Souvenirs d'un médecin d'autrefois

mercredi 25 mars 2020


Carnet de noisette d’un écureuil confiné


 Dis-moi Vénus


(Credit illustration inconnu)



Dis-moi Vénus, quel plaisir trouves-tu, à faire ainsi cascader la beauté ?

Parce que chère Vénus, tu es un don de l’empyrée. Tu es planète, tu es étoile. Tu brilles, tu illumines, depuis les premiers mouvements du crépuscule jusqu’à l’ouverture de l’aube dans ce grand théâtre de l’univers, toi fruit de la terre et du ciel. Tu deviens si proche de notre planète, il parait qu’en ce moment tu la frôles presque, à soixante-six millions de kilomètres, ce pourquoi nos yeux te découvrent dans toute ta splendeur et que l’envie d’une étreinte dans tes bras fluorescents devient un songe éveillé.

Depuis quelques jours tu es devenue une boussole astrale et puisse ta lumière en faisceaux guider nos pas vers un renouveau, toi étoile du berger qui bientôt retrouvera toutes tes sœurs de cette Pléiade céleste.

Ce soir, ce matin, je t’admire dans ce « souffle du vent d’ouest qui t’as portée », déesse homérique habillée de la robe de l’immortalité. Mais te regarder va au-delà, c’est un aperçu de l’éternité, un échantillon d’espérance enveloppée dans le scintillement du firmament. Puissent les vents mauvais et les orages prendre peur de ta présence printanière et s’enfuir à jamais pour que la terre retrouve ses espaces de liberté.

Comme l’astre solaire tu es universelle et j’invite mes chers bipèdes à prendre rendez-vous avec toi dès la tombée de la nuit ou aux aurores jusqu'à fin avril. Pour te retrouver aux aurores et espérer que les vœux nocturnes deviendront un présent de notre futur.



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