëland mélomane et une immense ode à la
nature et ses pouvoirs, notamment ceux des plantes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">L’écriture
est d’une rare élégance et donne l’impression que la romancière a enveloppé sa
plume dans un tissu soyeux pour caresser les yeux du lecteur jusque dans son
âme. Un souffle de fraîcheur et d’humanité dans un monde de brutes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">L’enfant
de l’ermitage – Claire Cros-Joulia – Éditions La Bouinotte – Novembre 2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-60756609462335742052023-12-29T11:33:00.001+01:002023-12-29T13:24:46.311+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 150%;"><b><span style="color: #b45f06;">Une
noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><b><span style="color: #b45f06;">Dans les oubliettes de
l’histoire<o:p></o:p></span></b></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt;"><b><span style="color: #b45f06;">Priscille Lamure</span></b><span style="color: #ffc000;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvcZ2qBl6CGT4Dp58flJSCw2hz3_u7iE9xt_u6iUKrj8D_b-5xvZEBb5OamHPGtr7uA86OF2MtgXt3GSnORYTxDNdNUVPpuBKvgqi2x5z0Lfu4bj-velAYl4ZcQA3uNbbEMxyhG4ISGPyzQAYEKWMztOZbP_0DtmvefM76C2_u_GPSGkmavaM7pjagxB6S/s4640/1703844853496.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvcZ2qBl6CGT4Dp58flJSCw2hz3_u7iE9xt_u6iUKrj8D_b-5xvZEBb5OamHPGtr7uA86OF2MtgXt3GSnORYTxDNdNUVPpuBKvgqi2x5z0Lfu4bj-velAYl4ZcQA3uNbbEMxyhG4ISGPyzQAYEKWMztOZbP_0DtmvefM76C2_u_GPSGkmavaM7pjagxB6S/w478-h640/1703844853496.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Ami
lecteur, vous avez un petit trésor entre vos mains si votre regard se porte sur
cet ouvrage. Une couverture passablement angoissante, un préambule presque
digne de Dante et ses portes de l’enfer : « Vous qui entrez ici,
laissez toute espérance », des nouvelles plus que grinçantes même si la
première vous offre un amuse-gueule tout à fait digeste. Les plats suivants le
sont beaucoup moins. Et pourtant ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Du
Moyen Âge à la fin du XIXe siècle, Priscille Lamure passe en revue des faits
historiques souvent mêlés à toutes les croyances et rumeurs populaires qui ne
faisaient qu’aggraver le sordide des actes. Dûment documenté, ce livre est
un condensé de connaissances et lorsque la dernière page se ferme, on se sent,
momentanément, moins bête.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Qui
connaît l’origine du jeu de Colin Maillard, de l’existence des vierges folles
de Loudun ? Qu’Alma Malher a été – indirectement – à l’origine des poupées
érotiques, même si ce sont des Hollandais navigants qui ont créé le concept, au
XVIIe siècle, des poupées à usage sexuel ? Le climax est peut-être atteint
avec les reliures en peau de femme, une pratique née en Angleterre au XVIIIe
siècle et qui s’est intensifiée au XIXe, oui, vous avez bien lu au XIXe. Même si tanner des peaux humaines avait eu quelques précédents pendant la Révolution
française aux Ponts-de Cé – sans continuité – la "lubie" de relier
un livre avec la peau d’un sein parait démentielle. Sans parler de la morgue de
Paris, devenue une attraction populaire où on allait s’y promener en famille…
Le sempiternel « C’était mieux avant » en prend un sacré coup dans
l’aile !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Cela
dit, des moments savoureux vont s’intercaler et une belle ouverture dans ces
meurtrières du passé : la réhabilitation de Louix XI.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Instructif
et, malgré les apparences, une lecture enjouée. Oui, grâce à la plume de
l’historienne : un humour et une virtuosité qui ont la magie de vous entraîner avec enthousiasme dans les pires récits des ténèbres de l’âme humaine. Une
voix peut avoir le don de vous faire écouter l’énumération des noms d’un
annuaire téléphonique comme un écrit peut vous entourer de lumière dans les
souterrains des catacombes !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Dans
les oubliettes de l’histoire – Priscille Lamure – Éditions du Trésor – Mai 2021</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-58490401195244322282023-12-28T10:49:00.001+01:002023-12-28T11:12:34.799+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une noisette, un
livre,<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Arletty, un cœur libre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Nicolas d’Estienne d’Orves<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMaLuquZtSVA8UDJuCRy4Iqt5Qm_vO8Lz8jF0QHSj7AYgOIPb-iyC4fHvFUHYDgScLNjTRyuThwLHWouFLUNSZ751PnqJ2yHh4juJuj4fEIR40VYlc7LVds-5hJSfbMXEw4y82RwgWRVAi1s6HbJhm7nSTL3p1eHOFlMluqPvr7qGB1i8pH5QSYvT5d1jn/s4236/1703756359364.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4236" data-original-width="3274" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMaLuquZtSVA8UDJuCRy4Iqt5Qm_vO8Lz8jF0QHSj7AYgOIPb-iyC4fHvFUHYDgScLNjTRyuThwLHWouFLUNSZ751PnqJ2yHh4juJuj4fEIR40VYlc7LVds-5hJSfbMXEw4y82RwgWRVAi1s6HbJhm7nSTL3p1eHOFlMluqPvr7qGB1i8pH5QSYvT5d1jn/w494-h640/1703756359364.jpg" width="494" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">La
