Souvenirs d'un médecin d'autrefois

lundi 3 octobre 2016


Une noisette, un cri


Cancer, je te hais




Ma haine est inhabituelle, très rare même, mais pour toi cancer, ignoble cancer, j’en ai doublement et même encore plus.

Cancer je te hais parce que tu détruis tout. Tu détruis le bonheur, tu détruis les rêves des enfants, tu détruis la force des adultes, tu détruis pitoyablement les quelques années encore de vie des personnes âgées.
Cancer je te hais parce que tu te glisses dans l’intimité des des gens en fracassant leur dignité.
Cancer je te hais parce que tu es sournois, tu rentres sans autorisation, en te cachant et soudainement tu envahis tout.
Cancer je te hais parce que tu es pleutre, tu n’as même pas le courage de combattre. Tu te dissimules sans faire de bruit, en rampant. Tu installes tes troupes dans le silence le plus total pour laminer ton hôte et ne lui laisser aucune possibilité de survie.
Cancer je te hais parce que tes forces augmentent, tu n’es qu’un profiteur de la folie des hommes qui, au lieu de t’anéantir, favorisent ton terrain en déversant dans les airs et sur terre les saloperies qui te font croître.
Cancer je te hais parce que tu n’as aucun respect pour la vie en préparant sans cesse, aux quatre coins du globe, des meurtres avec préméditation.

Tout ce que je te souhaite, c’est de disparaître, disparaître pour toujours. Mais tu ne pourras décamper que le jour où les hommes auront décidé de s’attaquer réellement à toi, en mettant les meilleurs limiers de la recherche à tes trousses, en préférant investir pour ce qui guérit plutôt que ce qui détruit, le choix de la vie plutôt que le choix des armes.

J’attends ce sursaut salutaire de l’homme dit moderne, pour mettre fin à ton existence calamiteuse. Quand l’humain se réveillera, cancer tu trembleras. Et enfin, tu connaîtras l’horrible mécanisme de la grande faucheuse manigancé !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

l'Hirondelle : Tout est dit sur cet adversaire redoutable, qu'est ce crabe maudit qui nous dévore entièrement lorsqu'une de ses pinces nous atteint.
Mesdames, Messieurs les politiques à haute influence, s'il vous plaît, arrêtez vos discours ostentatoires pour mieux parvenir au perchoir. Laissez de côté la gloire et le pouvoir, donnez les moyens nécessaires à nos chercheurs qui galèrent, afin de combattre cette maladie qui nous touche tous. C'est alors que vous gagnerez la confiance des citoyens.

Squirelito a dit…

Vous avez raison Hirondelle et face à un ennemi redoutable il faut mettre y mettre une énergie redoutable pour l'éliminer. Je crains que peu de politiques (ici et ailleurs) oseront définir un plan de bataille efficace mais essayons espoir garder.

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