mercredi 17 septembre 2014


Une noisette, un style


 

Anaphore, j’écris ton nom


 

Joachim du Bellay, Corneille, Victor Hugo, Louis Aragon, André Malraux, Charles de Gaulle...et puis, et puis... nos politiques du XXI° siècle en nous regardant les yeux dans les yeux, font de l’anaphore une nouvelle arme électorale.

Mais avant toute chose, point de musique, mais des explications pour mieux comprendre ce que l’on met dans l’amphore de l’anaphore et ce sans métaphore (ni périphrase).

L’anaphore est "une tournure de style qui consiste à commencer des vers ou des phrases, ou un ensemble, par le même mot ou le même syntagme "

Dans ce cas précis, surtout ne pas remplacer "tournure" par "faux-cul" ni "vers" par "lombric" sinon au bal du faux derchisme on va retrouver quantité de rampants ! Non, il faut juste réaliser que cette répétition jusqu’à plus soif de vocables plus ou moins choisis dans l’originalité, consiste simplement à nous abreuver de paroles et à essayer de noyer le pauvre poisson que nous sommes dans une eau qui est loin d’être limpide.

Discours fleuve, dont le débit est inversement proportionnel à la tranquillité d’un ruisseau, et en aucun cas, ne permettra de créer de grandes rivières de croissance et de bien-être.

Qu’elle est loin la Rhétorique à Herennius ;
Qu’elle est loin la poésie de Joachim du Bellay, lui heureux comme Ulysse ;
Qu’elle est loin la Rome de l’Horace de Corneille ;
Qu’elle est loin la liberté de Paul Eluard ;
Qu’elle est loin la vie rêvée de Martin Luther King.

Linguistique outragée, linguistique brisée, linguistique martyrisée et... politique non libérée.
 
 
 
(Photo : Martin Bay)
 









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