jeudi 18 novembre 2021

 

Une noisette, un livre pour la nature
 
A nous la terre
Ouvrage collectif

 


La terre est notre bien précieux à tous, nous en sommes tous issus et, par respect pour Gaïa, nous devons protéger cette prunelle de l’univers qui permet de porter notre regard vers tant de beauté, de surprises, d’émerveillement.

Neuf écrivains, français et étrangers, témoignent dans ce petit livre, dont les bénéfices iront à l’association du WWF, de leur relation avec la nature, du bruit de la vague jusqu’aux cimes éternelles en passant par la forêt, en Europe, en Afrique, en Amérique.

La préface d’Isabelle Autissier donne le ton « L’humain est devenu étranger à la nature ». Beaucoup ne savent plus apprécier un souffle de vent venant caresser votre peau, la valse des nuages faisant du ciel la plus grande scène de l’univers, écouter – et non seulement entendre – le bourdonnement des abeilles, réaliser combien il est urgent de retrouver une nourriture saine dénuée de produits honteusement appelés « phytosanitaires »

La littérature est l’un des plus immenses vecteurs pour faire passer des messages et ce sont de bonnes nouvelles que de lire les textes de ces auteurs nous incitant à poser nos yeux sur cette richesse : la plage de Catherine Cusset, la naissance de l’être d’Erri De Luca, le surgissement d’un lézard devant Jean-Baptiste Del Amo, l’amour maternel d’une bufflonne sous les yeux de Sonja Delzongle, les roches de Luc Lang, le conte aviaire de Carole Martinez, les lieux sauvages de Kephart par Ron Rash, les glaciers de Jean-Christophe Rufin et la pieuvre de Monica Sabolo. Des pierres, des plantes, des animaux, monuments de la nature… et des Hommes.

« Cette plage où je vais depuis trente-cinq ans est pleine de souvenirs d’amour, d’amitié, de désir, de rires, de peurs. Le bonheur, c’est aussi cela : une strate de souvenirs qui finissent par former un roc auquel l’âme peut s’amarrer par tempête, et qui, giflé par les vagues et battu par la pluie, se dresse, inaltérable, inamovible, tels ces trois rochers ronds qui se profilent sur la droite à l’horizon de ma plage et qu’on appelle les tas de pois ».  Catherine Cusset

« J’appartiens à cette espèce qui s’est séparée des autres espèces vivantes, en se répandant sur toute superficie et sous tout climat »  Erri De Luca

« Les guerres me semblent infiniment plus proches. Le réchauffement climatique n’est plus cette lointaine, improbable menace, et nul doute que nous aurons brûlé notre planète bien avant que le soleil ne la consume. 68% des vertébrés ont disparu de la surface de la terre depuis 1970 et 43 millions d’hectares de forêt ont été détruits en seulement treize ans. Aujourd’hui encore, mes plus grands moments de bonheur sont ceux où, dans le Gers ou en Touraine, je tombe nez à nez avec un serpent. Lorsqu’il m’arrive de le saisir, je retrouve, par la procuration du souvenir, le bonheur du petit garçon qui saisissait le serpenteau et le portait à son cou ». Jean-Baptiste Del Amo

« Il est vivant ! Le petit buffle se redressa péniblement mais fut debout en quelques secondes, collé au flanc maternel. J’en pleurais. Abondamment, cette fois, sans pouvoir m’arrêter. Nature aussi rude que généreuse. Aussi imprévisible que fascinante. Mes mains se joignirent en un merci silencieux. Je remerciais le courage de cette mère, la magnifique solidarité animale, l’heureux destin et, plus que tout, la vie, dont tout cela fait partie ». Sonja Delzongle

« Elle repart, plus calme, la pente se dresse à quelque trente mètres du gave, elle gravit ce qu’elle vient de descendre sur l’autre versant, l’aube est déjà là, inondant l’horizon de nappes jaunes et mauves ». Luc Lang

« La nuit est un autre monde. Tout s’apaise d’abord, puis de nouveaux bruits gagnent par paliers, des animaux invisibles furètent alentour. Elle ne craint rien, elle se sait réconciliée, quelque chose se noue entre son être effiloché et l’arbre monde ». Carole Martinez

« Pour se trouver lui-même, il fallait qu’il aille où l’on ne le trouverait pas ». Ron Rash

« Les piliers s’effondrent, les arêtes s’ouvrent comme des éventails… Les glaces récentes ont fondu et celles qui apparaissent maintenant datent de plusieurs milliers d’années. Ce sont en somme de véritables monuments historiques qui se dégradent, comme si le Colisée de Rome tombait en poussière sous nos yeux ». Jean- Christophe Rufin

« Le silence finit par m’emporter, ainsi que la beauté d’un monde plus vaste, plus somptueux que tout ce que j’avais connu jusqu’alors. Les prairies de posidonies frémissaient dans le courant, dissimulant encore un autre monde, bernard-l’ermite, étoiles de mer orangées, raies constellées de points bleus ». Monica Sabolo

A nous la terre ! Les écrivains s’engagent pour demain – Editions Folio – Novembre 2021

Les bénéfices de ce livre seront intégralement reversés à WWF France.

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