Une noisette, une humeur
La vérité, toute la vérité, rien que la vérité ?
La
pensée d’Aristote va être de plus en plus difficile à comprendre
suite à l’épisode politico-pinocchiesque de ce week-end :
"Dire de ce qui est que cela est, et dire de ce qui n’est
pas que cela n’est pas, c’est dire la vérité" Et je n’ai
même pas deux heures pour rendre la copie à ces chimères qui nous
entourent.
Ou alors pour mieux appréhender le problème, mieux vaut peut-être faire appel à Bacchus et ainsi "In vino veritas" reprendra toute sa splendeur... avec quand même le risque d’une sacrée bacchanale que même Saint-Saëns n’aurait pu imaginer, quoique les forces politiciennes risquent de s’effondrer comme les colonnes d’un temple des illusions perdues.
Perdues,
voire enfouies car pratiquement pas une semaine où n’éclate une
nouvelle affaire d’Etat sous fond de rivalité, d’envie de
pouvoir et bien plus encore. La ciguë n’étant plus l’arme
utilisée, il faut trouver d’autres poisons pour envenimer la
société toute entière. Mensonges, trahisons, calomnies, les
recettes sont diverses et renouvelées pour que la saveur de la
rumeur et du tumulte ne faiblisse pas.
Seul lot
de consolation, une possible croissance spectaculaire sur la
fabrication et la distribution de boules puantes en espérant qu’une
brise marine ne soit pas là pour la dissiper...
En
attendant, je vous laisse à une méditation avec Don Basilio !
La calunnia è un venticelloUn’auretta assai gentile
Che insensibile, sottile,
Leggermente, dolcemente,
Incomincia, incomincia a sussurrar.
Piano, piano, terra terra,
Sottovoce, sibilando,Va scorrendo, va scorrendo Va ronzando, va ronzandoNell’orecchie della gente S’introduce, s'introduce destramente E le teste ed i cervelli Fa stordire e fa gonfiar. Dalla bocca fuori uscendo lo schiamazzo va crescendo, Prende forza a poco a poco, Vola già di loco in loco, Sembra il tuono, la tempesta Che nel sen della foresta Va fischiando, brontolando, E ti fa d’orror gelar. Alla fin trabocca e scoppia, si propaga, si raddoppia, E produce un’esplosione Come un colpo di cannone, Come un colpo di cannone, Un tremuoto, un temporale, Un tumulto generale Che fa l’aria rimbombar. E il meschino calunniato, Avvilito, calpestato, Sotto il pubblico flagello, Per gran sorte va a crepar.
Che insensibile, sottile,
Leggermente, dolcemente,
Incomincia, incomincia a sussurrar.
Piano, piano, terra terra,
Sottovoce, sibilando,Va scorrendo, va scorrendo Va ronzando, va ronzandoNell’orecchie della gente S’introduce, s'introduce destramente E le teste ed i cervelli Fa stordire e fa gonfiar. Dalla bocca fuori uscendo lo schiamazzo va crescendo, Prende forza a poco a poco, Vola già di loco in loco, Sembra il tuono, la tempesta Che nel sen della foresta Va fischiando, brontolando, E ti fa d’orror gelar. Alla fin trabocca e scoppia, si propaga, si raddoppia, E produce un’esplosione Come un colpo di cannone, Come un colpo di cannone, Un tremuoto, un temporale, Un tumulto generale Che fa l’aria rimbombar. E il meschino calunniato, Avvilito, calpestato, Sotto il pubblico flagello, Per gran sorte va a crepar.
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La calomnie est un petit vent Une petite brise très gentille
Qui, imperceptible, subtile,
Légèrement, doucement,
Commence, commence à murmurer.
Piano, piano, terre à terre, À voix basse, en sifflant,
Elle glisse, elle glisse
Elle rôde, elle rôde
Dans l'oreille des gens
Elle s'introduit, s'introduit adroitement
Et les têtes et les cervelles
Étourdit et fait gonfler.
En sortant de la bouche
Le tapage va croissant,
Il prend force peu à peu,
Vole déjà de lieu en lieu,
Il ressemble au tonnerre, à la tempête
Qui au cœur de la forêt
Va sifflant, grondant,
Et vous glace d'horreur.
À la fin elle déborde et éclate, se propage, redouble,
Et produit une explosion
Comme un coup de canon,
Comme un coup de canon,
Un séisme, un orage,
Un tumulte général
Qui fait retentir l'air.
Et le pauvre calomnié,
Humilié, piétiné
Sous le fléau public,
Par grand malheur s'en va crever.
Qui, imperceptible, subtile,
Légèrement, doucement,
Commence, commence à murmurer.
Piano, piano, terre à terre, À voix basse, en sifflant,
Elle glisse, elle glisse
Elle rôde, elle rôde
Dans l'oreille des gens
Elle s'introduit, s'introduit adroitement
Et les têtes et les cervelles
Étourdit et fait gonfler.
En sortant de la bouche
Le tapage va croissant,
Il prend force peu à peu,
Vole déjà de lieu en lieu,
Il ressemble au tonnerre, à la tempête
Qui au cœur de la forêt
Va sifflant, grondant,
Et vous glace d'horreur.
À la fin elle déborde et éclate, se propage, redouble,
Et produit une explosion
Comme un coup de canon,
Comme un coup de canon,
Un séisme, un orage,
Un tumulte général
Qui fait retentir l'air.
Et le pauvre calomnié,
Humilié, piétiné
Sous le fléau public,
Par grand malheur s'en va crever.
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