Souvenirs d'un médecin d'autrefois

jeudi 10 avril 2014


Une noisette, une réflexion

 

L’arbre de l’information



Et si l’information était un arbre ? Vous allez me dire de suite (si,si je vous vois venir) que l’écureuil met son côté arboricole à toutes les branches, mais pourtant, c’est une idée qui mérite quelques noisettes de réflexion.

L’information à une solide base : des racines profondes pour aller jusqu’à la source des événements. Ces racines s’enchevêtrent et il arrive parfois, mais juste parfois, qu’un coup de pioche soit donné afin de cesser l’alimentation...

L’information a un tronc commun : puissant, majestueux, quelquefois endommagé par des coups de bec plus ou moins anodins, mais ce tronc résiste encore, inlassablement, et des jeunes pousses ne cessent de croître au fil des ans.

L’information a une ramification, très étendue avec des branches solides et des branches plus fragiles mais d’où on ne peut jamais s’asseoir en toute sérénité, une scie étant toujours prête à couper la sève du droit à informer. Ne pas oublier, néanmoins, que chaque feuille est chargée d’assurer une « infosynthèse » même si les échanges sont comme dans la nature, disons gazeux...

L’information alterne entre éléments caducs et persistants mais qui ne fonctionnent pas selon les saisons mais plutôt au bon vouloir des puissants et du regard des promeneurs du bois. Le feuillage est florissant quand la graine semée est Officiellement Garantie Manipulable, et défaillant quand la semence n’a pas été contrôlée ou ne correspond pas à la demande générale souvent avide de jardinage en « mode cirque romain » !

L’information a des parasites, tels des champignons vénéneux qui s’agrippent à un statut pour pouvoir mieux se faire remarquer ou exister au détriment du vrai travail du tronc commun d’une rédaction en chêne (et pas en chaîne !)

L’information doit ressembler à une vaste forêt, car si uniquement peuplée de marronniers,on risque rapidement à une lassitude du paysage didactique. Par conséquent, la biodiversité est indispensable pour alimenter l’oxygène de l’actualité.

Et enfin, (oui, j’ai presque terminé, ensuite vous pourrez vaquez à vos occupations) ne pas oublier que l’arbre occupe dans presque toutes les cultures (au propre comme au figuré) une place symbolique importante. Alors prenons garde aux bûcherons de tout poil afin que les coups de hache soient limités et espérons que professionnels et contemplateurs puissent continuer à rendre l’écorce de l’information la plus solide possible.

En ce printemps où tout bourgeonne, puissions encore longtemps profiter de la pluralité informative en sachant reconnaître l’arbre à ses fruits. Et le tout sans langue de bois...




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour squirelito, il y avait un moment que je n' avais pas lu vos feuilles de papyrus.
J' ai trouvé celui-ci très explicite et je confirme que les espèces sont diverses et variées quant à l' information relatée parfois.
Cependant, vous savez très bien nous définir ce qu' il faut en garder d' essentiel. Merci à vous et je partage votre sentiment sur le sujet.
Crdlt ;-))

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