Une noisette, un livre
Rouge Tango
Charles Aubert
Photo Etang des Moures © Escapades Sympas |
Après Bleu Calypso, Charles Aubert poursuit les aventures de Niels avec Rouge Tango.
Bien que séjournant dans le département de l’Hérault, l’écureuil se demande si
son prochain roman – en construction – ne s’appellera pas Mont-Blanc pour
convertir sa saga aux couleurs de la France. Mais loin de votre serviteur de
déposer le moindre appât, juste une mise en bouche pour une bonne pêche
livresque.
Niels, désormais en couple avec Lizzie la fille de son copain Bob, arpente toujours son petit coin de nature préservée près de l’étang des Moures et oscille entre joie de vivre et tourments face à une société qui le dépasse un peu. S’ajoute la crainte parfois de tomber nez à nez avec un cadavre, ce qui va se réaliser concrètement lorsque la police va retrouver le corps d’un homme sans vie au domicile de Malik, geek et bon copain, qui a mystérieusement disparu, suscitant anxiété chez ses amis – dont le restaurateur Alex – et chez Malkovitch, le Capitaine à la Section de Recherches de la gendarmerie de Montpellier, Malko pour les intimes. Après quelques vérifications, Malik semble être la victime collatérale du milieu marseillais et tous vont s’unir pour retrouver leur ami sain et sauf. Avec comme invité surprise le père de Niels !
Une lecture qui ravira ceux qui ont apprécié Bleu Calypso car on retrouve les mêmes ingrédients : écriture à la fois légère et fine, souci du détail, réflexions en demi-teintes et de belles vagues d’humour. Quant à l’enquête elle est rondement menée en actes et en gestes.
Noisette
sur le poisson, ces polars colorés permettent une immersion dans la région
montpelliéraine et de goûter tout en restant chez soi des effluves
méditerranéens – et d’avoir la dalle quand on arrive aux passages des huîtres
et autres gourmandises.
« Entre l’exploitation d’Alex et ma cabane, la route longeait les étangs et la mer. Ce paysage était invraisemblable, je n’arrivais pas à m’en lasser. De l’eau partout et un ciel très haut, très bleu. Ces jeux de miroirs et ces espaces infinis donnaient une sensation de vertige. Il fallait juste fermer les yeux sur les stations balnéaires, les bases de loisirs et les villages-vacances qui parsemaient le littoral et venaient rappeler la vulgarité des hommes. Mais hors-saison, ils étaient laissés à l’abandon et livrés au vent at eu sable. La nature reprenait ses droits. Le décor, une certaine élégance ».
Rouge tango – Charles Aubert – Editions Slatkine & Cie – Novembre 2019
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