Une noisette, un rendez-vous
Café littéraire, opus 3
En cette date historique du 18 juin où les notions de l’Europe
et de paix résonnent à faire vibrer la pointe de ses oreilles, ce café
littéraire ne pouvait que mieux commencer : une présentation, par les
organisateurs Gordon et Jocelyn Simms, d’un festival local qui a retenu toute mon attention : la
"Littfête bilingue de St Clémentin", une fête franco-anglaise autour
des livres, de la photographie, de la nature et de l’art en général avec cette
année une participation de nos amis italiens et espagnols. Comme dirait un
célèbre George, what else ? ;-) Les festivités se déroulent pendant trois
jours et votre serviteur va probablement aller faire un saut du côté de
Voulmentin le week-end prochain, surtout que l'un des invités s'appelle... Lemn Sissay ! En attendant, si vous voulez en savoir
davantage, suffit de faire un petit click à cette adresse .
Autour du chef de cérémonie Christophe, s’ensuit une discussion autour des lectures préférées (1) des
derniers mois, des coups de noisette mais aussi de certaines déceptions, et
comme à chaque fois, dans une atmosphère d’une extrême cordialité et respect,
chacun s’exprimant/dialoguant/critiquant sans l’once d’une agressivité. Que
c’est appréciable !
J’ai été particulièrement impressionnée par la présentation de
l’essai de Michel Onfray "L’ordre libertaire" car en plus de la
critique du livre, le participant a saisi l’occasion de reparler de l’œuvre
d’Albert Camus et de la complexité du personnage. Avec un résumé qui sonne
encore dans ma petite tête "l’absurdité de la vie et d’où en profiter le
maximum".
Fait assez rare, plusieurs titres de bande dessinée ont été
proposés dont une sur Kafka par Robert Crumb, c’est une forme de littérature
indéniable et pourtant, on observe, de loin comme de près, énormément de réticences.
Pour qui, pour quoi, après tout chacun son choix...
Il m’a été difficile de sélectionner quelques livres lus ces
dernières semaines (sinon l’autre possibilité étant de louer une remorque) et
pour cette 3° édition, j’ai opté pour la relecture du "Monde
d’hier" de Stefan Zweig (éternellement contemporain), du dernier
témoignage de Samar Yazbek "Les portes du néant" et du savoureux
récit autour de Romain Gary et Jean Seberg "Mariage en douce" (2) par
Ariane Chemin.
La dernière noisette de cette rencontre a été, sur le plan
personnel, de revoir après tant d’années, l’un de mes chers professeurs de
lycée : celui qui m’a fait aimer l’Espagne, celui qui a su transcrire le
talent de Federico Garcia Lorca et Pablo Neruda, celui, qui par des cours
atypiques, vous faisait lâcher les parties de batailles navales cachées sous
les pupitres… je nomme Lucien Saurigny !
Après avoir partagé ses derniers coups de cœurs, il a présenté son 3°
ouvrage "Couleurs d’Espagne... par monts et merveilles" (disponible ici ) rien que le
titre vous donne envie de franchir les Pyrénées ! Et sans vouloir tomber
dans la glue de la flagornerie, el Señor Saurigny a terminé la cession avec une
très jolie (et réelle) définition de l’écriture : "Ecrire c’est une
souffrance qui se transforme en jouissance". Olé !
Quant à la lecture, elle n'est que plaisir qui dure un moment...
(1) Liste des ouvrages sur le site de la médiathèque
(2) Critique et interview de l'auteure à retrouver ici
Les précédents billets sur le café littéraire sont disponibles sur le blog
http://squirelito.blogspot.fr/2015/12/unenoisette-une-decouverte.html
http://squirelito.blogspot.fr/2016/02/unenoisetteunrendez-vous.html
Les précédents billets sur le café littéraire sont disponibles sur le blog
http://squirelito.blogspot.fr/2015/12/unenoisette-une-decouverte.html
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