samedi 30 août 2014


Une noisette, un instant

 

Youpi, c’est la rentrée !





Aucune inscription sur le calendrier et pourtant il ne se passe pas une minute sans que vous entendiez parler de... rentrée ! Souffle une forte impression que du côté des marronniers les feuilles vont se ramasser à la pelle avec des souvenirs, des regrets, mais pas que...

Au fait, pourquoi tant de balayage médiatique pour un mot ? Le fait de rentrer dans un lieu, est-il si étrange ? Ah non, il s’agit d’une certaine quantité de noisettes à recevoir ? L’automne risque alors d’être rude à encaisser ! A moins qu’il ne s’agisse tout simplement de la reprise, non pas des chaussettes, mais de l’activité après une période plus ou moins longue appelée "vacances" si chères à M. Hulot !

Suite à ce repos bien mérité, tout au moins pour celles et ceux qui ont la possibilité d’en prendre, le retour aux affaires est brutal. Entre la rentrée des classes (les chaises, tableaux et pupitres ont dû rester au bercail), la rentrée politique (Courteline, réveille-toi ils sont devenus fous), la rentrée littéraire (un peu de douceur dans un monde de brutes), la rentrée des ondes (avec micro de préférence sinon pas de son), la rentrée sportive (dans tous les sens du terme) et j’en passe, avouez qu’il y a de quoi perdre son latin.

Heureusement, votre serviteur au pelage doré cuivré intense est là pour vous remonter le moral ! Louons cette rentrée de façon intellectuelle, raffinée, musicale, mélodieuse, recherchée, cérébrale, philosophique, spirituelle...
 
 



Non, non, ne me remerciez pas, c’est du fond de la noisette que je pense à vous et pas seulement quand je m’éveille...



(Les décors sont d' Elisabeth Ehrmann alias @EEhrmann)































mercredi 27 août 2014


Une noisette, un livre

 
 

Les Vies Secrètes de Paris

Katia Chapoutier






Par excès d’orgueil ou autre péché cérébral, on croit tout savoir sur ce territoire habité depuis l’époque chasséenne. Et pourtant, à chaque lecture, une découverte. Tel est le cas encore avec le délicieux ouvrage de la journaliste réalisatrice Katia Chapoutier : "Les Vies Secrètes de Paris" : gustatif à souhait, d’ailleurs au propre comme au figuré (Hum...p.97), semé d’un doux parfum (et plus encore p.74), plume légère qui suit les pas et, à l’instar de l’ombre, on refuse qu’elle s’en aille afin de mieux chanter les incroyables cachettes et confidences de la Ville Lumière... (1)

Bien loin de moi l’idée de vous révéler le contenu de ce livre, je vous laisse le plaisir de déshabiller chaque page et de déceler les variations colorimétriques de la sémantique utilisée pour mieux captiver le lecteur.
Vous doutez encore un peu ? Nissim de Camondo, Ching Tsai Loo, Alfons Mucha, André Honnorat n’ont plus de secrets pour vous ? Entrer en gare avec une version inédite d’une nuit au musée ne vous motive pas ? Stanislas Lefort, un fantôme de l’opéra ? La Ruche est-elle uniquement réservée aux abeilles ?

Oui, sous le ciel de Paris (2), ne s’envole pas qu’une chanson, il a son secret pour lui avec des histoires, des destins ... Merci Katia Chapoutier pour vos trouvailles insolites, "Respirer Paris, cela conserve l’âme", déclarait Victor Hugo. En le paraphrasant, découvrir ses secrets, conserve l’esprit.





 

(1) Référence au pardon de Ploërmel

 
 
 
(2) Edith Piaf que l'on retrouve au chapitre 19 de ce livre 












mardi 19 août 2014


Une noisette, une photo

 

Pachyderquement édifiant



Des images défilent, des vraies, des fausses, des photoshopées, des tristes, des joyeuses, de tout, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie...
Et puis votre œil s’arrête, brusquement sur l’irréel, en symbiose un sourire se forme, l’âme d’enfant revit :



 
(Photo Thomas Subtil * )



L’éléphant, celui qui a la capacité de porter le monde sur son dos, source de nombreux symboles de par le monde, mérite cet attendrissement. Il incarne la paix, la sagesse, la connaissance, la prospérité, la bienveillance. Pline l’Ancien l’avait parfaitement compris : 

"Le plus grand et le plus proche de l’homme par son intelligence est l’éléphant. En effet, il a une langue maternelle qu’il comprend, il exécute docilement les ordres, il se souvient des tâches qu’on lui a apprises, l’amour et la gloire lui procurent du plaisir et, qui plus est, chose rare chez l’homme, il est honnête, prévoyant et juste."

