jeudi 14 août 2014


Une noisette, une photo

 
 

Le silence de la musique






                                              (Photo Rami Al -Sayed/AFP)


Pays abandonné
Pays encore éveillé

Peuple en souffrance
Peuple avec vaillance


Plus de 3 ans de guerre, sans parler des précédents conflits, la Syrie, toujours debout avec une nation qui lutte encore et toujours contre presque l’impossible. Et puis, un cliché, arrive, subitement, et on se met, non pas à rêver, mais à espérer pendant quelques minutes pour le Proche-Orient. Puisse la musique être un facteur de paix... Utopie ? Justement Theodor W. Adorno voyait dans la musique, un des arts, voire l’art le plus utopique.

Quelque chose d'essentiel manque : la paix. Lorsque les bombes se taisent, c’est le silence, le silence de l’attente, le silence d’une toute petite espérance, le silence pour récupérer, le silence pour continuer à lutter. Et rien qu’un son pour exprimer ce lourd silence, celui de la musique. Je n’invente rien, j’essaie humblement de restituer la pensée d’Ernest Bloch, lui qui nommait la musique "Le Principe Espérance"

Et pour paraphraser Oppien de Syrie, pourquoi ne pas imaginer que la paix puisse s’introduire par les oreilles..
Et soudainement, j’entends par le silence de cette photo, le piano du compositeur syrien Malek Jandali qui continue de croire en l’art en général et la musique en particulier comme des instruments de paix...












1 commentaire:

Vnessa a dit…

Beaucoup d'émotion en lisant cet article, a l'heure ou d'innocentes victimes perdent leur vie dans des guerres ignobles.
Beaucoup d'émotion en écoutant ces quelques notes de piano.
Oui ! et si finalement la paix ne tenait qu'à quelques notes de piano? Et si la musique pouvait adoucir, émouvoir et réconcilier? cet article soulève de belles questions.

merci pour ce si bel article.

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