Une noisette, un livre
Les Rêveurs
Isabelle Carré
Isabelle
Carré n’a pu devenir danseuse mais c’est une chorégraphie livresque qu’elle
offre avec son premier roman « Les Rêveurs ». Une variation en solo
pour ce roman autobiographique où l’actrice raconte ses rêves, ses angoisses,
ses blessures, ses espoirs, elle, la petite fille issue d’une famille pas comme
les autres dans ces années post-68 où tout semblait permis mais pas encore tout
autorisé.
Les
rêves… Ils brisent des espérances mais encouragent à continuer, à l’instar de
cette petite fille qui voulait voler, aurait aimé avoir une sœur comme
confidente, aurait souhaité être née dans une famille moins désordonnée. Cette
petite fille, qui en grandissant, à voulu disparaitre à jamais mais qui a soudainement
compris que par l’art en général et le théâtre en particulier, elle réussirait
peut-être à panser certaines blessures.
Si
le récit peut paraitre disloqué, il est à l’image de la jeunesse d’Isabelle
Carré, ce qui donne une puissance supplémentaire à cette histoire personnelle.
Quant
à l’écriture, elle n’est que volupté, des arabesques de vocables pour
envelopper en douceur la rugosité des instants vécus. L’auteure sait recréer
une atmosphère entre ombres et lumières, levant un voile, puis un autre. Tantôt
opaque, tantôt transparent, un voile qui virevolte, tombe, rampe et reprend de
la vigueur.
Isabelle
Carré n’est plus une anonyme mais l’émotion est intacte, « Les
Rêves » feront partie des souvenirs des belles choses… de la vie !
Livre
reçu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2018
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