Alors, envolons-nous un peu sur le fil de l’insouciance, une légèreté du moment, la délicieuse brise du rêve, l’impossible en un cliché, la lune à portée de la patte, des sensations qui permettent, parfois, de mieux réceptionner les lourdeurs de la réalité...

Car, si rien ne change, la vie des éléphants ne tiendra qu'à un fil et ils n’auront bientôt plus qu’un seul endroit réservé : celui des cimetières...
 
 
Le site de l'International Fund for Animal Welfare
 
Le document choc de Jean-Sébastien Desbordes, Matthieu Martin et Nicolas Berthelot 
http://vimeo.com/89574771

Dernier article en ligne sur le sujet
http://www.bbc.com/news/science-environment-28842965


===> * Cette photo est extraite des scènes surréalistes imaginées par Thomas Subtil et nommées "Hakuna Matata " Pour en savoir plus et admirer d'autres images sur les animaux africains :

http://www.thomassubtil.com/






jeudi 14 août 2014


Une noisette, une photo

 
 

Le silence de la musique






                                              (Photo Rami Al -Sayed/AFP)


Pays abandonné
Pays encore éveillé

Peuple en souffrance
Peuple avec vaillance


Plus de 3 ans de guerre, sans parler des précédents conflits, la Syrie, toujours debout avec une nation qui lutte encore et toujours contre presque l’impossible. Et puis, un cliché, arrive, subitement, et on se met, non pas à rêver, mais à espérer pendant quelques minutes pour le Proche-Orient. Puisse la musique être un facteur de paix... Utopie ? Justement Theodor W. Adorno voyait dans la musique, un des arts, voire l’art le plus utopique.

Quelque chose d'essentiel manque : la paix. Lorsque les bombes se taisent, c’est le silence, le silence de l’attente, le silence d’une toute petite espérance, le silence pour récupérer, le silence pour continuer à lutter. Et rien qu’un son pour exprimer ce lourd silence, celui de la musique. Je n’invente rien, j’essaie humblement de restituer la pensée d’Ernest Bloch, lui qui nommait la musique "Le Principe Espérance"

Et pour paraphraser Oppien de Syrie, pourquoi ne pas imaginer que la paix puisse s’introduire par les oreilles..
Et soudainement, j’entends par le silence de cette photo, le piano du compositeur syrien Malek Jandali qui continue de croire en l’art en général et la musique en particulier comme des instruments de paix...












dimanche 10 août 2014


La semaine télé de Squiri

Eric Rohmer/Otello/Louis de Funés/Jean d’Ormesson



Ouvrir le programme télé est un peu comme se retrouver devant le rayon chocolat d’une grande surface. Du choix de bas en haut et de haut en bas mais face à la prolifération des offres, ne point tomber dans l’avalanche boulimique et choisir les quelques bons crus pour une dégustation avec modération.


Deux bijoux diffusés lundi sur Arte pour commencer la semaine sous le signe de la littérature cinématographique. L’expression peut surprendre et pourtant le maestro Eric Rohmer a bien été le Marivaux du cinéma du XX° siècle. "Le genou de Claire" et "Ma nuit chez Maud", des propos d’une grande finesse dans le jeu de la séduction où des événements imprévisibles attendent les protagonistes. Un casting où figurent grands noms (Jean-Claude Brialy, Jean-louis Trintignant, Françoise Fabian) et acteurs méconnus (Aurora Cornu, Béatrice Romand, Gérard Falconetti) mais où tous peuvent librement donner sens à leur texte tant le réalisateur laissait une extrême souplesse dans le jeu des personnages. Absence de musique mais le son de la vie à chaque image comme pour encore mieux fusionner réalité et fiction sour la bannière des rencontres. Du grand art et une soirée qui entraîne dans les songes des destins de l’amour et du hasard.




Mardi sur France2 l’amour tournait au drame de la jalousie sur fond de complot : Otello, opéra de Giuseppe verdi d’après l’oeuvre de William Shakespeare. Sous la direction de Myung-Whun Chung cette production  en direct des Chorégies d’Orange  a offert une approche terriblement médiatique grâce à un casting à la hauteur : Roberto Alagna, Inva Mula, Seng-Hyoun Ko et Florian Laconi dans les rôles principaux. Roberto Alagna apporte une vision beaucoup plus déchirante qu’à l’accoutumée, timbre lumineux mais accents dramatiques qui font de lui un très grand Maure de Venise enveloppé d’une force solaire. Inva Mula et sa voix limpide tel un cristal qui se brise doucement, transforment son Ave Maria comme pratiquement un chant d’espérance. J’avais remarqué le fougueux baryton Seng-Hyoun Ko lors d’un Rigoletto magistral, sa verve lyrique n’a pas changé, un timbre puissant et une présence scénique haute en prestance. Quant à Florian Laconi, il est une des valeurs sûres de notre paysage lyrique français: vaillant et touchant, que dire de mieux lorsqu'on incarne le personnage parfois ingrat de Cassio.

