samedi 5 octobre 2013


Migrer vers l’adieu suprême

 


Un regard, juste un seul, vif, unique, en direction de l’horizon, horizon porteur d’espoir pour un cœur meurtri dans un corps à bout de souffle ;


Une décision, partir, fuir, s’enfuir...pour vivre, se renouveler, partager des moments de sérénité avec sa famille, ne plus entendre les pleurs même quand ils sont silencieux, retrouver l’ingénuité dans le sourire des enfants ;

Une lutte, à nouveau, contre les profiteurs, contre ceux qui se nourrissent de la pauvreté quelque soit le curseur de la détresse ;

Combattre l’adversité, s’apparentant à l’oeil du cyclope, pendant encore quelques jours, quelques nuits, mais avec la ferme conviction qu'un rayon d’un soleil bienfaiteur vous enlacera pour toujours ;

Mais c’est encore long, très long, un tunnel dont une ouverture semble s’écrouler quotidiennement, et puis la peur, la faim, les nausées, les crampes, le corps qui ne suit plus l'âme d'une force abandonnée, et ce sommeil qui ne vient pas...

Hélas, le sommeil est venu mais celui-là est pour l’éternité. Un départ sans ticket de retour, un exode définitif, dans les tourbillons de l’oubli emportés par les vagues de l’indifférence.

Partir ce n’est pas mourir un peu, c’est mourir pour toujours,
 
 




2 commentaires:

Elisabeth a dit…

Magnifique et poignant billet !

Mireille a dit…

Ce texte est magnifique !

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