Songe d'une nuit étoilée
Dans la
douceur de la nuit, j’ai ouvert les volets. Les entrouvrir, tout doucement pour
ne pas déranger les âmes nocturnes, puis les écarter progressivement comme le
rideau d’un théâtre s’élevant pour laisser place à la grande scène de
l’univers.
Fermer les
yeux, humer les odeurs. Regarder le grand spectacle sur le monde offert depuis
sa fenêtre, un grand bal céleste avec pour danseuse étoile, la déesse de la
nuit : Vénus. La plus brillante, la plus élégante, envoyant des arabesques
de lumière dans le firmament le plus absolu.
Admirer la profondeur céleste c’est entendre en même temps un chien au loin qui aboie, le murmure d’un feuillage, le zéphyr circulant, le silence de l’immensité et un doux ronronnement, peut-être celui des dieux ou le souffle de Morphée.
Fixer les étoiles, ne plus voir la voute bleu nuit mais imaginer de vastes pentes inversées où scintillent des flocons de neige même en été, une brillance de l’instant s’envolant vers l’éternité. Dans cette simplicité mirifique, ne pas rester isolée, plutôt se fondre avec ce mystère qui envoute, qui sublime. Après la fenêtre, ouvrir la porte et avancer pas après pas dans le jardin pour aller à la rencontre de la mouvance des cieux. Voir la voie lactée et ses ombres blanches, caressant le ciel comme le doux vent qui effleure votre peau, la nudité dans la contemplation du grand manteau de l’infini.
Valse cosmique où soudain apparaît la star si attendue, elle ne fera que passer, très vite, mais sa trajectoire fugace est encore visible, étoile filante si pressée d’exaucer les vœux pour ne jamais perdre l’espérance.
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