mardi 15 février 2022

 

Une noisette, un livre
 
L’énigmatique Madame Dixon
Alexandra Andrews
 

 


Florence Darrow est une jeune femme ambitieuse mais insatisfaite de son sort. Timorée, n’osant jamais prendre l’ascendant sur quelqu’un, s’effaçant dans l’anonymat absolu même sur les réseaux sociaux où elle ne photographie que des chiens aperçus dans la rue – et n’obtenir que quelques likes de sa trentaine d’abonnés. Elle rêve de devenir écrivain dans son bureau d’assistante pour une éditrice de chez Forrester Books. Lors d’une soirée elle a une brève liaison avec un éditeur de la même maison qui est marié avec une célèbre actrice. Florence se sent flattée et commence à s’intéresser à son épouse et à ses enfants. Un peu trop, elle est virée de la boîte.

Abasourdie, ses revenus fondent comme peau de chagrin, n’ayant personne sur qui compter, surtout pas sa mère avec qui les relations sont nébuleuses – et qui ne fait que rabaisser sa fille. Elle tombe des nues en recevant un appel de l’éditrice de Madame Dixon, autrice du best-seller « Mississipi Foxtrot » lui proposant de devenir l’assistante de l’énigmatique primo-romancière qui n’a qu’une devise « pour vivre heureux, vivons cachés ». Dixon est un pseudonyme et la principale clause du contrat d’embauche sera celle de garder en secret la véritable identité de l’écrivaine. Florence accepte, elle rêve soudain de gloire et les premières approches avec la mystérieuse dame Dixon se passent sous les meilleurs auspices. Pour les besoins de son nouveau roman, direction le Maroc. Mais soudain, un accident, Florence se réveille sur un lit d’hôpital et le policier à son chevet l’appelle par le véritable patronyme de la romancière.

Attention ce roman est addictif. Il vous sera impossible de le lâcher avec le risque d’être en manque une fois la lecture terminée. Thriller psychologique par excellence, Alexandra Andrews sait tenir le lecteur en haleine en détachant les petits grains de mystère ou de diabolisme pour les semer au fil des pages. On pense à « Monsieur Ripley » ou encore à « Celle qui n’était plus » avec, cette fois-ci, comme toile de fond le monde l’édition. De rebondissements en rebondissements, la primo-romancière prend toutefois le temps de glisser de belles descriptions qui permettent de tourner le livre en film. Même si on devine un peu le dénouement, le machiavélisme qui enveloppe les deux protagonistes est prodigieux et peut-être allons-nous tous nous méfier des écrivains qui écrivent sous pseudonyme…

L’énigmatique Madame Dixon – Alexandra Andrews – Traduction : Isabelle Maillet – Éditions Les Escales – Octobre 2021 -  

Aucun commentaire:

  Noisette saint-amandoise Pour Noisette livresque   Il était une fois au cœur de la France, une ville entourée de petites collines ...