Une noisette, un jury
littéraire
Grand Prix des Lectrices
Elle
C’est
une aventure, une découverte. C’est entrer dans un territoire inconnu, devenir,
avec un livre et un crayon (ou un clavier), un explorateur des continents
littéraires, et ce, grâce à un magazine qui offre la possibilité de candidater
pour être jurée.
Pas
de délibération autour d’une table mais des livres à chroniquer et à noter
chaque mois, de septembre à avril avec une sélection tournante. Pour 28 livres
au total. Livres envoyés chaque mois à votre domicile et vous vous surprenez à
faire des sauts de jeune kangourou à chaque paquet réceptionné… C’est une joie,
une chance que l’on savoure.
Qu’il est captivant de s’attacher à maitriser une rigueur extrême en prenant soin de lire de A à Z chaque ouvrage, de réfléchir à une note, de réaliser combien il est difficile d’évaluer un récit, un document ; derrière chaque récit il y a une personne, un humain avec sa propre sensibilité. Pourtant, il faut juger en toute intégrité selon le ressenti de la lecture, du fond et de la forme, du contenant et du contenu, de la verve et de la dextérité. Avec des notes… et parfois des bémols.
Intégrer
un jury c’est aussi accepter de lire ce qui ne plait pas forcément, trois
genres littéraires sont inclus dans ce Grand Prix : roman, essai et
policier. Mais les livres comme les voyages forment la jeunesse… et la largesse
de l’esprit, c’est une gymnastique cérébrale pour muscler les neurones et les
petites cellules grises si chères à un célèbre détective belge !
Au
fil des mois, au fil des jours, un long fleuve de mots va s’écouler sous vos
yeux mais la navigation sera partagée avec vos collègues, parfois en parfait
accord, parfois en profond désaccord, c’est le jeu, c’est la richesse de la
diversité que d’avoir des avis contraires. Puis, les saisons passent et la
ligne d’arrivée se profile avec un léger (voire plus) pincement de la noisette,
bientôt « l’odyssée Ellienne » sera à ranger précieusement dans une
boite à souvenirs. Cependant, elle sera ornée d’un magnifique ruban marquant
les rencontres avec les auteurs finalistes mensuels, les conversations à
l’infini dans ce firmament livresque, les discussions en direct avec les autres
jurées dont beaucoup deviennent des amies et la remise des prix un soir de mai
sous une chaleur d’été.
Du
haut de mon noisetier, je m’incline devant le professionnalisme des autres
jurées, devant la disponibilité de Laura Chenal puis de Léa Errigo, devant
Olivia de Lamberterie et Pacale Frey pour mener livre battant une symphonie de
joyaux scripturaux, aux partenaires et, évidemment, aux auteurs pour leur
gentillesse et leur talent.
Pour
cette édition 2018, les lauréats sont :
- Roman : « La salle de
bal » d’Anna Hope aux Editions Gallimard
- Document : « Les passeurs de
livres de Daraya » de Delphine Minoui aux Editions de Seuil
- Policier : « Les chemins de
la haine d’Eva Dolan » aux Editions Liana Levi
En
parallèle, est décerné un Grand Prix des Lycéennes, qui cette année, revient à Evelyne
Pisier et Caroline Laurent pour « Et soudain la liberté » aux
Editions Les Escales.
Un
bal littéraire pour passer les livres le plus largement possible, donner un
souffle de liberté et tracer sans haine des chemins de tolérance. C’est la
magie de la lecture, c’est la magie d’un prix, c’est la magie de la vie et de
ces moments précieux.
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