vie d’Arletty, née Léonie Bathiat, est un roman, un destin que nul romancier
aurait pu imaginer : en 1898, à Courbevoie, dans une masure, Léonie voit
le jour en pleine nuit face à la Seine - mot quasi polysémique pour la future
femme de théâtre qu’elle sera. Souffrant de problèmes respiratoires, elle part chez
sa grand-mère en Auvergne et y garde, malgré son jeune-âge, un souvenir
inoubliable. À peine deux ans plus tard, retour au bercail, ou presque. À
Puteaux, dans un appartement un peu plus digne. Adolescente, elle verra son
père mourir sous ses yeux lors d’un accident de tramway puis montera sur les
planches : un grand théâtre de la vie qui sera la sienne. Jusqu’au jour où
la nuit deviendra son seul domaine : fin des années 60, elle perd
définitivement la vue. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Pourtant,
elle a cru en un « Ciel », celui de son premier amour qui sera happé
par le feu de la guerre en 1914. Cet amour platonique restera celui de sa vie
et elle ne cessera de penser à cet homme, celui qui aurait pu devenir son mari.
En apprenant sa mort, elle s’est jurée de ne jamais prendre un homme pour époux.
Ce qu’elle fit. Libre elle a décidé, libre elle mourra.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Sa
voix de crécelle et ses répliques dignes d’Audiard lui porteront chance pour
trouver ses premiers engagements sur scène jusqu’au jour où le succès et la
renommée l’entourent de ses bras avec Fric-Frac. Elle n’aime guère le cinéma
mais il faut gagner sa vie. C’est avec lui qu’elle deviendra éternelle, depuis
l’Hôtel du Nord jusqu’aux Enfants du Paradis, film qui la marquera pour les
difficultés de tournage et sa mise à l’écart lors de la sortie : elle est
suspectée de trahison avec l’ennemi. En cause : sa relation passionnée
avec Hans Jürgen Soehring, un officier de la Luftwaffe.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Elle n’a jamais pactisé avec le diable et a même pu sauver de ses griffes
Tristan Bernard (sauvetage que Sacha Guitry ramenait exclusivement à lui).
Beaucoup d’artistes ont eu des soucis avec la période de l’épuration, le fait
de jouer pendant la guerre étant synonyme de collaboration. Pourtant, certains
y échappent comme Edith Piaf qui, pourtant, faisait plus que chanter du côté de
la rue Lauriston… Toujours se méfier des indignations à géométrie variable et
des effets de masse.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Jeux
de scène, amours plus ou moins fugaces, la ligne d’Arletty a été bien sinueuse
pour cette femme restée toujours droite dans ses bottes. Sans fard, avec sa gouaille,
son franc-parler, elle se fichait des jugements que d’aucuns portaient sur
elle : un cœur en morceaux mais une âme libre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Nicolas
d’Estienne d’Orves a pris les habits de l’actrice pour narrer son histoire,
cette biographie se lit logiquement comme un roman, flamboyante comme la
couleur garance. Et puis un livre où un écrivain qui énumère les titres d’une
pièce dont « L’école des cocottes » et écrit au paragraphe suivant
que « le succès est volatil » ne peut être qu’excellent ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">« Fleur
de pavé, j’ai toujours aimé la vraie nature. Non pas les arbres sous cloche
d’un parc ou d’un square, mais la sauvagerie d’une terre indomptée. Lorsque
j’achèterai ma petite maison de Belle Île, au début des années cinquante, je
passerai des heures à contempler la mer déchirée par le vent. Quoi de plus
rassurant que le spectacle des éléments livrés à eux-mêmes, sans cette pudeur
que l’homme a toujours imposée aux choses ? Il y a tellement plus de
liberté chez les feuilles, les racines, les mousses, les vagues, jusqu’aux
nuages ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">« Un
être qui a le don de donner la vie ne devrait pas être soldat ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">« Je
suis contre toutes les guerres. Comment a-t-on osé parler de guerre
sainte ? Le type qui a dit ça est un beau fumier ». </span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">« La
comédie est un art qui ne s’apprend que sur scène, en respirant le même air que
le public, en risquant chaque soir un faux pas. D’ailleurs, on a rarement vu un
acteur de cinéma faire un malheur au théâtre. Il ne connaît pas les codes. Le
cinéma est un art prodigieux, mais reste une illusion ! Le théâtre, en
revanche, ne triche jamais ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">« La
morale s’arrête devant la raison d’État ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Arletty,
