Une noisette, un livre
La femme est une dandy
comme les autres
Alister
Accrochez-vous
aux branches, ça souffle fort dans ce compendium sur le dandysme au féminin que
l’auteur Alister définit dès les premières pages comme « un punk sans épingle à nourrice » !
Vous
êtes prévenus, aucun risque d’endormissement à la lecture de ce document qui
décoiffe des noisettes. Mais derrière (dans le sens de la préposition et non du
postérieur) cette très soutenable légèreté de l’écrit, se cache une savante
description du dandy version chromosome XX, avec définitions diverses,
recherches historiques, citations pertinentes et exemples révélateurs de la
chanson à la littérature en passant par le cinéma. Des noms ? En voilà, et pas forcément par
ordre d’arrivée : Colette, Joséphine Baker, Sarah Bernhardt, Louise
Brooks, Nina Simone, Françoise Sagan, Luisa Casati.. sans oublier les
personnages de fiction comme, allez au hasard, la Marquise de Merteuil.
Tout
est vu, corrigé (oui enfin presque), analysé, de la pointe de la chaussure au
galurin dernier modèle, dans la réalité ou la fiction, dans les vérités et les
mensonges (avec ou sans vidéos), dans le secret des alcôves (mais amateurs de
sensations glauques vous resterez bien affamés, et toc !) and so on…
Parce
qu’être dandy, homme ou femme, est bien plus compliqué que l’on pourrait croire
et c’est une perpétuelle course, pas seulement au paraitre, mais à la petite
phrase qui fera mouche (parfois avec un dard d’hyménoptère) et à la
revendication (souvent bien plus appuyée chez mesdames).
En
parlant des petites phrases vipérines, quel régal de fin gourmet que de lire
les petites baballes lancées entre Marlene Dietrich et Greta Garbo… Dandysme,
ton univers impitoyable mais ô combien ensorcelant.
Dandy,
cette femme différente mais qui n’est pas forcément féministe. Elle est elle,
dans son extravagance, dans son arrogance, dans son élégance, dans cette
aisance pour le meilleur ou pour le pire, car souvent si leurs vies (oui,
parlons au pluriel) ont commencé dans la lumière c’est une tragédie qui les
accompagne vers la dernière porte de sortie.
Maintenant,
hop, enivrez-vous des mots d’Alister pour ces divinités
« dandiennes » (si vocable repris j’exige le copyright) au son (encore au hasard) de
« Parallélébipèdes » de Juliette Gréco (avec texte de Françoise Sagan
s’il vous plait) !
Mais
au fait, le dandysme a existé ou existe-t-il chez les écureuils ?
La femme est une dandy
comme les autres – Alister – Editions Pauvert (Fayard) – Janvier 2018
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