Souvenirs d'un médecin d'autrefois

mardi 13 janvier 2015


Une noisette, une claque




Comme de nombreux internautes, j’ai posté cette photo bouleversante. En la voyant maintes fois sur les réseaux sociaux, un jeune et dynamique Twitto m’a écrit et son discours m’a interpellé. Je lui laisse la parole pour une petite tribune qui fait grandement réfléchir. Merci Thomas Béthencourt (@bucketbybill)
 
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Fierté. Oui, nous étions fiers ce dimanche 11 janvier de défiler pour la liberté. L’ambiance était réconfortante, signe d’espérance et j’espère que toutes les personnes savaient vraiment pourquoi elles étaient venues.

Pourquoi ? Parce que le 7 janvier on a voulu faire taire à jamais la rédaction d’un journal satirique. Puis, le lendemain, une policière a été froidement abattue, puis le surlendemain, une épicerie casher et la cible des terroristes, quatre citoyens assassinés parce qu’ils étaient juifs.

Alors nous avons voulu montrer une union nationale. Que nous soyons de confession musulmane, chrétienne, juive, bouddhiste, que nous soyons athées, tous unis pour dire que nous sommes français avant tout.

Mais, mais... Cette belle fraternité devrait s’appliquer pour TOUS. Ce monde entier qui nous a soutenu ne devrait-il pas être lui aussi plus défendu ? Voir le courage de la jeune fille dans la banlieue dévastée d’Alep arborer une pancarte "Je suis Charlie" laisse songeur.

En Syrie, en Palestine, on pense à nous. Des pays en guerre pensent à nous. Nous pleurons, à juste titre, 17 personnes qui ont péri des suites d’attentats mais combien ont été massacrés, torturés dans le monde ?

Le Nigeria, quid du Nigeria ? Les médias ont tellement été « occupés » par la tragédie française que les 2000 morts, les villages incendiés en masse ces derniers jours sont passés sous silence, tout comme l’horreur pour cette petite fille de 10 ans, chargée d’explosifs, que le groupe Boko Haram a fait sauter au milieu d’un marché à une heure de grande affluence.

Á Peshawar, si je me souviens bien, n’est-ce-pas 146 personnes qui ont été tués dans une école dont 132 enfants ?

N’a-t-on pas un peu oublié ces peuples ? Chez eux, les attentats sont quotidiens.
Pourquoi ne pas marcher à l’unisson pour eux ?

Mettons TOUS les peuples sur la même Égalité, défendons les valeurs universelles en toute Liberté, en toute Fraternité.
 
Thomas Béthencourt
 
 
 

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