un cœur libre – Nicolas d’Estienne d’Orves – Éditions Calmann-Lévy – Octobre
2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-59943690875176287222023-12-21T12:11:00.001+01:002023-12-21T12:11:51.799+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="color: #f7fc24; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La Ballade d’Amélie<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #f7fc24; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Hélène Legrais<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2ZTA8Jnt32Dq4ooxZfTj7ncNJ5TYH4qwiKUJ_uQQ2qEWNir9AJIuEzhqDJDxMvt1O2UhGnRZ5TJhgWEMdZKBOz4cJZHXaS8v_HtW4Y7KvesXBXP9DmRc8KQmZFwxRIxmK6rGo_x15g7OdWL6MF0v5iQG31B7FFVsHty6t7PW5iwuXC_bJyy4ZDT3jNaWe/s1569/1703151687469.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1569" data-original-width="1080" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2ZTA8Jnt32Dq4ooxZfTj7ncNJ5TYH4qwiKUJ_uQQ2qEWNir9AJIuEzhqDJDxMvt1O2UhGnRZ5TJhgWEMdZKBOz4cJZHXaS8v_HtW4Y7KvesXBXP9DmRc8KQmZFwxRIxmK6rGo_x15g7OdWL6MF0v5iQG31B7FFVsHty6t7PW5iwuXC_bJyy4ZDT3jNaWe/w440-h640/1703151687469.jpg" width="440" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">L’héroïne
a un prénom qui fait aussi penser à un grand bal, masqué de préférence avec
musique de Verdi. Justement, Amélie est cantatrice. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Lorsqu’on
a eu la chance de partager la scène avec Montserrat Caballé, imaginez le choc
que subit Amélie en découvrant en se réveillant qu’elle est aphone ! Plus
aucun son ne sort de son gosier, juste un souffle pour lui signifier qu’elle
est encore vivante. Autant dire la catastrophe. Obligée de consulter des
spécialistes dont un phoniatre, le constat est sans appel : sa voix
reviendra mais pas tout de suite. La cause : burn-out. Amélie fait partie
de ces personnes qui ne savent pas dire non et engageait contrat sur contrat.
Un repos est nécessaire mais comment se soigner quand tout s’écroule. Le passé
lui revient à la figure, notamment son histoire d’amour avec un musicien qui a
l’a abandonnée lorsque le fruit de leur passion s’est développé dans le ventre
d’Amélie. Des relations entre mère et fille qui ont toujours été compliquées.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Après
des mois de navigations indécises , Amélie va tomber, par hasard, sur un objet.
Soudain, une idée lui vint à l’esprit. Ce sera le début d’une renaissance avec
sa fidèle compagne Indy. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">La
romancière Hélène Legrais nous propose une très jolie balade musicale à travers
la Catalogne et jusqu’en Lozère où tous les sens du lecteur seront en éveil
grâce à la description des paysages traversés, des plats dégustés, des airs
évoqués, des senteurs humées, des mains tendues… Ce roman est une façon
élégante pour dire que le lâcher-prise est une nécessité lorsque le travail
devient un fardeau même s’il est une passion, qu’il ne faut jamais renoncer à
ses rêves et que les coups du destin peuvent se transformer en une opportunité. Sans jamais se plaindre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Quant
à la Catalogne, c’est une nouvelle déclaration d’amour à cette terre qui unit
France et Espagne, cette fois avec la musique et ses artistes : Pau
Casals, son Cant dels ocells et sa farouche défense de la démocratie, Jordi
Savall et Montserrat Figueres pour le baroque, Monstserrat Caballé pour
l’opéra, Lluis Llach pour ses chansons engagées… et combien d’autres à
découvrir !</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">La
Ballade d’Amélie – Hélène Legrais – Éditions Albin Michel – Octobre 2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-87186233144525552712023-12-20T10:36:00.001+01:002023-12-20T10:36:31.966+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;">Une
noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;">La
chouette d’or<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;">Isabelle
Mayault</span></b><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnG_bZ_tGfhyR2F412E-SU8sVXNqMwlbp765Ky-5UgHmhLMdHwjb7BNFBCIbJqhbfFY0S5pvdUvoKxdNSjImAzhGigWhylTV-4e-BNKR4Sk5zzw7dHbkiO6_l_OL8mDNx_oqjpMqj2OPXJPp2xELnmr4ISj9vACDZDdThSvOHvhUHuKyo4D5NJsygVQW8n/s1577/1703062275019.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1577" data-original-width="1080" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnG_bZ_tGfhyR2F412E-SU8sVXNqMwlbp765Ky-5UgHmhLMdHwjb7BNFBCIbJqhbfFY0S5pvdUvoKxdNSjImAzhGigWhylTV-4e-BNKR4Sk5zzw7dHbkiO6_l_OL8mDNx_oqjpMqj2OPXJPp2xELnmr4ISj9vACDZDdThSvOHvhUHuKyo4D5NJsygVQW8n/w438-h640/1703062275019.jpg" width="438" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Et
là, votre serviteur apprend qu’un jeu très en vogue a eu lieu en Europe à la
fin des années 90 : la Chouette d’or… Isabelle Mayault a réveillé le
