dimanche 1 mai 2022

 

En ce jour de 1er mai





Un peu d’immortalité dans le muguet puisque la tradition remonte au XVI° siècle sous Charles IX qui décida en 1561 d’offrir ces quelques fleurs pour porter chance. L’une des légendes raconte que le jeune roi avait reçu un brin de muguet du chevalier Louis de Girard de Maisonforte alors qu’il déambulait avec sa mère dans les allées d’un jardin dans le Dauphiné. Une autre version clame que c’est Catherine de Médicis qui avait reçu la brassée et avait pu la remettre intacte malgré les affres du voyage au jeune Charles à Fontainebleau. Quoi qu’il en soit,  charmé par ce présent bucolique, le souverain déclara maintes fois en offrant aux dames de la cour des clochettes blanches « Qu’il en soit fait ainsi chaque année ».

Pour illustrer cette renaissance annuelle, quoi de plus parlant que cette gravure sur cuivre d’Érasme réalisée, quelques années avant le début de l’ère du muguet, par Albrecht Dürer. Cette œuvre de 1526 imaginée en pleine révolution de l’imprimerie, exprime un profond humanisme dont Didier Érasme fut l’un des plus prodigieux chantres.

Comment ne pas penser au pouvoir naissant de la communication visuelle mais également à celui des mots par le mouvement de l’écriture, les livres déposés sur le bureau, l’inscription en latin et en grec « La plus forte image de lui, ses écrits le montreront » et… le bouquet avec quelques brins de muguet.

Deux symboles en ce jour.

Par le muguet, nous fêtons le retour des beaux jours, l’espoir du bonheur, la richesse de la vie sous les traits de l’élégance, la délicatesse et de la beauté si l’on se réfère au mythe d’Apollon qui nous rappelle la fragilité des choses.

Par Érasme, qui devrait être relu, réétudié de par le monde. Lui, prince des humanistes préférant le savoir à l’ignorance, la découverte à l’immobilisme, faisait l’éloge de l’éducation, intégrant la culture antique à la vie.

Encore une fois, Stefan Zweig avait tout compris « Ne vivant en sédentaire dans aucun pays, citoyen de tous, Erasme ce premier européen, ce premier cosmopolite conscient ne reconnaissait aucune prépondérance d’une nation sur une autre ».

 

Pacifiquement vôtre,

 

2 commentaires:

Hildegarde a dit…

Reviens Erasme !! ils sont devenus fous !!

Squirelito a dit…

Oui, complètement ! L'écureuil va certainement reparles de ses écrits de temps en temps et pour le bouquetin auvergnat pourquoi pas un podcast ou une séquence Youtube ;-)

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