lundi 19 août 2019


Une noisette, un prix littéraire


 Sélection pour le Prix de la Vocation 2019 

  Qui pour succéder à Boris Bergmann ?




Pour rappel, le Prix de la Vocation, né en 1960, a été créé par Marcel Bleustein-Blanchet, en souvenir des années de guerre où il avait juré d’aider un jour des jeunes qui, comme lui, avaient une vocation. De nombreux domaines figuraient déjà dans la liste des prix et c’est en 1976 que fut ajouté celui de la littérature, avec Jean-Marc Lovay comme premier lauréat. Suivront ensuite, entre autres, Didier Van Cauwelaert, Emmanuel Carrère, Jean-Philippe Toussaint, Eric Holder, Jean-Marc Parisis, Amélie Nothomb, Antoine Bello, Christophe Ono-Dit-Biot, Gaspard Koening, Emilie de Turckheim, Kaouther Adimi, Joël Dicker, François Henri Désérable, Adrien Bosc, Miguel Bonnefoy… jusquà Boris Bergmann en 2018 pour « Nage libre ».


Votre serviteur au pelage doré cuivré a l’immense privilège d’être jurée pour le Prix Littéraire de la Vocation pour la deuxième année consécutive où il aura le plaisir de retrouver Sylvie Ferrando (La cause littéraire) mais le jury lecteur s’agrandit puisque Dominique Sudre (Domi C Lire) et Nicole Grundlinger (Mots pour mots) participeront cette année à cette belle aventure.
Quant au Jury professionnel, on retrouvera Erik Orsenna, Kaouther Adimi, Christophe Ono-Dit-Biot, Philippe Taquet, Jean-Luc Barré, Alain Germain, Marie-Françoise Leclère et Anne de la Baume.

Pour l’édition 2019 six romans ont été sélectionnés :

La photographe de Diane Château Alaberdina, publié aux éditions Gallimard

Un roman au cœur de la dispora russe. Lud et son frère ont grandi dans la fascination pour l’écrivaine Agafonova. La jeune femme devenue photographe va progressivement la connaître et devenir la portraitiste de sa fille Taisiya tout en la photographiant également avec son mari pendant l’acte d’amour. Un récit tout en délicatesse mais où les ombres sont les maîtres du jeu.

Le fou de Hind de Bertlle Dutheuil, publié aux éditions Belfond

Qui est Hind ? Qui est cette petite fille sur les photos que découvre Lydia lors du décès de son père Mohsin ? Il a toujours été énigmatique, taiseux. Cachait-il un terrible secret comme il semble l’avouer sur sa dernière lettre ? Lydia va remonter le fil du temps, tenter d’en savoir plus sur cette vie caché, sur les blessures de son père, sur ses anciens amis. Une quête familiale sur fond d’histoire française et sociale.

Jiazoku de Maëlle Lefèvre publié aux éditions Albin Michel

Bienvenue à Tokyo dans l’un des quartiers les plus redoutables de la capitale japonaise : Kabuchiko, là où la mafia fait la loi, les yakusas, les maîtres du crime organisé et de trafics les plus audacieux… Parmi les membres du clan Kobayashi, règne Daisuke, terrifiant et d’apparence sans aucune pitié pour son prochain ; il dirige toute une organisation de mères porteuses qui fournissent de riches chinois dans l’empire du Milieu. Et puis, il ya a Fen, orpheline… et son demi-frère inconnu. Une immersion entre Chine et Japon baignée par la force de résistance des enfants.

Comme la chienne de Louise Chennevière, publié aux éditions P.O.L.

Diverses voix de femmes déclament, crient, se libèrent. Se libèrent du trop de silence, du trop de la haine, du trop de violence sur leurs corps. Ne plus se taire et révéler les souffrances du ventre, du cerveau, montrer ce regard qu’on ne supporte plus, dénoncer. Un récit brut, inclassable.

Après la fête de Lola Nicolle, publié aux éditions Les Escales

C’est le jour du 13 novembre, date qui résonne encore comme un choc dans chacun d’entre nous. C’est aussi celle d’un autre anniversaire, celle d’une séparation entre deux jeunes qui voyaient la vie devant eux. Le destin en a décidé autrement pour Raphaëlle et Antoine, une bombe a fait éclater leurs cœurs et les corps sont partis chacun de leur côté. Avec les souvenirs et les regrets. Un roman qui alterne entre poésie et dérive des sentiments.

K.O. d’Hector Mathis, publié aux éditions Buchet-Chastel

Sitam est passionné par le jazz et la littérature. Mais il est pauvre, archi pauvre. Il rencontre la môme Capu et vont fuir au gré de leurs instincts, de leurs peurs. Il raconte son errance à Archibald, un clochard agonisant dans un cabanon. Un roman écrit comme du slam qui narre l’errance des désœuvrés croyant encore à un fragment de vie grâce à l’amitié mais le chaos n’est-il pas celui qui aura le dernier mot ?

Rendez-vous le 24 septembre prochain et d’ici là je souhaite bonne chance à tous les candidats, en espérant que tous s’épanouiront dans ce beau royaume de la littérature.

« Réussir sa vocation c’est connaître la joie de vivre dans l’amour de son métier »
Marcel Bleustein-Blanchet





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