Une noisette, une interview coup de patte
Sarah Dray, bloggeuse, twitteuse et...
Envie de
fraises même l’hiver ? Une adresse, une seule pour déguster
des yeux un blog qui apporte mille saveurs aux petites cellules
grises. Discrètement, tâchons d’en savoir un peu plus sur cette
personne qui semble avoir plus d’une noisette dans son sac à
main...
1 –
Sarah, quelles sont les recettes pour développer les papilles
cérébrales de vos lectrices et lecteurs, écureuils compris ?
Quand j’ai créé mon blog j’ai voulu qu’il
soit simple et spontané, de pouvoir y écrire comme je parle…qu’il
soit comme une photo avec un ressenti de l’instant. J’ai
toujours beaucoup aimé écrire, avant c’était plutôt des rimes,
depuis 2 ans avec le blog, c’est plutôt de la prose. Pour titiller
mes lecteurs, je me sers donc de la vie de tous les jours, de ce qui
me surprend, ce et ceux que j’aime, ce qui me fait rire, ce qui me
révolte, ce qui m’émeut, ce qui me met en colère… J’aime
aussi être un peu provocatrice et susciter les débats, je me
souviens d’un coup de gueule contre les hommes de mon âge qui a
fait couler beaucoup d’encre. Mais globalement, ce qui est très
intéressant, c’est de voir l’évolution de mon style au fur et à
mesure des billets et les styles très différents que je peux avoir
selon mon humeur ou selon les sujets, toujours avec la même
sincérité et le même optimisme. J’écris aussi pour un blog
multi contributeurs sur Israël qui s’appelle Rootsisrael, même si
ma participation est plus rare qu’à son lancement en novembre
2013.
2 –
Internet, une passion, une folie ou simplement quelques granules de
curiosité en mode homéopathique ?
Internet
c’est d‘abord mon métier, puisque je suis chef de projet digital
mais c’est aussi une mine inépuisable d’information et de
découverte : pour l’actualité, la musique, l’histoire… J’ai
choisi ce métier car il est en prise avec une innovation constante,
et que cette nouveauté et ce changement perpétuels correspondent
bien à mon tempérament et à mon caractère. Dans la vie de tous
les jours, je suis très connectée grâce aux réseaux sociaux, tant
avec mes proches qu’avec mes lecteurs que je ne connais pas.
J’adore avoir leur ressenti sur mes posts. Aussi, Twitter et
Facebook me servent beaucoup de fil d’actualité personnalisé, les
informations remontent vite sur ces 2 réseaux là. C’est aussi une
source intarissable d’humour (et malheureusement parfois de haine).
Après, je consomme aussi énormément de séries télé et de replay
d’émissions de télé. Je me sers aussi des sites de tablatures
pour gratter de nouvelles chansons sur ma guitare.
3 – La
fraise, nouvel emblème du féminisme serein ?
Jusqu’à
il y a peu de temps, je ne m’étais jamais posé la question du
féminisme et puis, à force de me voir répondre à des propos
machistes, de lire ou de voir parler des femmes de cette condition,
j’ai réalisé qu’il était essentiel de s’opposer aux propos
misogynes et surtout de faire changer les choses, chacun à son
niveau. Mais comme la prise de conscience est récente, je tâtonne
encore sur la façon de la mettre en action. Si je peux me permettre
j’aimerais citer ici Sophie Gourion et son blog Tout à l’égo,
qui y sont pour beaucoup dans cette prise de conscience.4 – La journaliste Audrey Pulvar semble être votre modèle, vrai ou faux ?
Modèle est un mot un peu fort, surtout que je pense qu’on en a plusieurs dans la vie, en commençant par ses parents, si on a la chance qu’ils soient aussi présents et admirables que les miens. Cependant, j’ai découvert Audrey Pulvar sous un nouveau jour grâce au Grand 8 sur D8, je la connaissais moins avant, et je la trouve impressionnante d’intelligence et de détermination. J’aime lorsqu’elle donne chaque fois un point de vu construit, altruiste et engagé. J’ai aimé découvrir, à la sortie de son livre et même avant dans ses interviews, qu’elle avait construit sa pensée féministe grâce à une mosaïque de femmes qui lui servaient de modèle ou d’inspiration. Elle fait incontestablement partie de la mienne. Elle sait montrer que le féminisme est nécessaire pour les hommes comme pour les femmes, et le sortir de sa stigmatisation ou de sa caricature, en tout cas de ce qu’aimerait en faire ses détracteurs. Et pour ça je lui dis merci.
5 – Votre parcours en quelques noisettes ?
Comment vous raconter ça en quelques mots…. J’ai dit mon premier mot justement, à l’âge de 7 mois, et je suis restée depuis très bavarde. Mais j’ai aussi gardé une vraie passion pour les mots : qui chantent, qui riment, qui échangent, qui bataillent, qui font rire… J’ai fait tout mon parcours en école républicaine. Elle m’a appris l’ouverture d’esprit et le vivre ensemble. Je suis l’aînée d’une famille de trois et nos grands parents nous ont apporté beaucoup d’affection en nous racontant beaucoup de faits historiques. Mes parents m’ont transmis un goût certains pour la chanson française, l’actualité et la politique. J’ai hérité d’eux également, ma curiosité de tout, mon côté sociable et mon empathie pour les gens qui m’entourent. Grâce à eux aussi, j’ai découvert les EI (éclaireurs israélites, comprenez scouts juifs), où je me suis construite et où j’ai appris à me débrouiller, à partager, à me dépasser et à transmettre. Après mon DEUG d’Eco-gestion, j’ai filé à Nice pour étudier à l’Edhec. Pendant mes stages j’ai fait 6 mois à Paris dont je suis tombée amoureuse, et 6 mois à Tel Aviv qui m’a subjuguée. Après avoir fini l’Edhec, j’ai donc vécu 6 ans à Paris, et début 2013 je suis partie vivre l’expérience israélienne un peu plus longtemps cette fois, environ 15 mois. Je suis revenue avant l’été, et depuis je suis à la recherche de mon futur challenge professionnel.
6 – Vous êtes, donc, à la recherche d’un emploi. C’est le moment, c’est l’instant, de préciser ce que vous recherchez exactement :
Je cherche un poste de chef de projet digital, plutôt dans une grande entreprise. J’ai 7 ans d’expérience donc j’ai envie aujourd’hui de stabilité professionnelle et de pouvoir me poser et évoluer dans une entreprise. Auparavant, j’ai fait beaucoup de choses, ce qui m’a permis d’apprendre beaucoup et de m’adapter à des problématiques différentes. J’ai une préférence toute particulière pour le secteur des médias.
(Note : une bonne nouvelle, depuis le 23 janvier Sarah a retrouvé un emploi)
7 – Pour terminer, le traditionnel questionnaire impersonnel pour mieux vous...connaître :
-
un roman : Ensemble c’est tout d’Anna Gavalda
-
un personnage : Golda Meir
-
un/e écrivain/e : Maupassant
-
une musique : N’importe quelle chanson de J.J. Goldman
-
un film : Trop se bousculent dans ma tête, je cite
mon dernier coup de cœur, Les héritiers
- une peinture : La baiser de Picasso
-
un animal : Je ne suis pas très animaux
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Pour retrouver Sarah Dray sur Twitter ====> @Saranet_dr
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