trésor caché et déroule d’un long fil d’or et d’argent l’histoire de Claudia –
journaliste à Genève – et de Beto, un Péruvien suspecté d’avoir caché la
fameuse chouette. Lorsqu’elle apprend que Beto a été assassiné à Barcelone,
elle file vers la capitale catalane pour éluder le double mystère. Dans la cité
aux couleurs or et sang, les souvenirs reviennent et entraineront notre
enquêtrice intrépide dans une ville française où certains songes sont encore
présents. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Si
certains romans démarrent lentement, Isabelle Mayault a le don de mettre dès
l’incipit le lecteur en éveil. Pourtant, elle prendra son temps pour narrer
cette sorte de road-movie à la sauce légèrement thrillesque entre Barcelone et
une ville nommée La Sioule, ville qui ressemble fort étrangement à…
Saint-Amand-Montrond dans le Cher malgré quelques petites différences
géographiques ; vive la fantaisie qui sait se mettre au service de la
création littéraire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">De
personnages en personnages – un épicier, une directrice de musée, un libraire
–, de rencontres en rencontres, du Barça aux bars de la Rambla, la romancière
se transforme en guide pour arpenter les rues de la ville méditerranéenne et
chacun pourra aisément s’y retrouver s’il a goûté au charme de cette cité qui
sait aussi bien garder un aspect historique et jouer de la modernité. Noisette
sur le livre, la plume a maintes fois été trempée, alimentée dans un encrier au
contenu précieux : l’humour ! Avec quelques visions fantomatiques pour
cet original jeu de pistes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">La
chouette d’or – Isabelle Mayault – Éditions Gallimard – Mars 2023</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-45832919326076176442023-12-17T20:05:00.007+01:002023-12-18T12:41:08.451+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 30pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;">Une
noisette, un livre</span></b><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 28pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 24pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;">Le
carrefour invisible – Une chronique française<o:p></o:p></span></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
</p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #ffc000; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 24pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent4;">Fabrice
Lardreau</span></b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 24pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6BONNCkKNRzIWhXx_ubpJIGtqsOQHMRVUmoAUzHWYaPE6L7KihTYuvm4d1zso4_c0TfP8ZaKsecX3KOiO5H4E9JnPn69DdlNfdsvUlqKHvnnL7Vb2wGVjQw7NDZmmvz1glw0QDvioC2H8MzdTxEKcO-apFB9D0Auc3kMrF2i6V6vSj_8VcdyphhuY-8cw/s1080/Carrefour%20Bru%C3%A8re.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6BONNCkKNRzIWhXx_ubpJIGtqsOQHMRVUmoAUzHWYaPE6L7KihTYuvm4d1zso4_c0TfP8ZaKsecX3KOiO5H4E9JnPn69DdlNfdsvUlqKHvnnL7Vb2wGVjQw7NDZmmvz1glw0QDvioC2H8MzdTxEKcO-apFB9D0Auc3kMrF2i6V6vSj_8VcdyphhuY-8cw/w400-h400/Carrefour%20Bru%C3%A8re.png" width="400" /></a></div><br /> <p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">L’œil
de Fabrice Lardreau est attiré par le détail. À onze ans, il est au cinéma avec
sa mère pour voir « L’argent de poche » de François Truffaut. La
première scène – avant le générique – l’intrigue. Il ne cessera de penser à
cette petite fille avec sa carte postale en plein centre de la France. Quarante
ans plus trad, il se dirige vers cette terre inconnue qu’est le Berry, à Bruère-Allichamps
précisément, le cœur de la France ; même si des autres calculs le situe en
divers lieux. L’écrivain journaliste va interroger les gens du village, humer
cet endroit vallonné – bien loin du plat pays qu’il imaginait – pour y dresser
une enquête sociétale au-delà des clichés. Car l’histoire de cette France du
milieu est le carrefour d’une histoire française. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
tournage de cette scène et François Truffaut prennent une large place dans cet
essai aux côtés des habitants de Bruère et des souvenirs d’enfance de l’auteur.
Cette dizaine de personnes interrogées est un échantillon représentatif des
français moyens (sans aucune connotation péjorative) auxquels s’ajoutent
quelques traits caractéristiques du Berrichon comme la simplicité, l’absence
d’orgueil mal placé et la prudence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
lecteur fait donc la connaissance du maire Patrick Ciajolo (en 2016), de
Madeleine Gilbert, la mémoire vivante de la commune, de Nicole et Didier du
café central, Christine de l’agence postale, de Nicole… qui racontent leurs
parcours respectifs et donnent leurs impressions sur cette vie villageoise où
tout se sait, circule mais où il fait bon vivre par rapport aux grandes villes.
