Une noisette, un réflexe
Réforme, as-tu du cœur ?
Ô
rage ! Ô désespoir ! Ô réforme ennemie !
N’ai-je
donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne
suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour
voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon
accent qu’avec respect toute la France embrase,
Mon
accent, qui a tant de fois sauvé de phrases,
Tant de
fois affermi le chapeau de son roi,
Trahit
donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel
souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre
de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle
dignité fatale à mon bonheur !
Principe
élevé d’où tombe mon honneur !
Faut-il
de votre éclat voir triompher la paresse
Et
mourir sans vengeance, ou mourir dans la faiblesse ?
Paresse,
sois à présent gouverneur ;
Ce
haut rang n’admet point un autre usurpateur ;
Et
ton jaloux orgueil par cet affront insigne,
Malgré
le choix d’en haut, m’en a su rendre indigne.
Et
toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais
d’un corps tout de glace inutile ornement,
Jadis,
tant à craindre de ces précieux sens,
M’as
servi de parade et aujourd’hui m’offense,
Je
quitte désormais le monde des humains,
Passe
et trépasse pour des jours sans lendemain.
Et
que Pierre Corneille me pardonne
De
plagier son œuvre sans vergogne...
1 commentaire:
quel talent !!!
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