Souvenirs d'un médecin d'autrefois

mardi 10 décembre 2024

 

Noisette solognote

Tremblevif

Jean-Pierre Fleury

 


 

Amateurs de romans historiques, ce livre est pour vous !

Ne cherchez pas la commune de Tremblevif, elle n’existe plus, le nom étant devenu Saint-Viâtre. Mais elle a donné une impulsion à l’écrivain pour créer une fresque romanesque sous le règne de Louis XV.

Guillaume, brave forgeron a commis un crime en déversant son urine sur les pieds du curé de la paroisse pour éviter qu’ils ne gèlent sur place. Au même moment, son épouse est violée par les gardes du château qui font dévorer par des cochons deux des trois enfants vivants dans la chaumière. Un de ces enfants a pour père le terrible baron Hugues du Bosq, facilement reconnaissable car la lignée du seigneur local a la particularité de porter deux côtes supplémentaires dans la nuque. Pourtant Guillaume, envoyé aux galères, va ne cesser de vouloir retrouver cet enfant. Lors d’une évasion, le forgeron et une poignée de forçats vont entamer une épopée de la justice depuis les rives de la Méditerranée jusqu’en Sologne qui va faire trembler les murs de Versailles.

Roman époustouflant avec une écriture se collant à l’ambiance du XVIIIe siècle, TrembleVif est le fruit d’une imagination débordante tout en retraçant les conditions humaines de l’époque. Même si cette aventure livresque est pigmentée de certaines rumeurs – après tout nous sommes dans le domaine de la fiction – c’est une ode à la liberté et au pouvoir des hommes pour lutter contre l’impossible. À la fois rude et poétique, glacial et teinté d’humour, chaque lecteur éprouvera une empathie directe avec le héros, un homme ne cherchant que la justice sans esprit de haine ou de vengeance, juste remettre à peu d’égalité entre les hommes. Vaste rêve si contemporain.

Tremblevif – Jean-Pierre Fleury – Éditions La Bouinotte – Octobre 2024


jeudi 5 décembre 2024

Noisette d’espérance

L’enfant qui sauva la terre

Didier Van Cauwelaert

 


Un roman très court mais qui incarne parfaitement l’esprit du romancier : humain, positif et solaire.

Le sujet est pourtant grave, l’action se situant dans une unité pédiatrique de maladies quasi incurables. Thomas en fait partie. Ce qui va pourtant bouleverser tous les diagnostics est qu’il va être porteur d’une mission dirigée par un clown : sauver la terre. Vaste programme pour une planète atteinte, également, d’un mal quasi irréversible. Thomas pourra-t-il sauver la barrière de corail, les abeilles, les catastrophes climatiques...

D’aucuns pourraient trouver ce récit excessivement léger, voire puéril. Il n’en est rien. Derrière la fable, de profonds sentiments surgissent et un appel à se réveiller est manifeste. Sauver la terre c’est se sauver soi-même. Prendre soin de soi sans refuser d’écouter son corps ; ne pas s’empoisonner, ne pas empoisonner l’environnement.

Les petites marques de fabrique de Didier Van Cauwelaert ne manquent pas à l’appel, une écriture sans langue de bois pour remettre certains faits en place, comme par exemple, la crise du Covid ou les voitures électriques dites écologiques. Quel grand bien cela fait !

« Quand tu penses à ce que tu espères recevoir en échange, tu affaiblis ce que tu donnes ».

« La Vierge Marie, c’est comme le Père Noël : un concept merveilleux, mais qui subit trop souvent l’influence des exploitants ».

« Nos pensées ont ce pouvoir, oui. Soit, elles polluent, soit elles réparent ».

L’enfant qui sauva la Terre – Didier Van Cauwelaert – Éditions Albin Michel – Novembre 2024

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