Une
noisette, un livre
La
chanson de l’eau
Erik
Orsenna
« Et
si la musique n’était rien d’autre qu’un sourire, un sourire pour nous
consoler, un sourire pour nous enchanter et nous inviter à danser »
L’une des dernières phrases de ce petit bijou artistique, à l’image d’Erik Orsenna : sourire, consoler, chanter, danser. Des mots pour un objet, des mots pour un peuple.
Le petit Moussa 7 est issu d’une famille de luthiers et l’instrument préféré de son grand-père est une harpe, la harpe ngombi capable de transmettre l’invisible et les voix du sacré : des mots silencieux qui se transforment en sons. Arbres, sable, eau… tous racontent une histoire et Dame Harpe Ngombi se charge d’être la porte-parole de cette Gaïa qui a pied le long des fleuves africains. Nous sommes au Congo mais il en est de même chez le Gabon voisin.
Un tout petit livre pour un immense fleuve d’humanité et de spiritualité sur la corde des vocables avec la grâce des illustrations de Maya Mihindou qui respirent l’Afrique.
Ce livre, que j’oserais qualifier de spirituel voire d’ésotérique, fait partie de la très élégante collection « Récits d’objets » objets hébergés au sein du Musée des Confluences de Lyon. À chaque ouvrage : une œuvre d’art et un écrivain y posant sa plume. L’académicien l’a déposée sur cette harpe au corps de femme et qui semble naviguer sur la pirogue de vie sous la bannière des cultures fang, tsogho et kele.
La chanson de l’eau – Erik Orsenna – Éditions Cambourakis avec le Musée des Confluences de Lyon – Décembre 2022
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