mercredi 27 juillet 2016


Une noisette, une évolution


Du Sahelanthropus Tchadensis à l’Homo Yakus Fokonus




A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je ressens les secousses d’un certain "Sahelanthopus Tchadensis" (ou Toumaï si vous avec l’esprit compliqué) qui se retourne dans son fossile afin de rejoindre son aîné, le proconsul, pour lui expliquer qu’il est le seul responsable de l’évolution de l’espèce humaine !

Car depuis le Miocène, le tronc simiesque a pris, parfois, une direction bien étrange. Au fil des millénaires, nous sommes passés de l’Ardipithecus Ramidu à l’Australopithecus Habilis pour encore grimper vers l’Homo Erectus afin d’atteindre le sommet avec l’Homo Sapiens. 
Mais c’était sous-estimer une nouvelle ère naissante, celle du "rhesus socialus"  sans aucun autre facteur qu’un simple téléphone aux multiples fonctions.

En seulement quelques années, de nouvelles espèces ont pris une importance considérable, tant, que le terme "sapiens" va bientôt être ajouté à la liste des sauriens disparus (saurien = reptile et non la contraction d’un sot qui ne savait rien). Son terrain favori reste un siège confortable avec une capacité sportive concentrée dans les 10 doigts de ses mains.
En voici quelques exemple :

  • L’Homo  Fokonus (ou Fokon) dont les origines n’ont absolument rien à voir avec le rapace (quoique) et qui a réponse à tout, sait tout et veut décider sur tout. Il a tendance à ne rien à comprendre à l’avenir, au passé, au présent mais le conditionnel est son refus et reste toujours impératif à la moindre actualité. Inutile d’essayer de l’amadouer car il a sa disposition une armée de petits êtres trollesques qui finirait par vous faire préférer une escadrille de moustiques tigres !
  • L’Homo  Yakus (ou Yaka), du même type que l’Homo Fokonus mais avec un esprit belliqueux plus marqué. Ses solutions sont directes, tranchées. Impitoyable avec l’ennemi qui n’est autre que celui qui ne pense pas comme lui ou qui oserait le contredire. Peu gourmand de lectures instructives, peu éveillé à la curiosité, il est pourtant LE spécialiste en tout et sur tout, car il peut passer en quelques minutes d’un nouveau projet de loi sécuritaire, aux mesures monétaires sur l’Euro (son côté vipère en fait un serpent) jusqu’à la reproduction assistée des gastéropodes en détresse en passant par la fusion nucléaire à distance. Son rôle est évidemment très radioactif...
  • L’Homo Fallekus (ou Falleke) est le sempiternel ronchon qui passe son temps à égrainer toutes les erreurs (des autres, pas les siennes) en s’apitoyant sur son sort dans un pessimisme si infernal qu’à force de le lire on se demande s’il faut choisir entre la ciguë ou la corde. Très connecté au passé, implorant Vercingétorix (sans mentionner Alésia) à chaque défaillance gouvernementale, remontant les bretelles à tous alors qu’il baisserait son pantalon au premier quidam venu, se gaussant du ridicule des autres (car chez lui les miroirs ne doivent pas exister), et j’en passe des noix et autres cacahuètes...

Tous ont un point commun : la faculté de critiquer sans cesse le travail des autres et quelle belle tranche de rigolade on aurait si on les voyait un jour prendre les fonctions de ceux qu’ils esquintent !
D’autres souches tendent à pointer leur museau mais je laisse les anthropologues les étudier car l’écureuil que je suis est un expert en rien, sauf... à laisser traîner quelques noisettes d’humeur !




Aucun commentaire:

  Noisette imaginaire   Le pays de Rêve David Diop Quelque part en Afrique une très belle jeune fille vit avec sa grand-mère dans des ba...