Une noisette, un livre
Ma maîtresse a fait un burn-out
Valérie Michel
Valérie
est un bon « petit soldat » comme elle se nomme. Ne comptant pas ses
heures, sa vie est son travail. Parce qu’elle s’estime chanceuse d’en avoir un,
parce qu’elle aime travailler et qu’étant seule elle ne peut compter que sur
elle-même. Sauf qu’un jour, son corps commence à émettre des bulletins
d’alerte. Peu importe, elle continue. Le burn-out va la rattraper et la faire
tomber. Un long chemin s’ouvre, parsemé d’obstacles, pour se reconstruire.
Lorsqu’enfin elle recouvre la santé, elle se met à écrire. Partout. Peut-être même à la façon d’un Paul Eluard sur les oreilles, non pas de son chien, mais de son chat. Un chat nommé Oscar qui va l’aider à ne pas tomber plus bas que terre, qui va mettre sa patte dans l’encrier pour exprimer ses craintes et décrire le comportement de sa maîtresse.
Un récit excessivement émouvant sans aucune trace de victimisation. Valérie Michel estime l’écriture comme une catharsis et, également, un moyen d’aider les autres. Son témoignage fort apporte un réconfort et un espoir. Croquette sur le livre, les passages où son chat raconte à sa façon apporte de la légèreté au récit.
« Depuis qu’elle est malade, mes nuits ne sont plus les mêmes. J’ai le sommeil léger, je m’autorise de nombreuses promenades nocturnes. Je me place dans trois endroits différents, trois points stratégiques. Je suis un vrai « bodyguard » ! Elle se couche. Je me roule en boule sur l’édredon rose, celui qu’elle a installé au bout de son lit. J’aime sa texture, un tissu doux, sur lequel je peux me prélasser, dormir, rêver. La lumière éteinte, je me rapproche doucement de ses pieds ou me glisse dans le creux de ses jambes ; je deviens un petit coussin chauffant, une source de réconfort. Au milieu de la nuit, je me réveille, pars en balade dans l’appartement, le temps de me rafraîchir d’un peu d’eau et d’avaler une petite croquette ou deux, me voilà de retour dans la chambre. Je m’assois sur sa table de chevet et l’observe. Avant, c’était mon poste du matin, au moment où la boîte au son bizarre la réveillait ! J’étais très rigolo, je venais lui donner un grand coup de patte sur sa joue ou son nez, afin de vérifier qu’elle était bien réveillée ! Aujourd’hui je respecte son sommeil, son besoin de repos. Ma vision de chasseur me permet de constater combien son visage est toujours tendu ».
Ma maîtresse a fait un burn-out – Valérie Michel – ISBN 97983394660764
🐈🐈🐈Site de Valérie Michel sur le burn-out
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