Migrer vers l’adieu suprême
Une décision, partir, fuir, s’enfuir...pour vivre, se renouveler, partager des moments de sérénité avec sa famille, ne plus entendre les pleurs même quand ils sont silencieux, retrouver l’ingénuité dans le sourire des enfants ;
Une
lutte, à nouveau, contre les profiteurs, contre ceux qui se
nourrissent de la pauvreté quelque soit le curseur de la détresse ;
Combattre
l’adversité, s’apparentant à l’oeil du cyclope, pendant
encore quelques jours, quelques nuits, mais avec la ferme conviction
qu'un rayon d’un soleil bienfaiteur vous enlacera pour
toujours ;
Mais
c’est encore long, très long, un tunnel dont une ouverture semble
s’écrouler quotidiennement, et puis la peur, la faim, les nausées,
les crampes, le corps qui ne suit plus l'âme d'une force abandonnée,
et ce sommeil qui ne vient pas...
Hélas,
le sommeil est venu mais celui-là est pour l’éternité. Un départ
sans ticket de retour, un exode définitif, dans les tourbillons de
l’oubli emportés par les vagues de l’indifférence.
Partir
ce n’est pas mourir un peu, c’est mourir pour toujours,
2 commentaires:
Magnifique et poignant billet !
Ce texte est magnifique !
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