Les ténèbres et la lumière...
Un
vendredi soir, comme les autres, enrobé par une douceur
exceptionnelle pour un mois de novembre. En profiter pour rester à
une terrasse, aller à un concert, un match. Se divertir après une
semaine de labeur. Parler, rire de tout et de rien. La vie.
Soudain
un bruit assourdissant. Des explosions, des tirs. Des corps déchirés,
des blessés moribonds...Ce que côtoient des centaines de personnes
en Irak, en Afghanistan, en Syrie. Deux jours auparavant c’était à
Beyrouth. Ce vendredi, c’est Paris. L’horreur sans nom en
quelques secondes. La mort.
Rapidement
la sécurité et la solidarité se mettent en place, luttent, car
chaque minute compte. Les policiers, les pompiers, les ambulanciers,
les médecins, les infirmiers, les secouristes, les anonymes. C’est un rescapé qui
essaie de sauver un blessé. C’est un habitant qui propose son
appartement comme lieu de refuge. Les réseaux sociaux si souvent
critiqués relaient la solidarité. La vie.
Les
heures s’écoulent. L’angoisse augmente. Les familles, les amis
recherchent un disparu. Défilent des photos de visages, avec des
sourires, des personnes qui ne voulaient qu’une chose : vivre.
Mais la haine, l’intolérance, la folie ont réduit tout à néant.
La mort. Encore.
Le monde
entier est touché. Tous les peuples sont touchés. Toutes les
religions sont touchées. Ce pourquoi, une mobilisation planétaire
exprime son soutien. Des poèmes, des fleurs, les monuments aux
couleurs du drapeau de la France. La Marseillaise résonne dans la rue, ce chant
emblème de la lutte pour la liberté, l’égalité, la fraternité.
La vie.
Les
larmes coulent. De longues heures s’écoulent. On s’interroge, on
s’informe. Les images défilent, se multiplient. Les témoignages
glacent. La peur rôde. Peut-on croire en l’humanité ? Deux mondes
sursautent : celui de l’angoisse qui appelle la mort, celui de
l’espoir qui appelle la vie.
Pour se
convaincre que l’espérance doit surpasser la violence, se
remémorer cette phrase de Nelson Mandela pour qui la résistance pacifique
n’a pas été de vains mots :
"J’ai
appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais le fait
de triompher d’elle. L’homme courageux n’est pas celui qui ne
ressent pas la peur, mais celui qui la vainc".
Tous
unis, tous ensemble. Pour rester debout. Pour la vie et en mémoire
des victimes.
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