Même si tous constatent le délitement du lien social, l’homogénéisation des
territoires et la tendance cité-dortoir avec les nouveaux arrivants.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Ce
cœur de la France a une longue histoire et Fabrice Lardreau nous apporte en
apéritif des éléments pour que chacun puisse prolonger ensuite la dégustation
sur place. À commencer par la fameuse colonne du centre de la France remontant
au temps de l’empereur Caracalla jusqu’à sa position actuelle décidée en 1799
par le duc de Béthune Charost, un bienfaiteur de l’humanité et qui appartient à
la grande histoire du château de Meillant situé à quelques kilomètres de
Bruère. Autour, le prieuré d'Allichamps, l’abbaye de Noirlac, le domaine de Châteaufer et la ville de
Saint-Amand-Montrond où le Grand Condé a laissé d’innombrables empreintes. Une
région confrontée aux nombreuses guerres et qui se souvient, entre autre, des nombreux réfugiés
espagnols envoyés sur ces terres.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Selon
l’une de ses habitantes, Christine, on n’arrive pas dans le Berry par hasard…
Et si tous les chemins menaient à Bruère-Allichamps ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;">Le
carrefour invisible – Une chronique française – Fabrice Lardreau – Éditions
Plein Jour – Mars 20217</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-70463169840315779612023-12-13T13:38:00.000+01:002023-12-13T13:38:00.340+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #2f5597; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #2F5597; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=75000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent1; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 191;">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #2f5597; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #2F5597; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=75000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent1; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 191;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #2f5597; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #2F5597; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=75000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent1; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 191;">Moi, Maurice Sand, Fils de… <o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #2f5597; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #2F5597; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=75000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent1; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 191;">Mes confessions imaginaires<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #2f5597; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #2F5597; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=75000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent1; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 191;">Georges Buisson</span></b><span style="color: #2f5597; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 34.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #2F5597; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=75000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent1; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 191;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuZUO3hYq69porj3yaYs6sb4DmV9u-61kRG0QP1oizi-6g5nMTub0yQv7yQO8rTaSHM4gIUXnxvVNBhpkJTUfomJilNSZ_52tR2lPe9qIsZdz11OuUc-ooCe2UcfT8EYo9sKEoOi2V7pZx10U1vPHI23vlkDIytPnsOZ06PVFUJ6I270WWn4A1kXB3a9Kz/s4640/1702468185042.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuZUO3hYq69porj3yaYs6sb4DmV9u-61kRG0QP1oizi-6g5nMTub0yQv7yQO8rTaSHM4gIUXnxvVNBhpkJTUfomJilNSZ_52tR2lPe9qIsZdz11OuUc-ooCe2UcfT8EYo9sKEoOi2V7pZx10U1vPHI23vlkDIytPnsOZ06PVFUJ6I270WWn4A1kXB3a9Kz/w478-h640/1702468185042.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Fils
de… Une gloire qui n’appartient qu’à son géniteur ou génitrice et qu’il faut
assumer. Avec ses avantages et ses inconvénients. Georges Buisson – qui a été
administrateur du domaine de Georges Sand à Nohant pour le Centre des Monuments
Nationaux – s’est glissé dans l’âme de Maurice Sand pour rédiger les mémoires
imaginaires du fils de la dame de Nohant. Le résultat est stupéfiant. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Qui
visite justement la maison George Sand à Nohant à côté de La Châtre verra un
théâtre consacré à la représentation de marionnettes et né de l’initiative de
Maurice Sand avec l’aide de son ami Eugène Lambert. Une histoire de famille
puisque sa mère confectionnait les costumes et avait été à l’origine de la
création d’un autre théâtre quelques années auparavant. Le visiteur pourra
également, parfois, découvrir l’atelier de Maurice Sand et s’apercevoir des
multiples cordes qu’il possédait à son arc : caricaturiste,
marionnettiste, dessinateur, peintre, écrivain… mais également passionné par
les sciences naturelles et lépidoptériste.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Était-ce
lui qui voulait être un artiste ou bien sa mère ? Leurs relations étaient
fusionnelles – a contrario de celles entre sa sœur Solange et George Sand – et
elle avait de toute façon décidé ce que Maurice serait. À l’aide de la
correspondance et des mémoires – celles-ci bien réelles – de George Sand,
Georges Buisson dresse un portrait psychologique du personnage en soulignant à
maintes reprises qu’il a été bien ardu pour ce jeune homme de trouver sa place
aux côtés du génie de sa mère et de sa faculté à tout superviser, organiser.
