dimanche 15 novembre 2015


Les ténèbres et la lumière...

 
 
 
 
Un vendredi soir, comme les autres, enrobé par une douceur exceptionnelle pour un mois de novembre. En profiter pour rester à une terrasse, aller à un concert, un match. Se divertir après une semaine de labeur. Parler, rire de tout et de rien. La vie.

Soudain un bruit assourdissant. Des explosions, des tirs. Des corps déchirés, des blessés moribonds...Ce que côtoient des centaines de personnes en Irak, en Afghanistan, en Syrie. Deux jours auparavant c’était à Beyrouth. Ce vendredi, c’est Paris. L’horreur sans nom en quelques secondes. La mort.

Rapidement la sécurité et la solidarité se mettent en place, luttent, car chaque minute compte. Les policiers, les pompiers, les ambulanciers, les médecins, les infirmiers, les secouristes, les anonymes. C’est un rescapé qui essaie de sauver un blessé. C’est un habitant qui propose son appartement comme lieu de refuge. Les réseaux sociaux si souvent critiqués relaient la solidarité. La vie.

Les heures s’écoulent. L’angoisse augmente. Les familles, les amis recherchent un disparu. Défilent des photos de visages, avec des sourires, des personnes qui ne voulaient qu’une chose : vivre. Mais la haine, l’intolérance, la folie ont réduit tout à néant. La mort. Encore. 

Le monde entier est touché. Tous les peuples sont touchés. Toutes les religions sont touchées. Ce pourquoi, une mobilisation planétaire exprime son soutien. Des poèmes, des fleurs, les monuments aux couleurs du drapeau de la France. La Marseillaise résonne dans la rue, ce chant emblème de la lutte pour la liberté, l’égalité, la fraternité. La vie.

Les larmes coulent. De longues heures s’écoulent. On s’interroge, on s’informe. Les images défilent, se multiplient. Les témoignages glacent. La peur rôde. Peut-on croire en l’humanité ? Deux mondes sursautent : celui de l’angoisse qui appelle la mort, celui de l’espoir qui appelle la vie.

Pour se convaincre que l’espérance doit surpasser la violence, se remémorer cette phrase de Nelson Mandela pour qui la résistance pacifique n’a pas été de vains mots :

"J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais le fait de triompher d’elle. L’homme courageux n’est pas celui qui ne ressent pas la peur, mais celui qui la vainc".

Tous unis, tous ensemble. Pour rester debout. Pour la vie et en mémoire des victimes.
 
 












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