Une noisette, un meuglement
Ô la vache !
(Photos : SL/Metronews)
Regardez
bien ces deux photos, ces deux charmantes "Bos taurus", qui répondent
aux doux noms d’Elysée (non, on ne rigole pas) et de Filouse :
tout est exprimé dans leur regard.
Tristesse,
résignation, une certaine idée de la fatalité quant au
comportement de ces anciens singes devenus des hommes.
Ce salon
de l’agriculture n’a rien de sacré et ceux qui le dénomment
encore "la plus grande ferme de France" pourront
désormais changer le marronnier en "le plus grand politicus
circus d'Europe" !
Car ces
bipèdes de tout poil nous prenant sans cesse pour des vaches à
lait, ne cessent de parcourir tous les ans les allées de ce
rendez-vous agricole dans un but évidemment sincère et sans aucune
arrière-pensée... Enfin presque !
Sans
compter les belles paroles des uns et des autres sur ces bêtes
exposées comme des trophées, vitrine peu représentative d’un
secteur qui se meurt (un suicide d’agriculteurs tous les deux
jours), dont les fermes se transforment peu à peu en usines, où
l’animal est un simple objet, où les abattoirs sont des lieux
d’enfer, où les pesticides et autres produits joliment nommés
"phyto-sanitaires" envahissent peu à peu nos poumons
et nos estomacs, la liste est longue, très longue...
"Tout
ce que l’artiste peut espérer de mieux, c’est d’engager ceux
qui ont des yeux à regarder aussi. Voyez donc la simplicité, voyez
le ciel et les champs, et les arbres, et les paysans surtout dans ce
qu’ils ont de bon et de vrai : vous les verrez un peu dans mon
livre, vous les verrez beaucoup mieux dans la nature" La Mare
au Diable.
Pour
paraphraser George Sand "vous les verrez un peu au Salon,
vous les verrez beaucoup mieux in situ" !
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