Souvenirs d'un médecin d'autrefois

dimanche 15 juin 2014


Une noisette, un fleuve, un pays

 

Chans zwa pa chans kana (*)



Comment en un seul mot décrire le fond de la pensée votre serviteur : tout près du Brésil (vous savez où se joue une coupe du monde d’une petite baballe), existe un pays qui mérite aussi toute notre attention et qui est le lieu de destination choisi par le journaliste Matthieu Martin pour un très beau projet. Réponse : Oyapock, anciennement "Wiapoco".

Ce fleuve marque la frontière entre le brésil et la Guyane et se jette dans l’Atlantique d’où arrivera Matthieu Martin, en solitaire et en rames, depuis la côté sénégalaise afin de nous sensibiliser sur la protection animale avec @IFAWFrance .
 
 

La Guyane a été le lieu d’un immense combat par justement un autre journaliste ô combien reconnu comme un exemple : Albert Londres. C’est lui qui "acheva" le sinistre bagne de Cayenne ou plutôt, comme il le raconta lui-même : "Le bagne n’est plus à Cayenne mais à Saint-Laurent du Maroni et aux îles du Salut. Je demande que l’on débaptise ces îles, ce n’est pas le salut mais le châtiment (…) une usine à malheur qui travaille sans plan ni matrice".

Par un article publié en 1923 dans le "Petit Parisien" il fut le premier à dénoncer cette ignominie, inconnue de beaucoup en métropole. Mais, il faudra tout de même attendre 1954 pour que l’extinction de cette "barbarie française" soit définitive !

Pourtant la richesse de la Guyane est humaine grâce à une société multiculturelle.

Six communautés amérindiennes sont présentes d' avant la découverte du nouveau monde (vous savez un certain Christophe Colomb vers 1492...) ou bien issues de migrations plus ou moins anciennes. Je les cite :
  • Galibi
  • Wayana
  • Wayapi
  • Emerillons
  • Arawak
  • Palikur
A ces femmes et ces hommes trop souvent oubliés, s’ajoutent :

 - Les "Noirs Marrons" dont les Bonis, Saramaka, N’djuka, Matawaï, Paramaca et Kwinti ; Ce sont des descendants d’esclaves et le nom de marron, vient de leur révolte et fuite vers la forêt, appelée "marronage".
  • Une forte communauté chinoise appelée au début du XIX° siècle pour peupler la Guyane. Puis, à nouveau après l’abolition de l’esclavage en 1848, on fera venir ( à l’époque on parlait de commande !) de la main d’oeuvre de Chine (quand on a besoin des étrangers, on a toujours su les trouver, je dis ça en passant...) Mais, hélas, beaucoup de chinois n’ont pas résisté aux conditions climatiques et imposées.
  • Les Hmongs ou laotiens du nord, d’abord réfugiés en Thaïlande, puis en Guyane, ils sont "parqués" sur un site isolé, celui de Cacao. Mais au fur et à mesure, ce peuple a été très bien accepté.
  • Les libanais, les premiers arrivants ont foulé le sol américain vers 1860. Ils sont peu nombreux, mais leur présence est loin d’être négligeable pour les affaires de la région.
  • Enfin et surtout, les "Noirs Marrons" dont les Bonis, Saramaka, N’djuka, Matawaï, Paramaca et Kwinti ; Ce sont des descendants d’esclaves et le nom de marron, vient de leur révolte et fuite vers la forêt, appelée "marronage".
Quant à la biodiversité, la Guyane en est un petit laboratoire :
  • Plus de 1000 essences d’arbres (en métropole que 60 !)
  • Plus de 5 200 espèces végétales
  • 190 espèces de mammifères dont la moitié en chauve-souris
  • 710 espèces d’oiseaux
  • 200 espèces de reptiles et batraciens, sans compter la myriade d’insectes et autres charmantes petites bestioles...

Alors, essayons de préserver cette richesse écologique. Matthieu Martin va se bouger les bras pour affronter un océan. Si vous voulez en savoir plus, ci-joint les liens à consulter sans hésitation. Pour le contacter, Matthieu est sur Twitter @Matthieu64 et sur Facebook https://www.facebook.com/mat64?fref=ts
 
 
 
 
 
Mise à jour 2015 : Parti le 18 octobre 2014, Matthieu Martin est arrivé en Guyane le 5 janvier 2015 !! Bravo à lui pour sa ténacité et sa bravoure. Vous pouvez voir son périple en images sur le site de La Télé Libre : http://latelelibre.fr/2014/11/12/carnet-bord-matthieu-en-solitaire-au-milieu-mondes/
 
 
 
 
 
 

(*) Proverbe guyanais : la chance de l'oie n'est pas celle du canard
 
 
 
 










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