Souvenirs d'un médecin d'autrefois

vendredi 5 juin 2015


Une noisette, une interview

 

 

Thibault Pomares

Du journalisme, de la liberté et du piquant !

(Thibault Pomares, musicien, journaliste et coordinateur éditorial à La Télé Libre - Photo by Squirelito)




Il y a des lieux qui de suite vous inspirent un solide professionnalisme mais aussi une différence. Tel est celui de la rédaction de la Télé Libre qui depuis 2007 essaie d’offrir à chaque citoyen une vision inhabituelle de l’information. Rencontre avec l’un de ses contributeurs, je nomme (sortez tambours et trompettes) Thibault Pomares !


1 – Avant toute chose Thibault, quelle est cette histoire de hérisson, un lointain cousinage avec Spontex ?
Ha, ha ! Je ne suis pas du tout un hérisson ! Mais l’initiateur de cette histoire est Romain Potocki pour son concours, suite à la publication de son livre "L’Homme itinérant". J’avais fait une photo avec un hérisson et de là sont parties les "jokes" avec cet animal.

2 – Pour ceux qui ne te connaissent pas encore (ne savent pas ce qu’ils manquent) quel est, en deux temps, trois mouvements, ton parcours ?

Je n’avais pas envie de faire de longues études après le Bac, tout ce qui était école me rebutait. J’ai rejoint une prépa sur Nice où je pouvais directement me former sur le terrain. En parallèle de cette formation, j’ai cumulé deux riches expériences, l’une à TSF Jazz, l’autre à Gonzai Magazine.

Le monde la télé me repoussait car je ne voulais pas rentrer dans un formatage quelconque mais je suis rentré en 2010 comme stagiaire à la Télé Libre où justement on jouit d’une totale liberté. L’un de ses fondateurs John-Paul Lepers m’a aidé à me connaître et à savoir transmettre mes messages.

3 – C’était ta première expérience télé ?
Non, avant de rejoindre définitivement la Télé Libre, j’avais effectué un stage de 6 mois à M6 mais qui ne m’avait pas donné une grande satisfaction en raison d’une vision du journalisme que j’ai à cœur et qui ne correspondait pas à mon esprit.
J’ai aussi gagné le 1er prix du concours l’Express Grandes Ecoles avec des copains et avec la somme reçue j’ai pu réaliser mon premier grand reportage : un film sur l’Islande qui a été diffusé sur France ô.

4 – Et ensuite ?
Revenu à plein temps à la Télé Libre, j’ai fait un film sur la Fête de la Musique du quartier. L’association Casdal14 a été très intéressée et participe dorénavant au fonctionnement de la Télé Libre. C’est pourquoi nous faisons beaucoup de reportages sur les gens du quartier, pour montrer leur vie, leurs difficultés et aussi faire parler ceux qui cherchent une solution pour changer l’image et faire bouger les choses positivement.

5 – La Télé Libre, une poussinière journalistique pas comme les autres ?
C’est tout à fait ça ! Mais j’ajouterais "pas que journalistique" en ce sens que nous n’avons pas de ligne éditoriale car la Télé Libre c’est avant tout un esprit. On forme techniquement mais en respectant les idées de chacun et en laissant libre leurs envies, leur idéalisme. Pas de formatage, au contraire, nous sommes un centre de déformation ! Personne ici ou presque n’est vraiment issu du monde journalistique et en toute logique nous avons un regard différent. John-Paul Lepers permet que ces regards puissent exister.

6 – Sans la musique la vie serait une erreur ?
Ça serait un peu moins la vie !

J’ai toujours fait de la musique et je touche à tout : percussions, guitare, piano... Petit je voulais être 3 personnages :
  • paléontologue en raison des dinosaures (jamais pu trouver le moindre os dans un jardin !),
  • pêcheur normand car la mer est l’autre de mes passions,
  • musicien.
Je me suis retrouvé journaliste un peu par hasard et en fait la musique m’aide énormément aujourd’hui. En composant, les notes, les sons, sont un formidable catalyseur pour transmettre mon ressenti, ça me permet de renforcer le message. Je considère la musique comme une information supplémentaire.

7 – A l’horizon, quoi de nouveau ?
Je travaille sur la réalisation d’un documentaire sur le métier de modèle vivant. Tout un programme !

Et, et... je compose la musique d’un autre documentaire. Après celui de "La guerre des graines" ce sera "Villeneuve, l’utopie malgré tout" réalisé par deux jeunes journalistes talentueux : Flore Viénot et Vincent Massot.
Il est nécessaire de porter un autre regard sur la banlieue avec ceux qui la vivent. C’est un très beau projet porté par des personnes qui maîtrisent parfaitement le sujet et qui sont hyper sensibilisées de faire voir un quartier au-delà du prisme habituel de la peur.
Sa programmation est prévue en automne prochain sur la chaîne Public Sénat.

8 – Pour terminer, on ne peut échapper au traditionnel quizz de l’écureuil... mais c’est pour mieux te connaître...
  • Un roman : La Route de Cormac McCarthy
  • Un personnage : Tintin
  • Un(e) écrivain(e) : Jim Morrison
  • Une musique : Pink Floyd : The Great Gig in the Sky
  • Un film : Les Blues Brothers
  • Une peinture : Orders  (1993) de Christopher Brown (en fait la 1ère réponse a été : « Oh putain, y’en a tellement ! » )
  • Un animal : le lapin (aucune précision si avec un fusil !)
  • Un dessert : l’éclair au café
  • Une devise/citation : « Il faut toujours pisser dans le vent...enfin... tant qu’il y a du vent » !
Merci beaucoup Thibault Pomarespour cet accueil et continue le good job avec toute l’équipe de La télé Libre



(Ambiance libre et créative de La Télé Libre ! - Photo by Squirelito)









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