mercredi 22 juin 2016


Une noisette, un rendez-vous

 

Café littéraire, opus 3




Quand l’atmosphère est sur des nuances de gris (pas forcément jusqu’à 50) dès qu’une éclaircie pointe le bout de son museau, on la saisit sans hésiter du haut de ses quatre pattes (oui, écureuil je suis). Et comme d’habitude ("My way" pour les fans de Sinatra) ces rendez-vous littéraires ne manquent jamais de panache !

En cette date historique du 18 juin où les notions de l’Europe et de paix résonnent à faire vibrer la pointe de ses oreilles, ce café littéraire ne pouvait que mieux commencer : une présentation, par les organisateurs Gordon et Jocelyn Simms, d’un festival local qui a retenu toute mon attention : la "Littfête bilingue de St Clémentin", une fête franco-anglaise autour des livres, de la photographie, de la nature et de l’art en général avec cette année une participation de nos amis italiens et espagnols. Comme dirait un célèbre George, what else ? ;-) Les festivités se déroulent pendant trois jours et votre serviteur va probablement aller faire un saut du côté de Voulmentin le week-end prochain, surtout que l'un des invités s'appelle... Lemn Sissay ! En attendant, si vous voulez en savoir davantage, suffit de faire un petit click à cette adresse .

Autour du chef de cérémonie Christophe, s’ensuit une discussion autour des lectures préférées (1) des derniers mois, des coups de noisette mais aussi de certaines déceptions, et comme à chaque fois, dans une atmosphère d’une extrême cordialité et respect, chacun s’exprimant/dialoguant/critiquant sans l’once d’une agressivité. Que c’est appréciable !

J’ai été particulièrement impressionnée par la présentation de l’essai de Michel Onfray "L’ordre libertaire" car en plus de la critique du livre, le participant a saisi l’occasion de reparler de l’œuvre d’Albert Camus et de la complexité du personnage. Avec un résumé qui sonne encore dans ma petite tête "l’absurdité de la vie et d’où en profiter le maximum".

Fait assez rare, plusieurs titres de bande dessinée ont été proposés dont une sur Kafka par Robert Crumb, c’est une forme de littérature indéniable et pourtant, on observe, de loin comme de près, énormément de réticences. Pour qui, pour quoi, après tout chacun son choix...

Il m’a été difficile de sélectionner quelques livres lus ces dernières semaines (sinon l’autre possibilité étant de louer une remorque) et pour cette 3° édition, j’ai opté pour la relecture du "Monde d’hier" de Stefan Zweig (éternellement contemporain), du dernier témoignage de Samar Yazbek "Les portes du néant" et du savoureux récit autour de Romain Gary et Jean Seberg "Mariage en douce" (2) par Ariane Chemin.

La dernière noisette de cette rencontre a été, sur le plan personnel, de revoir après tant d’années, l’un de mes chers professeurs de lycée : celui qui m’a fait aimer l’Espagne, celui qui a su transcrire le talent de Federico Garcia Lorca et Pablo Neruda, celui, qui par des cours atypiques, vous faisait lâcher les parties de batailles navales cachées sous les pupitres… je nomme Lucien Saurigny !  Après avoir partagé ses derniers coups de cœurs, il a présenté son 3° ouvrage "Couleurs d’Espagne... par monts et merveilles" (disponible ici ) rien que le titre vous donne envie de franchir les Pyrénées ! Et sans vouloir tomber dans la glue de la flagornerie, el Señor Saurigny a terminé la cession avec une très jolie (et réelle) définition de l’écriture : "Ecrire c’est une souffrance qui se transforme en jouissance". Olé !
Quant à la lecture, elle n'est que plaisir qui dure un moment...

 

(1) Liste des ouvrages sur le site de la médiathèque  
(2) Critique et interview de l'auteure à retrouver ici


Les précédents billets sur le café littéraire sont disponibles sur le blog
http://squirelito.blogspot.fr/2015/12/unenoisette-une-decouverte.html
http://squirelito.blogspot.fr/2016/02/unenoisetteunrendez-vous.html





Aucun commentaire:

  Noisette imaginaire   Le pays de Rêve David Diop Quelque part en Afrique une très belle jeune fille vit avec sa grand-mère dans des ba...