Une
noisette, une rencontre
Mona
Azzam à la librairie l’Écume des pages
« J’extirpe l’enveloppe de la poche de ma veste, la glisse, les doigts tremblants, sur la table devant elle. Puis je m’en vais, la laissant seule, en tête-à-tête avec les mots d’Albert. Je me sens subitement plus léger. Comme délesté d’un poids qui n’était devenu que trop pesant. Au moment où je pousse la porte de l’Écume des pages, il me semble entendre le rire d’Albert. Son rire est franc. Et je comprends qu’il est heureux de ma démarche du jour ».
Heureux le public venu nombreux à la mythique librairie l’Écume des pages pour le lancement du dernier livre de Mona Azzam « Camus, l’espoir du monde » que j’ai eu l'honneur d’animer.
Mission réussie pour faire revivre Albert Camus, ses mots légendaires avec également l'esprit de René Char, Louis Guilloux et Maria Casarés. Pourtant, l’exercice était difficile mais la romancière a eu l’intelligence de ne pas se prendre pour Camus malgré la rhétorique de sermocination mais de s’être interrogée sur ce que Camus aurait pensé de notre monde actuel et d’essayer – à l’aide de ses écrits, d’où les nombreuses citations le long du livre – d’y apporter une réponse.
De nombreuses questions sont venues également du public avec une émotion à son climax lorsqu’un participant a émis l’idée que Mona Azzam serait le double d’Albert Camus, à la façon d’un Émile Ajar… Oui, comme le disait René Char, « Il est des rencontres fertiles qui valent bien des aurores ».
Du fond de la noisette, merci à Mona Azzam pour sa confiance et bienveillance, merci aux éditions d'Avallon, merci à la librairie l'Écume des pages et grand merci à vous tous d'être venus.
Noisettement vôtre,
Photos © Benoît Lacoste et Philippe Huchet
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