Une noisette, une interview
Thibault Pomares
Du journalisme, de la liberté et du piquant !
(Thibault Pomares, musicien, journaliste et coordinateur éditorial à La Télé Libre - Photo by Squirelito) |
Il y a
des lieux qui de suite vous inspirent un solide professionnalisme
mais aussi une différence. Tel est celui de la rédaction de la Télé
Libre qui depuis 2007 essaie d’offrir à chaque citoyen une vision
inhabituelle de l’information. Rencontre avec l’un de ses
contributeurs, je nomme (sortez tambours et trompettes) Thibault
Pomares !
1 – Avant toute chose Thibault, quelle est cette histoire de hérisson, un lointain cousinage avec Spontex ?
2 –
Pour ceux qui ne te connaissent pas encore (ne savent pas ce qu’ils
manquent) quel est, en deux temps, trois mouvements, ton parcours ?
Je
n’avais pas envie de faire de longues études après le Bac, tout
ce qui était école me rebutait. J’ai rejoint une prépa sur Nice
où je pouvais directement me former sur le terrain. En parallèle de
cette formation, j’ai cumulé deux riches expériences, l’une à
TSF Jazz, l’autre à Gonzai Magazine.
Le monde
la télé me repoussait car je ne voulais pas rentrer dans un
formatage quelconque mais je suis rentré en 2010 comme stagiaire à
la Télé Libre où justement on jouit d’une totale liberté. L’un
de ses fondateurs John-Paul Lepers m’a aidé à me connaître et à
savoir transmettre mes messages.
3 –
C’était ta première expérience télé ?
Non,
avant de rejoindre définitivement la Télé Libre, j’avais
effectué un stage de 6 mois à M6 mais qui ne m’avait pas donné
une grande satisfaction en raison d’une vision du journalisme que
j’ai à cœur et qui ne correspondait pas à mon esprit. J’ai aussi gagné le 1er prix du concours l’Express Grandes Ecoles avec des copains et avec la somme reçue j’ai pu réaliser mon premier grand reportage : un film sur l’Islande qui a été diffusé sur France ô.
4 –
Et ensuite ?
Revenu à
plein temps à la Télé Libre, j’ai fait un film sur la Fête de
la Musique du quartier. L’association Casdal14 a été très
intéressée et participe dorénavant au fonctionnement de la Télé
Libre. C’est pourquoi nous faisons beaucoup de reportages sur les
gens du quartier, pour montrer leur vie, leurs difficultés et aussi
faire parler ceux qui cherchent une solution pour changer l’image
et faire bouger les choses positivement.
5 –
La Télé Libre, une poussinière journalistique pas comme les
autres ?
C’est
tout à fait ça ! Mais j’ajouterais "pas que
journalistique" en ce sens que nous n’avons pas de ligne
éditoriale car la Télé Libre c’est avant tout un esprit. On
forme techniquement mais en respectant les idées de chacun et en
laissant libre leurs envies, leur idéalisme. Pas de formatage, au
contraire, nous sommes un centre de déformation ! Personne ici
ou presque n’est vraiment issu du monde journalistique et en toute
logique nous avons un regard différent. John-Paul Lepers permet que
ces regards puissent exister.
6 –
Sans la musique la vie serait une erreur ?
Ça
serait un peu moins la vie !
J’ai
toujours fait de la musique et je touche à tout : percussions,
guitare, piano... Petit je voulais être 3 personnages :
- paléontologue en raison des dinosaures (jamais pu trouver le moindre os dans un jardin !),
- pêcheur normand car la mer est l’autre de mes passions,
- musicien.
7 –
A l’horizon, quoi de nouveau ?
Je
travaille sur la réalisation d’un documentaire sur le métier de
modèle vivant. Tout un programme !
Et,
et... je compose la musique d’un autre documentaire. Après celui
de "La guerre des graines" ce sera "Villeneuve,
l’utopie malgré tout" réalisé par deux jeunes
journalistes talentueux : Flore Viénot et Vincent Massot.
Il est
nécessaire de porter un autre regard sur la banlieue avec ceux qui
la vivent. C’est un très beau projet porté par des personnes qui
maîtrisent parfaitement le sujet et qui sont hyper sensibilisées de
faire voir un quartier au-delà du prisme habituel de la peur. Sa programmation est prévue en automne prochain sur la chaîne Public Sénat.
8 –
Pour terminer, on ne peut échapper au traditionnel quizz de
l’écureuil... mais c’est pour mieux te connaître...
- Un roman : La Route de Cormac McCarthy
- Un personnage : Tintin
- Un(e) écrivain(e) : Jim Morrison
- Une musique : Pink Floyd : The Great Gig in the Sky
- Un film : Les Blues Brothers
- Une peinture : Orders (1993) de Christopher Brown (en fait la 1ère réponse a été : « Oh putain, y’en a tellement ! » )
- Un animal : le lapin (aucune précision si avec un fusil !)
- Un dessert : l’éclair au café
- Une devise/citation : « Il faut toujours pisser dans le vent...enfin... tant qu’il y a du vent » !
(Ambiance libre et créative de La Télé Libre ! - Photo by Squirelito) |
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