Pourtant, ils ne pouvaient se passer l’un de l’autre…</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Ce
récit est une très belle opportunité pour redécouvrir la vie de George Sand et
découvrir celle de son fils, s’immiscer à Nohant, théâtre familial avec ses
joies, ses douleurs, ses rencontres artistiques et les amours de George que
n’acceptaient pas toujours Maurice. Quelques reproductions de gravures
complètent ce livre à mettre entre toutes les mains.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Moi,
MAURICE SAND. Fils de… Mes confessions imaginaires – George Buisson – Éditions
La Bouinotte – Mai 2023</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-39847585352603697312023-12-11T10:04:00.001+01:002023-12-11T10:04:45.629+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La rivale<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: red; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Éric-Emmanuel Schmitt</span></b><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq_RA2d-G80-WAm7AIbxw1bbclfP3wLtYdDSjwRUfDPTVbqkvHzJTWk4KsEGKKQ8yJKLtlrhxbxG9ucWqb0Mn2gAoPuL3XrtA3_whqHCTFutnWhVlL8XdBUQTIL_ifvzc6R0GT_ZZsmzEPHcdj3Ntfo0vIeJjHKiNI3-QShX-gucYGNHH_fwkcDXjaj8Xp/s4640/1702285126562.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq_RA2d-G80-WAm7AIbxw1bbclfP3wLtYdDSjwRUfDPTVbqkvHzJTWk4KsEGKKQ8yJKLtlrhxbxG9ucWqb0Mn2gAoPuL3XrtA3_whqHCTFutnWhVlL8XdBUQTIL_ifvzc6R0GT_ZZsmzEPHcdj3Ntfo0vIeJjHKiNI3-QShX-gucYGNHH_fwkcDXjaj8Xp/w478-h640/1702285126562.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Carlotta
Berlumi, signe distinctif : aversion totale envers Maria Callas, cette
dernière ayant été la responsable de tous les problèmes du monde jusqu’au 16
septembre 1977 en général et de la non carrière de Carlotta en
particulier ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Nous
sommes au XXIè siècle, à Milan avec Enzo un jeune guide touristique, féru
d’opéra et qui passe les trois quarts de sa visite dans le temple absolu de
l’art lyrique : La Scala ! C’est lors de l’une d’elle qu’il fait la
connaissance d’une vieille dame au ton aigri (euphémisme) et au comportement
plutôt grossier dés qu’il prononce un nom : celui de Maria Callas. Victime
d’un malaise vagal, la Berlumi le désigne comme son neveu et va pendant quelque
temps dialoguer avec cette soprano dont la carrière s’est arrêtée lorsque Maria
Callas a démarré la sienne.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
roman très court qui se lit d’une seule portée mais délicieusement drôle et le
lecteur ne peut que se réjouir de la verve infinie d’Éric-Emmanuel Schmitt. Les
aficionados du bel canto retrouveront l’évocation des artistes qui ont illuminé
de leurs voix les temples lyriques, de la Scala au Metropolitan Opera et ô
combien une voix singulière associée à l’émotion de la scène peut envouter
l’ouïe ! Maria Callas n’était pas qu’une chanteuse et c’est certainement
le plus bel hommage rendu par Éric-Emmanuel Schmitt : celui de mettre noir
sur blanc – comme les notes de musique – que les défauts comme le fameux
« wobble de la Callas- peuvent se transformer en atouts pour cet art
absolu qui unit chant et théâtre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">La
rivale – Éric-Emmanuel Schmitt – Éditions Albin Michel – Novembre 2023</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-86933870343551603432023-12-10T08:54:00.000+01:002023-12-10T08:54:18.562+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #1f3864; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 128;">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #1f3864; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 128;">Un papa vivant<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="color: #1f3864; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 128;">Alice Taglioni<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5g8GJlvj_9gDNGV0LcoLUaei_3kwwZGideNlISvOTdAMrk7c1GeiNx9L6GoE_xj7zPxq8Db1374br8tjMBXMODfHKl3zp01RE-BdXy-jgn69-fuoGM6E9akihY1CjswlCWzc2l6LIGn1CAFbvJ3xPGheZMogPoEnTzltuYxxPisrzqjoctDfKoOj1yH3w/s4640/1702194553113.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5g8GJlvj_9gDNGV0LcoLUaei_3kwwZGideNlISvOTdAMrk7c1GeiNx9L6GoE_xj7zPxq8Db1374br8tjMBXMODfHKl3zp01RE-BdXy-jgn69-fuoGM6E9akihY1CjswlCWzc2l6LIGn1CAFbvJ3xPGheZMogPoEnTzltuYxxPisrzqjoctDfKoOj1yH3w/w478-h640/1702194553113.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Elliot
va bientôt fêter son septième anniversaire. Toujours sans son papa qu’il n’a
jamais connu, il est décédé quelques mois après sa naissance lors d’une
avalanche en montagne. Gloria, sa mère, lui voue un amour fou et tous les deux
sont en parfaite symbiose dans leur maison de Fontainebleau. Sauf, qu’un être
continue à manquer et comment repeupler cette absence, surtout lorsqu’Elliot
écrit sur sa liste d’envie pour les cadeaux d’anniversaire… un papa
vivant ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
roman aux allures fantomatiques et excessivement touchant et, curieusement,
sans ombres de tristesse, juste une empathie qui s’élève entre les
