Souvenirs d'un médecin d'autrefois

vendredi 16 septembre 2022

 

Une noisette, un lieu
 
Musée Marguerite Audoux
Sainte-Montaine

 

© Squirelito

Marie-Claire. Un mensuel féminin né en 1937. Mais aussi le titre du roman qui a fait connaître Marguerite Audoux – Prix Fémina 1910.

Destin incroyable pour Marguerite Audoux, née Donquichote à Sancoins, orpheline dès l’âge de trois ans, placée d’abord chez sa tante puis chez des religieuses à Bourges. C’est à Sainte-Montaine qu’elle deviendra bergère avant de s’envoler à Paris comme couturière. Mais de fil en aiguille elle va tisser des mots et s’affirmer dans un monde d’hommes.

C’est donc en toute logique qu’un musée lui est consacré, depuis 2015, à Sainte-Montaine pour retracer ce parcours exceptionnel. On y découvre des manuscrits originaux, ses meubles, sa correspondance, son travail de couturière et d’écrivaine, des photos de famille, ses amitiés avec Alain Fournier, Maurice Genevoix, Octave Mirbeau…le tout dans une conception moderne tout en respectant l’authenticité avec vidéos et bandes sonores. Prévoir une heure de visite pour prendre le temps de bien consulter tous les documents qui s'offrent au visiteur. 

© Squirelito




© Squirelito

Noisette sur l’espace, vous serez très bien accueilli par Benjamin Chausseron qui gère l’accueil du musée et qui ne manquera pas de vous parler de toutes les pépites à découvrir aux alentours de ce charmant coin qui repose à la fois en Berry et en Sologne.

Musée Marguerite Audoux – 24 rue Principale – 18700 SainteMontaine

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© Squirelito


« Pendant l'heure de la sieste, je montais au grenier pour lire un peu. J'ouvrais le livre au hasard ; et à le relire ainsi, j'y découvrais toujours quelque chose de nouveau.

J'aimais ce livre, il était pour moi comme un jeune prisonnier que j'allais visiter en cachette. Je l'imaginais vêtu comme un page et m'attendant assis sur la solive noire ». Marie-Claire

« J'imaginais que j'étais un jeune arbre, que le vent pouvait déplacer à son gré. Le même souffle frais qui balançait mes genêts passait sur ma tête et emmêlait mes cheveux ; et pour imiter le pommier, je me baissais, et trempais mes doigts dans l'eau pure de la source ». Marie-Claire

« Mais ce qu’elle aime surtout c’est son jardin secret. Un jardin où elle peut entrer de jour comme de nuit, ainsi que fêtes et dimanches, sans risquer, jamais, d’y rencontrer personne. Un jardin de souffrances dans lequel elle se plaît à cultiver des larmes chaudes, des regrets amers, des appels éperdus et des désespoirs sans limite. Elle y cultive encore une pensée active qui s’égare jusqu’à l’angoisse, un cœur tout broyé qui ne veut pas cesser de battre, et une âme désolée qui rôde et crie miséricorde ». Douce Lumière

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