Merci à la chaine publique de continuer à diffuser ce type de spectacle bien trop inaccessible pour la plupart d’entre nous. Et même si les audience ne suivent pas toujours, c’est une mission à suivre pour qu’un peu de culture puisse continuer à vivre dans la petite lucarne.
 
(Via @Chorégies)


De la ville d’Orange nous passons jeudi à celle de Saint-Tropez avec le troisième volet diffusé sur M6 du gendarme le plus célèbre de France : le Maréchal des Logis-chef Cruchot alias l’unique Louis de Funés. Vu, revu et bien plus encore, la magie Louis de Funés opère toujours, surout qu’il est entouré avec sa bande de joyeux lurons sans oublier Claude Gensac injustement mise à l’écart après le décès du grand Louis. Moment de détente assurée avec musculation des zygomatiques afin de mieux résister aux aléas de la vie. Fufu ou le meilleur antidépresseur qu’aucune médecine n’aurait pu trouver. Et où vous êtes Monsieur de Funés, n’oubliez pas de saluer votre confrère Charlot ainsi que ces adorables saltimbanques de la comédie. Parfois, je me demande même, si la pluie qui tombe n’est pas tout simplement les larmes de rire que vous nous envoyez du paradis...
 
 
 


Et la semaine se termine par la rediffusion ce jour, d’un entretien de Jean d’Ormesson par Laurent Delahousse dans l’incontournable magazine "13H15 le dimanche" le frère jumeau de "13h15 le samedi". Toujours une chose étrange que d’écouter cet Immortel même s’il affirme qu’un "jour il s’en ira sans en avoir tout dit". De Jean d’Ormesson je dirai (si j’ose un peu) que c’est la pertinence du vocable dans l’élégance de la simplicité. Dans cette interview se mêlent l’observation politique avec les Présidents successifs de la V° république (accompagnée d’archives télévisuelles), le regard sur la société, le parcours d’une vie avec son lot de larmes et de rires. Un échange qui atteint son climax lorsque Laurent Delahousse déclare avec justesse "il n’y a rien de plus intéressant que l’avenir" et ce à quoi Jean d’Ormesson répond avec brio :" il n’y a rien de plus intéressant que la vie" ! Tous est dit, ou presque, un petit pas de sagesse pour un grand saut d’humanité.
 
 
 
 

mercredi 6 août 2014


Une noisette et plus si affinités...

 
 
 
 
Force est de constater que le Squirrel Power prend une importance de plus en plus croissante... Oui, aujourd’hui sort sur grand écran (non, pas le vôtre, celui du ciné) les aventures extraordinaires de Surly, et votre fidèle serviteur, je sais, je me répète mais le radotage est l’une des mes (nombreuses) qualités, et ce en toute modestie... Bref, et sans pépin, il est temps de rendre honneur à l’emblème des sciuridés, un met délicat, raffiné, subtil (à mon image quoi), je nomme haut et fort : la noisette !

La noisette ou aveline pour les plus intimes, est un fruit ! J’en profite en passant pour vous rappeler le slogan diurne "5 fruits et légumes par jour" car pour la nuit c’est inutile. Un fruit sec aux apports énergétiques incroyables et dont la brève description va vous réjouir au plus haut point des sens...

De forme plus ou mois ovoïde et de dimensions variables (parfois jusqu’à 3 cm de diamètre), protégée par une enveloppe, la noisette se balançant délicatement au noisetier, au bout d’une branchette, peut se retrouver par deux, chacune renfermant une petite graine. Pour extraire ce produit en forme d’amande, on aura recours à un instrument qui peut paraître un peu barbare même si un ballet lui est dédié : le casse-noisette. Pour les cueillir, ne pas hésiter à les secouer mais toujours avec délicatesse.

Les variétés de noisettes sont abondantes mais les qualités diffèrent que ce soit au niveau de la taille, de la forme ou de la chair plus ou moins parfumée.
Attention, à ne pas les confondre avec ce qu’on appelle les pommes noisette, inutile de les croquer car ce ne sont que de vulgaires boules de... pommes de terre !

Ô rêve de noisettes
A faire chavirer plus d’une grisette
Une ode valant mieux qu’une causette
Au risque de perdre la tête
A quand un défilé sur la Croisette
Pour vous honorer d’une fête
Sur l’air des trompettes
Nous en ferions des pirouettes
Ô noisette Ô Mignonnette

(Pour la notation, aucun risque j'ai le triple A )














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