protagonistes et le lecteur. Écriture classique avec dialogues courts pour
décrire simplement le ressenti d’une famille après une épreuve subie des années
auparavant et qui restera ancrée au plus profond des âmes, avec un petit garçon
qui doit grandir avec la blessure d’être orphelin de père.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Alice
Taglioni a eu l’intelligence d’écrire un vrai roman, en s’inspirant, certes, de
son propre vécu et celui de son fils – son compagnon Jocelyn Quivrin est décédé
lors d’un accident de voiture et leur fils Charlie n’avait que huit mois – mais
en réinventant chaque personnage, en créant une histoire avec juste quelques
touches réelles et ô combien primordiales, comme le piano omniprésent et le
brave toutou Motus – le seul à avoir gardé son nom même s’il a changé de race
et est passé du beige clair au</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">noir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Un
livre pour tout public, une fine analyse sur le deuil et ce qui l’entoure et
qui peut aider bien des personnes se retrouvant ou s’étant retrouvées dans un
chagrin similaire après la perte d’un être cher car ce roman est un énorme
souffle d’espérance et comme l’avait si justement souligné le regretté Jean d’Ormesson
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des
absents dans la mémoire des vivants ». Et même peut-être davantage si
d’aucuns savent scruter l’invisible.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="color: #1f3864; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; mso-themecolor: accent1; mso-themeshade: 128;">« Le bonheur ne
répond pas toujours à la définition que l’on espère, mais, visiblement, il se
démène toujours pour lui ressembler un peu ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Un
papa vivant – Alice Taglioni – Éditions Robert Laffont – Novembre 2023</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-54215185544120803212023-12-09T12:02:00.000+01:002023-12-09T12:02:50.631+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une noisette, un livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le fruit le plus rare<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 34.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Gaëlle Bélem</span></b><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ-blgsoNpxhI8Yz6ZgEjlp7NzTLGcsK74BxSu93sqcSp02ExuotHhh_TVAINSl9cUKIqyWGgFmZhfhkyb8a-a45whxrwsdTVR_uyNaxWgEVj6YafZJqJ_ElW5-ZGcWsymw6MnuD1fJxMLblLnAMay3dZmuFNa9t9F4zP1B0ILvT3PmsEuoPBTGkupqYWB/s4640/1702119428878.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ-blgsoNpxhI8Yz6ZgEjlp7NzTLGcsK74BxSu93sqcSp02ExuotHhh_TVAINSl9cUKIqyWGgFmZhfhkyb8a-a45whxrwsdTVR_uyNaxWgEVj6YafZJqJ_ElW5-ZGcWsymw6MnuD1fJxMLblLnAMay3dZmuFNa9t9F4zP1B0ILvT3PmsEuoPBTGkupqYWB/w478-h640/1702119428878.jpg" width="478" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Vous
aimez les desserts doucereux, les parfums envoûtants avec cette subtile
substance qui fait saliver les babines et flancher l’odorat ? Mais
connaissez-vous son origine ? Cette vanille bourbon née à l’île de La
réunion grâce à un jeune garçon : Edmond Albius. Englouti dans les
oubliettes de l’histoire, Gaëlle Bélem le fait revivre par sa plume et lui
offre un goûteux hommage à la gloire du plus exquis des arômes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Ile
de la Réunion, 1829, naissance à Sainte-Suzanne d’Edmond avec une double peine :
esclave et rapidement orphelin. Analphabète, son malheur s’adoucit lorsqu’il
est recueilli par le planteur de canne à sucre Ferréol Bellier-Beaumont et
passionné de botanique. Veuf, sans enfant, il suspecte un talent naissant dans
le tout jeune enfant. Il a acquis une bouture de vanillier lors de son
apparition dans l’ile dix ans plus tôt mais impossible de le multiplier. Attentif
à la science du propriétaire terrien, le jeune Edmond va développer un sens
extraordinaire autour des plantes et découvrir – à seulement douze ans - comment
féconder manuellement la fleur à l’aide d’une aiguille. Hélas, un sombre destin
va rattraper le prodige…</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Il aura fallu cent
ans pour qu’une plaque commémorative soit apposée à Sainte-Suzanne et ce n’est
qu’en 2004 qu’une statue sera érigée. La Réunionnaise Gaëlle Bélem revient avec
maestria sur la destinée de cet être oublié qui, pourtant, a révolutionné la
gastronomie mondiale. Tout en faisant honneur à la langue française avec une
fine écriture, elle narre un chapitre de l’histoire de l’île de la Réunion,
dénué de clichés ou sempiternelles cartes postales, raconter l'esclavage sans
tomber dans la haine et savoir poser ces touches de romanesque qui manquent
tant à la littérature contemporaine française .</span></div><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">
<br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Gaëlle Belem fait partie de cette congrégation des "raconteurs
d'histoire", ces gens de lettres qui n'écrivent pas en se regardant mais
en portant leur regard sur les autres.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Dès son deuxième roman, Gaëlle Belem sait déjà se renouveler : après "Le
monstre derrière la porte" elle embarque le lecteur dans une histoire
totalement différente. Seule l'âme de l'encre est semblable. Gaëlle Bélem, vous
n'êtes pas une autrice. Vous êtes une écrivaine. Une talentueuse écrivaine.</span></div><o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Le fruit le plus rare
ou la vue d’Edmond Albius – Gaëlle Bélem – Éditions Gallimard/Collection
Continents Noirs – Août 2023</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5101013935188499092.post-51849599912895543452023-12-03T08:53:00.002+01:002023-12-03T08:53:47.623+01:00<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une noisette, un
livre<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Juliette<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><span style="font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 32.0pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Abd Al Malik<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4h6879O76nA8SzwUiIGVsh2JHqyQ8gDsbjlC4Oyys4Z2XBUEbzf6-6R9DyJ6Dp3z43W38_qShLo4jQLHnC_00ENOXZ__o0yvHDzI1as8i-3enZSnBOXOEnNGB5RLasLGSHVRM496kGiMVdkoZIV08zFYPzBeS9kV2dwPgBx1NZQ02CcB2uWTCqhQaxZM/s4640/1701589806770.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4640" data-original-width="3472" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4h6879O76nA8SzwUiIGVsh2JHqyQ8gDsbjlC4Oyys4Z2XBUEbzf6-6R9DyJ6Dp3z43W38_qShLo4jQLHnC_00ENOXZ__o0yvHDzI1as8i-3enZSnBOXOEnNGB5RLasLGSHVRM496kGiMVdkoZIV08zFYPzBeS9kV2dwPgBx1NZQ02CcB2uWTCqhQaxZM/w478-h640/1701589806770.jpg" width="478" /></a></div><br /> <p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Abd
Al Malik offre un hommage posthume à sa marraine artistique : Juliette
Gréco, un hommage qui doit la faire sourire d’où elle est, tant il incarne
l’élégance et la liberté qui la caractérisaient : <b><i><span style="color: #c00000;">« L’esprit illumine tout. Juliette est bien une
incarnation de la Liberté ».</span></i></b><span style="color: #c00000;"> </span>Son
admiration est si notable qu’il la compare à la poétesse Rabia al Adawiyya,
figure majeure du soufisme au VIIIe siècle. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Dans
une langue poétique et d’une finesse exquise, le rappeur jongle entre ses
souvenirs et la vie de la plus célèbre des Mômes, prenant même sa place parfois
dans le récit de sa vie, comme le jour où Juliette Greco sort de la prison de
la Gestapo – sa sœur et sa mère iront dans les camps de concentration et en
sortiront – et se réfugie chez la seule personne de toute confiance, son
ancienne professeure de lettres, Hélène Duc. Un double hommage pour ces deux
femmes « courage ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Juliette
n’est pas seulement l’égérie de la liberté, elle est LA vie et plus encore :
</span><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><span style="color: #c00000;">« Elle chante la vie, au fond, comme le
cri derrière la prière. Le chant est la plus puissante des prières qu’on puisse
faire. Il est aussi la plus sincère. Il est à la parole ce que l’amour est au
sentiment. Le chant est la preuve du langage universel et de l’art comme miroir
d’humanité ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Malgré
cet hymne à la beauté, au chant, Abd Al Malik n’oublie pas de souligner avec
brio les dérives d’une société qui vend son âme : </span><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><span style="color: #c00000;">« Depuis son AVC et la mort de Gérard, son
bien-aimé, la foule de dévoués ne se précipitait plus guère ; embringuée
dans une industrie culturelle qui ne s’apparentait plus désormais qu’à une
vaste télé-réalité toujours plus obscène »</span></i></b><span style="color: #c00000; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">et que la </span><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><span style="color: #c00000;">« plume
fait de moins en moins le poids face à l’épée de tous ces despotes toujours
convaincus d’être éclairés ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Les
évocations de Ferré, Brel, Brassens permettent de se replonger dans cette
France d’antan où les poètes musiciens devenaient immortels, se mettant au
service de la création sans imitation aucune ; cette notion d’artiste
selon la définition de Juliette Gréco : </span><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><span style="color: #c00000;">« un
artiste doit ambitionner de n’être que lui-même dans toute sa splendeur ».</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Loin
de tous les vitrioleurs et vitrioleuses, ce livre vous fera vous envoler
sur les ailes de la liberté par la voix de Juliette Gréco et les mots inspirés
du soufisme d’Abd Al Malik.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">Juliette
– Abd Al Malik – Éditions Robert Laffont – Août 2023</span></b></p>Squirelitohttp://www.blogger.com/profile/04457370466297814943noreply@blogger.com0